Diabète de type 1 : symptômes et traitement

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Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune. Le pancréas ne fabrique plus d’insuline, ce qui entraîne rapidement des symptômes caractéristiques comme des mictions fréquentes, une soif extrême et une perte de poids. Le traitement comprend une prise quotidienne d'insuline, des mesures régulières de la glycémie (taux de sucre) et un programme de soins personnalisé pour stabiliser le taux de glucose sanguin.

Qu’est-ce que le diabète de type 1 ?

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© Getty Images

Le diabète se présente sous plusieurs formes. Les plus connues sont le diabète de type 1 et 2. Le diabète de type 1 est le moins courant : moins de 10% des personnes souffrant de diabète présentent cette forme. La maladie apparaît généralement chez les jeunes?: enfants, adolescents ou jeunes adultes de moins de 40 ans.

Le diabète de type 1 est induit par une erreur du système immunitaire, qui attaque les cellules bêta du pancréas. Ces cellules bêta sont chargées de la fabrication de l’insuline,  une hormone essentielle pour faire passer le sucre du sang vers toutes les cellules du corps. Si les cellules bêta du pancréas sont abîmées ou détruites, le corps ne fabrique plus d’insuline. C’est pour cela que le diabète de type 1 est une maladie auto-immune.

Voir aussi l'article : Tout ce qu’il faut savoir sur les maladies auto-immunes

Symptômes du diabète de type 1

Les symptômes du diabète de type 1 ressemblent à ceux du diabète de type 2 mais ils surviennent plus tôt. Le diabète de type 2 se manifeste généralement à partir de 45 ans. 

Les symptômes les plus fréquents se développent rapidement, en l’espace de quelques jours, voire de quelques semaines :

  • Des mictions plus fréquentes que d’habitude (polyurie)
  • Une soif intense et constante
  • Une profonde fatigue
  • Une perte de poids rapide et involontaire

D’autres symptômes possibles :

  • Une vision trouble
  • Une haleine sucrée ou fruitée 
  • Des plaies qui guérissent plus lentement
  • Des infections fréquentes, style muguet (candida)

Si ces symptômes ne sont pas traités, ils peuvent conduire à une acidocétose diabétique, une complication grave et potentiellement mortelle.


Qu’est-ce que l’acidocétose ?

Elle survient lorsque le corps ne peut plus utiliser le glucose comme source d’énergie (faute d’insuline). Il commence alors à puiser dans les réserves de graisses, ce qui libère des substances appelées cétones qui acidifient le sang. La déshydratation aggrave encore le processus. Non traitée, l’acidocétose peut provoquer des vomissements, un état de malaise généralisé, voire un coma hyperglycémique.


Consultez immédiatement un médecin si vous avez un taux de sucre élevé dans le sang et que :

  • Vous vous sentez mal, nauséeux ou avez des douleurs abdominales,
  • Votre respiration ou votre pouls sont plus rapides que d’habitude,
  • Vous vous sentez somnolent ou avez du mal à rester éveillé,
  • Votre haleine dégage une odeur fruitée,
  • Vous êtes désorienté ou éprouvez du mal à vous concentrer,
  • Votre sang ou votre urine contiennent un taux élevé de cétones.

A quel âge se manifeste le diabète de type 1 ?

Le diabète de type 1 apparaît généralement durant l’enfance, l’adolescence ou au début de l’âge adulte, souvent avant l’âge de 40 ans. On relève deux pics : le premier entre quatre et sept ans, le second entre dix et quatorze ans. Toutefois, la maladie peut se présenter à tout âge, y compris chez les adultes. 

Voir aussi l'article : Quels sont les symptômes du diabète de l'enfant ?

Diabète de type 1 : causes et facteurs de risques

Dans le diabète de type 1, le système immunitaire attaque les cellules bêta du pancréas qui produisent l’insuline. Cette réaction auto-immune les détruit presque totalement, empêchant la production d’insuline. La génétique joue un rôle?: certaines personnes ont des gènes qui augmentent leur risque. Des facteurs environnementaux, comme des infections virales, peuvent aussi déclencher cette attaque.

L’insuline est essentielle pour faire entrer le glucose (le sucre) dans les cellules du corps. Ce glucose, issu de l’alimentation ou des réserves de glycogène du foie, est la source d’énergie principale des muscles et des organes. Sans insuline, le sucre reste dans le sang, entraînant des complications graves comme l’acidocétose diabétique.

Quelques facteurs peuvent aggraver le risque de développer un diabète de type 1 :

  • Antécédents familiaux. Si un parent, un frère ou une sœur souffre du diabète de type 1, vous êtes plus exposé à le développer.
  • Génétique. Certains gènes accroissent le risque de diabète de type 1.
  • Géographie. Plus on s’éloigne de l'équateur, plus on recense de personnes souffrant de diabète de type 1.

Diagnostic du diabète de type 1

Le diabète de type 1 évolue rapidement. Les symptômes sont souvent à ce point évidents que le diagnostic est posé sans délai. Comme le corps ne produit presque plus d’insuline, une hospitalisation est généralement nécessaire immédiatement après le diagnostic.

Peu après le diagnostic, la plupart des patients traversent une phase durant laquelle le pancréas produit encore un peu d’insuline. La durée de cette phase est très variable et n’est pas encore bien comprise. Dès que toutes les cellules bêta encore en activité sont détruites par le système immunitaire, le patient dépend complètement de l’insuline.

Voir aussi l'article : Hyperglycémie : symptômes, valeurs, conséquences

Traitement du diabète de type 1

Malheureusement, il n'existe actuellement aucun remède contre le diabète de type 1. L'objectif du traitement du diabète est de maintenir une glycémie aussi équilibrée que possible. Un traitement approprié est essentiel pour réduire les problèmes à court et à long terme.

En Belgique, le traitement du diabète de type 1 commence presque toujours par une courte hospitalisation afin de corriger en toute sécurité le déficit en insuline et d'établir la dose initiale adéquate. S'ensuit un accompagnement intensif par une équipe spécialisée en diabète, au cours duquel vous apprenez à utiliser votre stylo ou votre pompe à insuline, à surveiller votre glycémie et à adapter votre dose d'insuline aux repas, à l'effort et dans des conditions de stress. 

De nombreuses personnes diabétiques utilisent désormais un système de Surveillance Continue du Glucose (CGM), en complément de la traditionnelle glycémie par prélèvement au doigt. Ces capteurs sont complètement remboursés aux diabétiques sous insulinothérapie intensive. Ce dispositif envoie des alertes en cas de glycémie trop haute ou trop basse.

Voir aussi l'article : Capteur de glycémie en continu : comment ça marche ?

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© Getty Images / un capteur de glucose en monitoring continu (GCM)

Vivre avec le diabète de type 1

Vivre avec le diabète de type 1, c’est gérer activement sa glycémie tous les jours. Il faut mesurer son taux de glucose plusieurs fois par jour.

Pour adapter correctement les doses d’insuline, on pratique le comptage des glucides : on calcule les glucides dans chaque repas pour ajuster les doses d’insuline. L’insuline est administrée plusieurs fois par jour : de petites doses rapides en continu, et une dose supplémentaire («?bolus?») aux repas. L’infirmière en diabétologie vous apprendra les techniques d’injection ou l’usage de la pompe, ainsi que le changement des sites d’injection pour éviter les problèmes cutanés.

Il est aussi crucial de reconnaître et traiter les hypoglycémies (taux de sucre < 70 mg/dl). Les signes précoces sont la faim, des vertiges, des sueurs, des tremblements. Une hypoglycémie se corrige avec une collation ou une boisson sucrée. En cas extrême, un évanouissement peut survenir, nécessitant l’administration de glucagon.

Vous apprendrez aussi à adapter votre traitement dans des situations particulières : avant/après le sport, en cas de maladie, de stress ou de consommation d’alcool. Par exemple, on mange plus de glucides avant une séance de sport ou on diminue l’insuline lors d’un effort prolongé. En cas de maladie, on applique les règles des jours de maladie : plus de contrôles, moins d’insuline en cas de forte fièvre, et plus de liquides et de glucides.

Au quotidien, vous portez un identifiant médical (carte ou bracelet) indiquant que vous êtes diabétique, et vous informez vos proches de la marche à suivre en cas d’hypoglycémie. Si vous conduisez, il est obligatoire de vérifier sa glycémie avant le départ et de s’arrêter dès les premiers signes de malaise. Sachez que tout conducteur diabétique doit demander un permis adapté – plus d’informations sur le site de l'Association belge du Diabète

Voir aussi l'article : Diabète : les règles pour le permis de conduire

Le diabète a un impact sur toute votre vie : voyages, travail, école et activités sociales requièrent parfois certains aménagements. Cependant, un traitement bien ajusté vous permet de poursuivre toutes les activités qui vous tiennent à coeur. En maintenant votre glycémie aussi stable que possible, vous réduisez considérablement le risque de complications à long terme et vous pouvez vivre une vie active et épanouie.

Voir aussi l'article : Diabète de type 2 : symptômes et traitement

Sources :
https://www.diabetes.be
https://www.nhs.uk
https://www.mayoclinic.org

auteur : Lotte Poté - journaliste santé

Dernière mise à jour: juillet 2025

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