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Quels sont les (premiers) symptômes de la maladie de Parkinson ?
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Quand débute réellement la maladie de parkinson ?
Parkinson est une maladie progressive, ce qui signifie que les symptômes apparaissent petit à petit et s’aggravent au fil du temps. On pense que la dégénérescence débute en fait 5 à 10 ans avant l’apparition des premiers symptômes. La nature et la gravité des plaintes ainsi que l’évolution de la maladie sont très variables mais un traitement adéquat permet souvent de gérer raisonnablement les problèmes.
Les 5 stades de la maladie de Parkinson
Stade 1
- Signes très légers, surtout des tremblements au repos, des raideurs musculaires et des mouvements plus lents
- Les symptômes apparaissent d’un côté du corps
Stade 2
- Symptômes légers des deux côtés du corps
- Il n’y a pas encore de troubles de l’équilibre
Stade 3
- Plaintes modérées, premiers signes de troubles de l’équilibre
- Le patient est confronté à certaines limites dans ses activités
Stade 4
- Symptômes graves
- Le patient a besoin d’aide dans l’exécution de ses activités quotidiennes
Stade 5
- Plaintes très graves
- Le patient est cloué au lit ou doit se déplacer en chaise roulante
Voir aussi l'article : Les différentes phases d’Alzheimer
Les premiers symptômes typiques de la maladie de Parkinson
- Tremblements de certaines parties du corps, généralement la main ou le bras, parfois la jambe. Le tremblement commence par se manifester d’un côté puis devient bilatéral. Il se produit surtout au repos, quand la personne est assise ou debout, et disparaît quand elle remue la partie du corps concernée (l’inverse d’un tremblement essentiel). Un tiers des patients ne présente pas ce symptôme. Ceci dit, d’autres affections s’accompagnent de tremblements : tous ceux qui en sont victimes ne souffrent donc pas nécessairement de la maladie de Parkinson.
- Raideur musculaire (hypertonie). Il est difficile de se mettre en mouvement. La difficulté à bouger un bras en marchant est souvent un des premiers symptômes de la maladie de Parkinson. La raideur peut aussi se produire dans les jambes, le visage, le cou et d’autres parties du corps, ce qui se traduit, par exemple, par des difficultés à pivoter en position couchée ou l’impossibilité d’appuyer la tête dans cette position. Les personnes confrontées à ce problème doivent parfois courber le buste en avant en marchant.
- Lenteur des mouvements (akinésie) : on bouge moins et plus lentement, on marche à petits pas, pieds collés au sol, en balançant moins les bras, on a du mal à amorcer un mouvement (par exemple pour sortir du lit ou se lever d’une chaise, on piétine parfois avant de démarrer ou on reste figé en position debout), on éprouve des difficultés à pivoter ou, parfois, à s’arrêter une fois lancé, pour franchir une porte ou contourner un obstacle, entre autres.
- Problèmes d’équilibre et de coordination : on marche jambes écartées, la taille des pas est irrégulière (on marche comme si on était ivre), on a du mal à exécuter des mouvements complexes, qui requièrent la coordination de différents membres, comme frotter ses pieds sur un paillasson ou enfiler une veste. Le risque de chute augmente.
- Troubles du sommeil : « La grande majorité, environ 70 à 90 % des patients, souffre de troubles du sommeil », explique Femke Dijkstra, neurologue à l'UZA. « Un sommeil agité affecte le quotidien. Le manque de sommeil entraîne une augmentation des troubles cognitifs, tels qu'une baisse de la concentration et une plus grande difficulté à rester attentif. Il semblerait qu'à long terme, les patients qui dorment mal voient leurs performances motrices et cognitives se détériorer plus rapidement. Le manque de sommeil peut également entraîner une augmentation de l'anxiété et des symptômes de l'humeur tels que la dépression, bien que cela ne soit pas toujours le résultat direct d'un mauvais sommeil ».
Autres symptômes possibles
- Diminution de l’odorat : c’est parfois un des premiers symptômes de Parkinson, bien avant les troubles du mouvement.
- Manque d'expression du visage, comme si le patient portait un masque.
- Voix monotone, débit saccadé. Les patients parlent à voix basse.
- Micrographie : l’écriture est plus petite et tremblante.
- Atteinte de la motricité fine, par exemple avoir du mal à nouer ses lacets ou à boutonner une chemise.
- Production salivaire accrue et bave, au début uniquement pendant la nuit.
- Difficultés à parler et à avaler.
- Humeur sombre pouvant aller jusqu’à la dépression.
- Troubles de la mémoire et/ou de la concentration.
- A un stade ultérieur, des troubles du système nerveux autonome, aussi appelé système nerveux végétatif, peuvent apparaître. Ils peuvent se traduire par un moins bon contrôle de la vessie, des troubles de l’érection, de la constipation et un dérèglement de la tension artérielle (chute de tension orthostatique, qui donne le vertige quand on se lève brusquement).
- La démence est six fois plus fréquente chez les personnes souffrant de la maladie de Parkinson.
Si vous pensez présenter des symptômes de la maladie de Parkinson, consultez rapidement un médecin. Un diagnostic précoce permet de mieux vous aider à gérer la maladie. Certains symptômes peuvent toutefois être déclenchés par d’autres affections ou par certains médicaments ou encore par des substances toxiques. Des examens approfondis, votre réaction aux traitements et l’évolution des symptômes contribuent à l’affinement du diagnostic.
Voir aussi l'article : Maladie de Parkinson : une détection dans le nez ?
Sources :
https://www.pasteur.fr
www.neurologiecontact.be
www.parkinson.org
www.epda.eu.com