La résilience, c'est quoi et peut-on l'apprendre ?

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news En ces temps de Covid-19, le terme résilience est fréquemment utilisé. De plus en plus de personnes intègrent le concept. A quoi renvoie-t-il ? Une incroyable force de caractère, du réalisme, un surplus d'optimisme pour faire face aux épreuves et pour tout accepter le mieux possible ? Et peut-on apprendre la résilience ?

La résilience est un processus psychologique qui consiste, pour une personne affectée par un événement particulièrement inhabituel et éprouvant, à en prendre acte, à en tenir compte et à ne pas vivre dans le malheur ou à s'enliser. La résilience serait rendue possible grâce à la structuration précoce de la personnalité, par des expériences constructives dans l'enfance (avant la confrontation avec des faits potentiellement traumatisants) et parfois par la réflexion ou la parole. Certaines personnes y arrivent par le dessin ou l'écriture. En somme, la résilience désigne la capacité d’un individu à surmonter les moments douloureux de l’existence, à apprendre à « vivre avec » et à rebondir en changeant de perspective.

Le malheur est une étape

Le concept de base de la résilience, c'est que le malheur doit être perçu comme une étape qu’il est possible de surmonter.

Selon les spécialistes, il est possible de développer une attitude résiliente, sachant que ce processus est marqué par plusieurs phases de défense pour contrer les éléments négatifs que l'on peut rencontrer.

Un individu résilient passe par une phase de révolte, suivie d'un refus de se sentir condamné au malheur, avant d'envisager le futur, les défis à relever, les aspirations, les objectifs à atteindre pour s'en sortir...

Chacun peut-il devenir résilient ?

Certains facteurs génétiques jouent un rôle important, car ils déterminent les fondements de la personnalité. Ils sont néanmoins influencés par le contexte de l'enfance, en particulier l'environnement familial.

Mais tout cela n'est pas définitif. Après un traumatisme physique ou psychologique, il est possible de « forger » une capacité de résilience. Il s’agit alors d’accepter les événements douloureux et de les maîtriser, pour ensuite les transformer et pouvoir ainsi continuer à vivre normalement. L'approche repose sur l'optimisme, l'anti-fatalisme et l'espoir réaliste, des armes anti-déprime.

Quelques clés

Le déni. Le refus de se souvenir ou de voir une réalité dangereuse, sinon sa banalisation, peut être bénéfique temporairement pour amortir un choc traumatique et se protéger de la souffrance.

L'hyperactivité. L’évitement de la pensée en se tenant occupé afin d’empêcher la fixation des images traumatiques est une défense qui distrait momentanément le cerveau.

L'anticipation. L’exploration de différents scénarios potentiels permet de se préparer mentalement et émotionnellement à une situation à risque.

La sublimation. La personne consacre son énergie à organiser sa nouvelle existence pour lutter contre la blessure et apprendre à vivre autrement. Elle utilise son expérience pour en faire quelque chose d’utile pour d’autres.

L'humour. Cette stratégie vise à libérer une partie de la tension vécue en soulignant des aspects loufoques ou amusants.

La réalité. Il est important de demeurer actif et en contact avec la réalité vécue, même si les émotions ressenties sont difficiles à supporter, et de trouver avec elles des moyens de rebondir.

Voir aussi l'article : Coups durs : la fragilité sous la carapace

Source: Barbara Simon avec CRHA (https://ordrecrha.org)

Dernière mise à jour: avril 2021
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