Manger moins de viande : par quoi peut-on la remplacer ?
news Les recommandations nutritionnelles incitent à diminuer la consommation de viande rouge, en particulier transformée. Par quoi la substituer et avec quels bienfaits ?
Une équipe américaine (université Harvard) a analysé des données concernant quelque 45.000 adultes suivis pendant 30 ans. A l’entame, aucun ne souffrait d’une maladie cardiovasculaire ou d’un cancer. Des évaluations régulières du régime alimentaire et du style de vie on été réalisées. L’objectif consistait à vérifier l’association entre la consommation de viande rouge, transformée ou non, et le risque cardiovasculaire, et d’estimer l’effet de la substitution de la viande rouge par différentes autres sources de protéines.
Résultat : la viande rouge est effectivement associée à une augmentation du risque de maladie coronarienne (c’est-à-dire affectant les artères qui alimentent le cœur en sang, avec risque d’infarctus du myocarde) : la hausse est de 12% par ration supplémentaire quotidienne de viande rouge, et elle est indépendante des autres facteurs de risque hygiéno-diététiques.
En revanche, la substitution de la viande par des protéines végétales de qualité, des céréales complètes et des produits laitiers, s’accompagne d’une réduction du risque, particulièrement chez les seniors. Ces effets (négatifs dans un cas et positifs dans l’autre) apparaissent au long cours, avec des consommations régulières. Ils sont sans doute en lien avec les graisses saturées et le cholestérol contenus en quantité relativement élevée dans la viande rouge, et à l’augmentation des taux de LDL (« mauvais ») cholestérol associée à sa consommation. A contrario, les légumes, les fruits à coque et le soja agissent de manière bénéfique sur ce LDL-cholestérol.
Le Dr Péluchon (Journal international de médecine) commente : « Ces observations confirment les effets positifs sur la santé de la limitation de la consommation de viande et de son remplacement par des protéines d’origine végétale ».
Voir aussi l'article : Risque cardiovasculaire : viande ou fromage ?