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Alimentation, exercice, hygiène : les conseils pour mieux affronter l’hiver
dossier Aucune mesure de prévention ne peut garantir une protection absolue contre le coup de froid, le coup de pompe ou le coup de blues qui risquent de nous accabler durant l'hiver. Cependant, il est parfaitement possible de renforcer les capacités de notre organisme à affronter les rigueurs hivernales.
En fait, chacun, selon ses singularités, ses fragilités et ses forces, dressera un « plan de bataille » personnalisé. Première observation : votre médecin n’est pas là uniquement pour vous soigner, mais, puisqu’il vous connaît bien, il est aussi en mesure de prodiguer les recommandations préventives les mieux adaptées à votre situation. Il en va ainsi également du pharmacien.
L’alimentation
Mort d’ordre : l'alimentation doit rester équilibrée, sachant que, contrairement à une idée largement répandue, il ne sert à rien de se précipiter sur des plats hautement caloriques dès que le thermomètre s’effondre.
Par grand froid, notre corps connaît une plus grande déperdition d’énergie, c’est indéniable. Mais la compenser par du gras et du sucré n’a aucun sens. Il est nettement préférable de miser sur la valeur nutritive des fruits et des légumes (privilégiez les soupes !) : orange, kiwi, pamplemousse, banane, abricot, raisins secs, noix, produits céréaliers entiers, crudités, soja, levure de bière, champignons, oignons, gingembre frais… ; alors que le foie (veau, porc ou bœuf), le saumon, le thon ou le maquereau interviendront à bon escient. Les œufs et le lait trouvent toute leur place ici.
Ceci étant, rien n’est imposé, rien n’est interdit, pour autant qu’une juste mesure soit observée. Notez que l’alcool ne « réchauffe » pas l’organisme : au contraire, il le refroidit.
Voir aussi l'article : Que faut-il boire et manger quand il fait froid ?
L’exercice physique
Fondamental.
L’être humain n’a pas été conçu pour hiberner. Activité physique ne signifie pas marathon quotidien. Le simple fait de marcher d’un bon pas une demi-heure par jour, été comme hiver, fortifie le corps par un éventail de mécanismes qui agissent favorablement sur nos défenses immunitaires, sur nos capacités cardiovasculaires, ainsi que sur notre mental.
Ensuite, il n’y a rien de pire que de rester confiné dans un environnement clos. Que ce soit à la maison ou au bureau, il est important d’aérer (autrement, les pièces deviendront vite des sortes d’incubateurs à microbes), tout en s’accordant des pauses « bol d’air frais » (nos poumons en tireront un réel bénéfice). Dans ce contexte, il convient d’éviter de surchauffer les pièces : le système respiratoire n’aime pas cela, alors que les gros écarts thermiques – intérieur / extérieur - fatiguent l’organisme.
Enfin, le manque de luminosité peut engendrer des troubles psychologiques – la dépression hivernale -, qui concerneraient à des degrés divers près de 10% de la population. Pour y faire face, la luminothérapie a amplement démontré son intérêt. Ceci dit, sortir de chez soi, se promener, bouger, interviennent de manière favorable sur ce plan aussi.
Voir aussi l'article : Dépression hivernale : quels symptômes ?
Les coups de pouce naturels
Que choisir ?
Dès avant l'arrivée de l'hiver, il est possible de démarrer une cure de vitamine C, dont on sait qu’elle diminue le risque de contracter un rhume. On privilégiera les fruits et les légumes, alors qu’un supplément peut être utile. Cette cure peut être complétée par des suppléments en fer, en magnésium, en vitamines A, B9 et E ou encore en zinc.
Les probiotiques, qui renforcent la flore intestinale, présenteraient un intérêt.
La phytothérapie recommande quant à elle l’échinacée pour prévenir les infections des voies respiratoires et, lorsque le rhume a frappé, diminuer la durée et l’intensité des symptômes. Il est également fait état de la reine des prés, de la menthe poivrée, du cyprès, ainsi que de la capillaire de Montpellier. Les extraits de thym et de cannelle sont cités.
Ajoutons encore – et sans prétendre à l’exhaustivité – le ginseng (associé au guarana et à la gelée royale), la valériane, le houblon, le pollen, la propolis, mais aussi le gingembre. De fait, ces éléments se retrouvent associés dans de nombreuses compositions.
Voir aussi l'article : Zinc, probiotiques et vitamine D contre les infections
Les huiles essentielles
De réelles vertus leur sont prêtées.
Ainsi, elles permettraient de purifier l’atmosphère dans la maison, par diffusion (vaporisateur ou soucoupe placée sur un radiateur) d’essences de thym, de cajeput ou d’eucalyptus. Pour se protéger à l’extérieur (bureau, transports en commun…), quelques gouttes sur un mouchoir, à inhaler périodiquement, engendreraient un effet bénéfique.
En cas de rhume, vous pouvez verser quelques gouttes dans un bol d’eau chaude et inspirer les vapeurs trois à cinq fois par jour, la tête recouverte d’une serviette.
Voir aussi l'article : Que faut-il savoir sur les huiles essentielles ?
L’hygiène
En protégeant les autres, on se protège soi-même, et inversement.
Il en va ainsi de la propreté des mains, vecteurs privilégiés d’une multitude de microbes, en particulier les virus, à l’origine d’un éventail d’infections hivernales. Ceux-ci se transmettent d’un individu à l’autre par voie aérienne (toux, éternuement…), autant que par l’intermédiaire des objets (téléphone portable, clavier d'ordinateur, poignée de porte…), sur lesquels ils se déposent, avant de coloniser un nouvel hôte lorsque les doigts contaminés touchent les yeux, le nez ou la bouche.
Autrement dit, se laver les mains régulièrement – au savon et avec minutie – freine le processus de prolifération. Une solution désinfectante (gel hydroalcoolique) peut intervenir opportunément.
➤ Les gestes barrières prônés dans le cadre de la pandémie de Covid-19 englobent évidemment ces mesures d'hygiène, même s'ils ne sont pas spécifiques à l'hiver. Face aux virus hivernaux, le port du masque constitue bien entendu une protection supplémentaire.