Coups de soleil : les jeunes ne se protègent pas assez

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Les coups de soleil restent un problème persistant chez les jeunes en Belgique. Une étude récente montre que plus de 74% des jeunes âgés de 12 à 18 ans ont pris un coup de soleil au moins une fois l'année dernière. Plus d'un tiers d'entre eux ont même subi des brûlures douloureuses. Ces chiffres montrent clairement que se protéger contre le soleil n’est pas un réflexe chez nos ados. Et ce n’est pas sans conséquence sur leur santé… 

Cette année, Euromelanoma et la Fondation contre le cancer unissent leurs forces pour lancer une grande campagne de sensibilisation pour lutter contre le nombre croissant de cas de cancer de la peau. En Belgique, il s’agit de la forme de cancer qui connaît la plus forte progression. Chaque année, plus de 50 000 nouveaux cas sont recensés et la surexposition aux rayons UV sans protection en est la principale cause. 

Voir aussi l'article : Pourquoi le premier soleil du printemps est dangereux ?

Apprendre aux enfants à se protéger du soleil dès leur plus jeune âge

La protection solaire des enfants et des jeunes n'est pas un luxe inutile, mais une nécessité absolue. Le dermatologue Thomas Maselis (Euromelanoma) et l'experte en UV Lies Goovaerts (Fondation contre le cancer) soulignent l'importance de se protéger dès le plus jeune âge :

« Les personnes qui attrapent des coups de soleil à un jeune âge courent un plus grand risque de développer un cancer de la peau par la suite. Apprendre aux enfants à se protéger du soleil dès leur plus jeune âge augmente les chances qu'ils continuent à le faire à l'âge adulte. »

Voir aussi l'article : Cancer de la peau : quelle est la différence entre UVA et UVB ?

Des vidéos de sensibilisation à destination des tout-petits

Afin d'apprendre aux enfants à se protéger, l'Euromelanoma et la Fondation contre le cancer ont développé cinq vidéos d'animation ludiques, que l'on peut trouver sur YouTube. Ces vidéos expliquent aux enfants, de manière accessible, pourquoi la protection solaire est si importante.

Par ailleurs, la Fondation contre le cancer travaille depuis des années sur des projets éducatifs, tels que les « écoles futées au soleil ». En 2024, avec le soutien du gouvernement flamand et de La Roche Posay, ce programme a touché quelque 25 000 élèves. Grâce à une valise éducative remplie d'idées et de matériel pédagogique, les enseignants apprennent à encourager un comportement sans danger pour le soleil.

Les résultats de cette campagne sont éloquents :

  • 53% des élèves mettent plus souvent de la crème solaire après le programme de cours.
  • 50 % portent plus souvent une casquette ou un chapeau.
  • 49 % recherchent plus consciemment l'ombre.
  • 45 % des enseignants parlent plus souvent aux élèves des bains de soleil non protégés.
  • 44 % des enseignants donnent eux-mêmes le bon exemple.

Pourtant, il reste encore beaucoup à faire : seules 6 % des écoles disposent d'une politique élaborée en matière de protection solaire et seules 12 % vérifient activement l'indice UV lors d'activités en plein air.

Voir aussi l'article : SunSmart Global UV : l’application pour savoir comment se protéger des UV en temps réel

Bronzage et réseaux sociaux : il y a encore du boulot

Malgré tous ces efforts, une nouvelle étude de la Fondation contre le cancer (Indiville, 2024) montre que les jeunes ne se protègent toujours pas suffisamment. Pour les activités quotidiennes en plein air, comme le sport, les festivals ou les parcs d'attractions, la majorité d'entre eux déclarent n'utiliser que « rarement » ou « jamais » de crème solaire.

Les jeunes continuent également à préférer les peaux bronzées :

  • 31 % des jeunes pensent qu'il est important d'être bronzé.
  • 16 % déclarent qu'ils préfèrent brûler plutôt que de rentrer de vacances sans avoir bronzé.

Les médias sociaux jouent un rôle important : TikTok (21 %) est la troisième source d'information sur la protection solaire après les parents (54 %) et la famille (38 %).

Voir aussi l'article : Quand mettre de l'après-soleil et est-ce vraiment efficace ?

Il est intéressant de noter que les jeunes suivent souvent les conseils des influenceurs, même s'ils contiennent des recommandations dangereuses. Parmi les mauvaises idées qui circulent sur les réseaux sociaux : l’application d’une huile au lieu d’une crème solaire, le choix d’un indice de protection SPF plus bas, voire même le fait de prendre délibérément un bain de soleil sans protection…

Voir aussi l'article : Crème solaire SPF : peut-on rester plus longtemps au soleil avec un facteur élevé ?

Ensemble pour des générations à l'abri du soleil

Grâce à leur partenariat, Euromelanoma et la Fondation contre le cancer souhaitent contribuer de manière structurelle à l'émergence d'une génération pour laquelle un comportement sans danger pour le soleil va de soi. En partageant des informations précises et de bons exemples, ils espèrent sensibiliser les jeunes aux risques et les encourager à mieux se protéger.

« Si nous apprenons aux jeunes à protéger correctement leur peau dès maintenant, nous éviterons des milliers de cas de cancer de la peau à long terme », déclare le Dr Maselis. « La protection solaire devrait devenir aussi naturelle que le brossage des dents ou le port d'un casque de vélo.

Grâce à cet effort conjoint, Euromelanoma et la Fondation contre le cancer espèrent susciter un changement durable, grâce auquel la protection solaire deviendra aussi normale pour les jeunes que n'importe quelle autre habitude saine.

Sources :
https://www.euromelanoma.eu
https://cancer.be

auteur : Sofie Van Rossom - journaliste santé

Dernière mise à jour: mai 2025

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