Mensonge : il existe bien un « effet Pinocchio »
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Lorsque nous mentons, le nez gonfle et se réchauffe. Il ne s’allonge pas, mais on peut néanmoins parler d’effet Pinocchio.
Des chercheurs de l’université de Grenade ont démontré ce phénomène en observant à l’aide d’une caméra thermique le visage de volontaires placés dans une situation de mensonge. Et qu’ont-ils constaté ? « Que le nez ne s’allonge pas, mais gonfle légèrement et se réchauffe à sa pointe, sur les côtés et à hauteur du coin formé avec l’œil », indique Futura Sciences.
L’explication ? Elle serait liée à une perturbation de l’activité de l’insula, une région du cerveau impliquée dans la conscience de soi, les réactions émotionnelles ou encore la référence à la norme. Lorsqu’on ment, l’insula vacille, et cela induit des effets thermiques à distance.
Ces modifications de température corporelle (les localisations varient) s’observent aussi en cas d’anxiété, de réaction d’empathie (ainsi, lorsqu’un volontaire reçoit un choc électrique sur son avant-bras, cette même région s’échauffe – un peu - chez quelqu’un qui observe la scène), d’effort intellectuel (ici, la température nasale baisse) et d’excitation sexuelle (même non manifeste, pour le dire de cette manière).
La question consiste à présent à savoir si nous percevons (inconsciemment) ces modifications chez nos interlocuteurs.