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Maladie de Parkinson : les questions que vous vous posez
- Tous les patients tremblent
- C'est une maladie musculaire
- On meurt de la maladie de Parkinson
- Elle est causée par une commotion cérébrale
- Elle est héréditaire
- Les jambes sans repos : un signe précoce
- Des médicaments ralentissent la maladie
- Il est préférable de retarder le traitement
- Il faut changer son alimentation
- Il faut limiter son activité physique
- Le sport aggrave les symptômes
- Il faut se reposer autant que possible
- Il faut éviter les aides à la marche
- On peut oublier la sexualité
- La maladie cause des problèmes d'érection
dossier
Voir aussi l'article : Maladie de Parkinson : les neurones les plus vulnérables enfin identifiés
Tous les patients tremblent

C'est une maladie musculaire
Non. Il s'agit d'une maladie du système nerveux central (cerveau), même si elle s’exprime physiquement, par exemple par des tremblements, un ralentissement ou des blocages. Les symptômes de la maladie de Parkinson sont dus à la perte de cellules productrices de dopamine, ce qui affecte le contrôle des muscles, mais pas les muscles eux-mêmes. La force musculaire peut être réduite non pas parce que le muscle lui-même est endommagé, mais parce que le contrôle en est réduit, et en partie aussi parce que les muscles sont utilisés moins intensément et s’affaiblissent.
Voir aussi l'article : Maladie de Parkinson : une détection dans le nez ?
On meurt de la maladie de Parkinson
Ce n'est pas clair. La maladie de Parkinson évolue lentement. Un certain nombre d'études montrent que l'espérance de vie des personnes atteintes de la maladie de Parkinson est plus courte que celle des personnes qui n’en souffrent pas. Mais d'autres études ne mettent pas cela en évidence. Les principales causes de décès associées à Parkinson incluent les suites d'une fracture de la hanche et la pneumonie (liée aux fausses routes en raison de la difficulté à déglutir).
Voir aussi l'article : Quels sont les (premiers) symptômes de la maladie de Parkinson ?
Elle est causée par une commotion cérébrale
Non. On a longtemps pensé que la maladie de Parkinson était le résultat d'une commotion cérébrale ou d'une autre forme de blessure à la tête. C’est faux. La cause exacte de la maladie de Parkinson n'est pas encore connue et plusieurs éléments semblent jouer un rôle. Des facteurs héréditaires et non héréditaires peuvent y contribuer, mais une commotion cérébrale à un âge jeune n’est pas un facteur de risque important.
Que des lésions cérébrales très fréquentes (comme chez les boxeurs) jouent un rôle dans la maladie de Parkinson n’est pas encore établi, mais les chocs à répétition ne sont probablement pas sains pour le cerveau...
Elle est héréditaire
Oui et non. Une forme héréditaire est identifiée, mais elle ne concerne qu'une faible proportion des patients (5 - 10%). Une cause héréditaire potentielle doit être envisagée en particulier si la maladie débute à un âge jeune (vers 40 ans) ou s'il existe un nombre important de personnes atteintes de la maladie de Parkinson dans la famille. La maladie de Parkinson n'est pas à cause unique, et plusieurs facteurs peuvent contribuer à son développement. La conjonction des facteurs de causalité est probablement présente chez la plupart des patients.
Voir aussi l'article : Arthrose : un risque plus élevé de maladie de Parkinson ?
Les jambes sans repos : un signe précoce
Non. Les deux maladies sont traitées avec des médicaments dopaminergiques, mais cela ne signifie pas que les mêmes facteurs sont impliqués. Ceci étant, les patients parkinsoniens ont un risque légèrement plus élevé de développer le syndrome des jambes sans repos.
Voir aussi l'article : Les jambes sans repos
Des médicaments ralentissent la maladie

Voir aussi l'article : Vidéo - Quels traitements contre Parkinson ?
Il est préférable de retarder le traitement
Non. Retarder l'administration de médicaments n'a aucun effet positif, au contraire : cela nuit à la qualité de vie. Il est d’ailleurs probable que la prise aussi précoce que possible des médicaments donne de meilleurs résultats à long terme. Le traitement médicamenteux doit débuter dès que les symptômes causent des limitations gênantes dans le fonctionnement quotidien.
Voir aussi l'article : La maladie de Parkinson détectée très tôt par une prise de sang ?
Il faut changer son alimentation
Oui et non. Une grande attention est accordée à une bonne nutrition des patients. Cependant, il n'a pas été scientifiquement prouvé qu'écarter un ou plusieurs aliments comme le sucre, les céréales, le gluten ou les produits laitiers ait des effets positifs. Les adaptations nutritionnelles doivent être personnalisées, et il est de toute façon plus important de suivre un régime alimentaire globalement sain.
Voir aussi l'article : Alzheimer et Parkinson : quelle protection du café ?
Il faut limiter son activité physique

Voir aussi l'article : Maladie de Parkinson : l’importance de l’exercice physique
Le sport aggrave les symptômes
Oui et non. L'exercice physique fait du bien aux patients. Il peut toutefois arriver que la personne se sente moins bien juste après l'effort, dans la mesure où l'organisme a consommé davantage de dopamine. La prise d'une dose plus élevée de médicaments avant ou après l'exercice (en concertation avec le neurologue) est une option.
Il faut se reposer autant que possible
Non. La fatigue est fréquente chez les personnes souffrant de la maladie de Parkinson. Le repos peut bien sûr aider à soulager la fatigue après un effort. Cependant, trop se reposer n'est pas la meilleure solution. Les patients doivent apprendre à équilibrer leurs activités quotidiennes pour mieux contrôler la fatigue.
Voir aussi l'article : Vidéo - La stimulation cérébrale profonde contre Parkinson
Il faut éviter les aides à la marche
Non. En cas de problèmes de marche et d’équilibre, les aides comme la canne ou la tribune permettent de continuer à se déplacer de manière plus sûre et autonome, et de rester actif. Il est cependant important de n'utiliser une aide que si elle est réellement nécessaire, et il faut apprendre à l'utiliser correctement. Pour cela, l'aide d'un physiothérapeute ou d'un ergothérapeute, si possible spécialisé dans la maladie de Parkinson, est cruciale.
Voir aussi l'article : Maladie de Parkinson : pourquoi des jeunes en souffrent-ils ?
On peut oublier la sexualité

Voir aussi l'article : Maladie de Parkinson : les attentes des patients
La maladie cause des problèmes d'érection
Oui et non. Une dysfonction érectile peut survenir, davantage encore avec certaines formes de Parkinson. Mais dans la très grande majorité des cas, les troubles de l'érection ont des causes étrangères à la maladie : hypertension, diabète, dépression, tabagisme, obésité, consommation élevée d'alcool... Un sexologue expérimenté peut aider les personnes souffrant de la maladie de Parkinson et leur partenaire à mieux lutter contre la dysfonction érectile et d'autres problèmes liés à la sexualité et à l'intimité.
Voir aussi l'article : Risque d'Alzheimer et de Parkinson : les 4 priorités