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Comment limiter les risques de cancer de la prostate ?
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Le cancer de la prostate est l’un des cancers les plus fréquents chez les hommes. La raison pour laquelle les cellules se multiplient de manière incontrôlée pour former une tumeur cancéreuse dans la prostate n’est pas encore complètement élucidée. Toutefois, les principaux facteurs de risques, eux, sont connus. Certains d’entre eux (comme l’âge ou l’hérédité) ne peuvent pas être modifiés, mais vous pouvez agir sur d’autres facteurs de risque. Voici comment limiter les risques de cancer de la prostate ?
Facteurs de risque non modifiables du cancer de la prostate

© Getty Images
- Âge : Il s’agit du facteur de risque le plus important. Plus vous vieillissez, plus le risque de développer un cancer de la prostate augmente. Chez les hommes de moins de 40 ans, ce cancer est très rare. Le risque augmente à partir de 55 ans, et devient fréquent chez les hommes de plus de 70 ans. Toutefois, dans ces cas, les cellules cancéreuses évoluent souvent lentement et ne posent généralement pas de problème.
- Hérédité/antécédents familiaux : Cinq à dix pour cent des cas de cancer de la prostate sont héréditaires. Chez les hommes qui développent un cancer de la prostate avant 55 ans, ce chiffre atteint 40 %. Les hommes dont un parent au premier degré est atteint d’un cancer de la prostate ont un risque deux à quatre fois plus élevé de développer également un cancer de la prostate. Chez les hommes dont deux parents au premier degré ou plus sont atteints d’un cancer de la prostate, ce risque est même cinq à dix fois plus élevé. Les hommes dont un parent au premier degré (par exemple, la mère) a eu un cancer du sein (ou une anomalie génétique héréditaire du cancer du sein) présentent également un risque accru de cancer de la prostate.
- Taille : Plus un homme est grand, plus son risque de cancer de la prostate est élevé. Bien que la taille en elle-même soit peu susceptible d'être une cause directe de la maladie, elle reflète certains schémas de croissance précoce.
- Autres cancers : Les hommes ayant eu un cancer de la vessie, du rein, du poumon, de la thyroïde ou de la peau présentent un risque accru de cancer de la prostate.
- Syndrome de Lynch : Les hommes atteints du syndrome de Lynch, une forme héréditaire de cancer colorectal, courent un risque plus élevé.
- Maladie de Parkinson : Certaines personnes atteintes de la maladie de Parkinson présentent un risque accru de mélanome (cancer de la peau) et de cancer de la prostate. Ce lien semble être d’origine héréditaire, et on l’observe également chez les membres de leur famille.
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Facteurs de risque évitables du cancer de la prostate
Certains facteurs de risque du cancer de la prostate peuvent être contrôlés. Vous pourrez ainsi limiter les risques de développer ce cancer :
- Hypertension artérielle : Le risque de mourir d’un cancer de la prostate est plus élevé chez les hommes souffrant d’hypertension. Certaines données suggèrent aussi que l’hypertension pourrait favoriser le développement de ce cancer.
- Hypercholestérolémie : Un taux élevé de cholestérol total ou de LDL-cholestérol (« mauvais » cholestérol) est associé à un risque accru de cancer de la prostate, en particulier pour les formes agressives. Un traitement du cholestérol élevé (par exemple avec des statines) pourrait réduire le risque ou prévenir les récidives.
- Carence en vitamine D : Certaines études suggèrent qu’un manque de vitamine D (dû à un manque d’exposition au soleil) pourrait augmenter le risque. Cependant, il n’a pas été démontré que la prise de suppléments diminue ce risque.
- Surpoids : Le surpoids et l’obésité sont liés à un risque accru de formes agressives de cancer de la prostate, et à un risque accru de mortalité.
- Hormones : Les stéroïdes anabolisants utilisés dans le sport et le culturisme pourraient provoquer ou accélérer le développement du cancer de la prostate.
- Stérilisation (vasectomie) : Le lien entre vasectomie et cancer de la prostate reste controversé. Certaines études montrent une association, notamment avec des formes agressives, tandis que d’autres ne montrent aucun lien. Si risque il y a, il est négligeable.
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Alimentation et cancer de la prostate
- Une consommation très élevée de calcium (plus de 2 000 mg/jour) pourrait augmenter le risque.
- La consommation excessive de viande rouge (bœuf, porc, agneau) et de charcuterie est également liée à un risque plus élevé, surtout si la viande est grillée ou cuite au barbecue, car cela produit des substances cancérigènes (amines hétérocycliques et hydrocarbures aromatiques polycycliques).
- Les acides gras trans (graisses hydrogénées) pourraient aussi jouer un rôle.
- L’effet protecteur des graisses insaturées (comme l’huile d’olive ou de colza) n’est pas clairement établi.
- La consommation de poisson, surtout gras (riche en oméga-3), semble avoir un effet protecteur, notamment contre les formes agressives du cancer de la prostate.
- Le thé vert et les légumes, en particulier les crucifères (choux), les oignons, l’ail et les carottes, auraient aussi un effet bénéfique.
- Le lycopène (présent notamment dans les tomates cuites) et les phytoestrogènes (présents dans certains produits à base de soja) pourraient également être protecteurs.
- Cependant, aucun effet bénéfique n’a été prouvé pour les compléments alimentaires contenant du lycopène, des phytoestrogènes, du sélénium ou de la vitamine E ; à fortes doses, certains pourraient même augmenter le risque.
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Effet préventif de l’aspirine contre le cancer de la prostate La prise quotidienne d’aspirine pourrait réduire d’environ 10 % le risque de cancer de la prostate. Elle ralentirait également la croissance des cellules cancéreuses et diminuerait le risque de décès. Toutefois, la dose optimale et la durée du traitement restent incertaines. Le paracétamol pourrait également réduire le risque de cancers agressifs. Ne commencez jamais à prendre de l’aspirine de votre propre initiative : ce médicament peut provoquer des effets indésirables, comme des hémorragies digestives. Parlez-en d’abord avec votre médecin. |
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Facteurs qui n’ont pas d’incidence sur l’apparition d’un cancer de la prostate
- Hypertrophie bénigne de la prostate (adénome de la prostate) : Chez la plupart des hommes, la prostate grossit avec l’âge (surtout après 50 ans). Ce phénomène est probablement dû à des changements hormonaux ; dans certains cas, il entraîne des difficultés à uriner, car la prostate appuie sur les voies urinaires. Une hypertrophie de la prostate ne signifie pas qu’un homme est prédisposé au cancer de la prostate.
- Inflammation de la prostate : Il n’existe aucune preuve que les prostatites (inflammations aiguës ou chroniques) augmentent le risque.
- Calvitie : Aucun lien n’a été établi entre la perte de cheveux hormonale (alopécie androgénétique) et le cancer de la prostate.
- Dérèglement du rythme circadien : Aucun lien n’a été établi entre le travail de nuit et le risque de cancer de la prostate.
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Sources :
www.kanker.be
www.cancer.org
www.cancerresearchuk.org
www.wkof.nl
www.prostaatwijzer.n