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Un monde sans tabac, où personne ne commencerait à fumer et où chacun pourrait arrêter

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Ce 31 mai, c’est la Journée mondiale sans tabac. Cette journée vise à sensibiliser à l’échelle mondiale aux dangers du tabac, même si malheureusement, de nombreux produits du tabac sont encore largement vendus et consommés. Elle nous rappelle les conséquences dévastatrices du tabagisme sur la santé et l’urgence des mesures à prendre pour lutter contre ce fléau. C’est une journée de mémoire : celle de toutes les vies perdues prématurément à cause du tabac. Et c’est aussi une journée d’action tant pour aider les fumeurs à arrêter que pour protéger les jeunes.
Chaque année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) choisit un thème de campagne. Cette année, elle met en lumière les pratiques de marketing trompeuses et le lobbying de l’industrie du tabac. À cette occasion, notre ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, se voit décerner le “World No Tobacco Day Award 2025” par l’OMS. Cette récompense lui est attribuée en raison son investissement et sa détermination pour atteindre l’objectif d’une génération sans tabac d’ici 2040, et parce qu’il a le courage de s’opposer à une industrie puissante qui privilégie le profit au détriment de la santé publique. C’est exactement ce type de leadership dont nous avons besoin en Europe. Un signal fort, dans un contexte où, comme on le voit aux États-Unis, l’argent du tabac peut aller jusqu’à influencer des élections présidentielles.
Le tabagisme cause le cancer et de nombreuses autres maladies. Jusqu’il y a peu, les paquets de cigarettes ornés de photos choquantes étaient encore visibles dans les rayons des magasins. Depuis avril, l’exposition des produits du tabac dans les points de vente est interdite. D’autres mesures ont été prises, comme l’interdiction de vente de tabac dans les festivals, l’interdiction des cigarettes électroniques jetables, ou encore la création de nouveaux espaces sans tabac comme les terrains de sport ou les plaines de jeux.
« C’est une atteinte à la liberté individuelle », proteste l’industrie du tabac, une industrie de l’addiction qui sait pertinemment bien que l’argument de la liberté fait mouche à tous les coups !
Mais peut-on réellement parler de liberté quand un produit est conçu pour rendre accro le plus rapidement que possible ? Chez Tabacstop, la ligne d’aide gratuite de la Fondation contre le Cancer, on entend plutôt ce constat après un sevrage réussi : « J’ai retrouvé ma liberté. »
L’addiction n’est pas un choix
Le risque de commencer à fumer dépend fortement de l’exposition au tabac. Prenons l’exemple d’ Emma, 16 ans. Si elle voit des gens fumer autour d’elle, à la maison, à l’école, sur les réseaux sociaux, elle sera davantage exposée au comportement, qui se normalise. Le message que fumer, c’est “cool”, s’ancre en elle.
Et malheureusement, Emma commence : d’abord occasionnellement entre amis, puis rapidement chaque jour. Elle sous-estime le pouvoir addictif de la nicotine et ne pense pas aux conséquences. Pour elle, c’est amusant, ça fait partie de la vie. Mais le jour où elle veut arrêter, elle découvre à quel point c’est difficile de se défaire de cette dépendance.
Ce récit est celui de nombreux jeunes en Belgique. D’après l’enquête de santé de Sciensano (2018), l’âge moyen de la première cigarette est de 16,6 ans, et plus de 70?% des fumeurs quotidiens ont déjà essayé d’arrêter.
La plupart des fumeurs souhaiteraient ne jamais avoir commencé. Ils veulent protéger leurs enfants. Ils veulent arrêter. Mais ils n’y arrivent pas toujours.
Pourquoi ? Parce que l’industrie du tabac conçoit ses produits pour que l’arrêt soit difficile.
En Belgique, on constate que le nombre de fumeurs diminue surtout… parce que moins de gens commencent à fumer, et non parce que plus de gens arrêtent. Il est donc essentiel de rendre l’aide au sevrage plus accessible.
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Tabacstop : un service gratuit de la Fondation contre le Cancer
Il propose une aide professionnelle via le numéro gratuit 0800 111 00 et le site www.tabacstop.be. Vous trouverez aussi des tabacologues qualifiés sur www.tabacologues.be .
Les pharmaciens vendent des substituts nicotiniques tels que des patchs ou de la gomme à mâcher. Avec le bon dosage et de bons conseils, ils peuvent atténuer la dépendance physique à la nicotine. Mais il y a un obstacle : les substituts nicotiniques sont très chers dans notre pays. En France et aux Pays-Bas, ils sont nettement moins chers. La Fondation contre le Cancer demande donc aux autorités de le rendre plus accessible. Et bonne nouvelle : le médicament de sevrage tabagique Champix®, longtemps indisponible, sera de retour sur le marché à partir de demain. À partir du 1er juin, vous pouvez obtenir ce médicament sur prescription médicale avec une bonne intervention de l'INAMI.
Arrêter de fumer, c’est toujours payant
Il n'est jamais trop tard pour arrêter de fumer. Selon l'âge auquel vous arrêtez de fumer, l'espérance de vie peut augmenter de 4 à 10 ans. Plus vous arrêtez tôt, plus vous gagnez en années de vie – et en qualité de vie.
Aujourd'hui, à l'occasion de la Journée mondiale sans tabac, partageons ce message d'espoir. Arrêter de fumer, c'est possible ! Si nous offrons à chacun la chance d’arrêter et si nous permettons aux jeunes de grandir dans un monde sans tabac, alors un monde sans tabac n’est pas un rêve, mais un objectif atteignable.
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Source: Communiqué Fondation contre le Cancer