Risque cardiovasculaire : viande ou fromage ?
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La place de la viande dans le risque cardiovasculaire fait débat : le lien n’est pas si clair que cela. D’autres aliments, comme les œufs ou le fromage, posent aussi question.
Il ne fait aucun doute qu’une consommation excessive de viande rouge n’est pas saine, alors que des apports abondants en fruits et en légumes sont bénéfiques. Au-delà de ces grands principes, qu’en est-il dans la vie quotidienne, par rapport à la notion essentielle d’alimentation variée et équilibrée ?
Une équipe britannique (université d’Oxford) fournit quelques précisions issues du suivi, pendant environ 12 ans, de quelque 400.000 adultes. Leurs habitudes alimentaires ont été évaluées à de multiples reprises, et la relation entre la maladie coronarienne, l’infarctus du myocarde et la consommation de produits alimentaires d’origine animale a été évaluée en tenant compte d’un éventail de facteurs de confusion possibles (alimentaires ou autres).
L’association négative la plus nette concerne les apports en viande rouge transformée : le risque de cardiopathie ischémique (maladie coronarienne) augmente de 19% pour chaque portion quotidienne supplémentaire de 100 g, avec un effet néfaste sur la pression artérielle et le « mauvais » (LDL) cholestérol. La volaille et le poisson ne sont impliqués dans aucune relation significative, indique en substance le Dr Catherine Watkins (Journal international de médecine), pas plus que le lait, le yogourt ou les œufs. Le fromage est associé à une baisse (modeste) du risque de cardiopathie ischémique.
Cette étude appuie donc l’hypothèse d’un effet particulièrement néfaste d’un excès de viande rouge transformée sur la santé cardiovasculaire, et elle appelle à limiter drastiquement ces apports.
Voir aussi l'article : Alimentation et cancer : doit-on craindre de manger de la viande ?