Alcool ou drogue : un mauvais coup pour la sexualité
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La consommation abusive d’alcool ou la dépendance aux drogues (douces ou dures) nuit sévèrement et durablement à la santé sexuelle.
Celle des hommes, en l’occurrence, puisque c’est cette population qui a été étudiée par les chercheurs des universités de Grenade (Espagne) et de Santo Tomas (Colombie). Ils ont porté leur attention sur un panel d’un millier de témoins, dont la moitié étaient dépendants à l’alcool, au cannabis, à l’héroïne, à la cocaïne ou au speedball (mélange d’héroïne et de cocaïne). Les autres ne présentaient pas une addiction de ce type. Une série de paramètres sexuels ont été évalués : désir, excitation, satisfaction et orgasme.
Les résultats montrent que :
• tous les aspects de l’activité sexuelle sont altérés chez les consommateurs abusifs d’alcool ou les usagers de drogue, et ceci de modérément à sévèrement ;
• le plaisir et l’orgasme sont les deux éléments les plus gravement perturbés.
Des différences sont observées selon la substance :
• le speedball et la cocaïne affectent surtout le plaisir et dans une moindre mesure le désir sexuel (sauf en période de pic d’effet de la drogue) ;
• l’alcool et la cannabis (dans le cadre d'un usage abusif, toujours) pénalisent avant tout l’excitation et la capacité érectile ;
• l’héroïne nuit principalement à l’orgasme, qui est également perturbé par l’alcool, le speedball et la cocaïne.
Il est à noter que ces effets délétères perdurent même après une longue période d’abstinence, encore qu’ils s’atténuent progressivement. On ajoutera enfin que d’autres travaux ont établi un lien clair entre le tabac et les troubles érectiles. A bon entendeur…
[Source : The Journal of Sexual Medicine]