Les femmes ne grignotent pas comme les hommes
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Les résultats d’une enquête française apportent des renseignements intéressants sur le phénomène du grignotage, et en particulier les différences entre hommes et femmes.
Serge Hercberg coordonne l’étude NutriNet-Santé, lancée voici deux ans et à laquelle ont déjà participé quelque 180.000 internautes. Attaché à l’Institut national français de la santé et de la recherche médicale (Inserm), il entend par le terme générique de « grignotage » la consommation d’aliments (très) caloriques – solides et liquides – en dehors des repas.
Premier constat : les femmes sont proportionnellement plus nombreuses à grignoter que les hommes (65% contre 57%).
Deux : des différences de goût notables apparaissent entre les unes et les autres. Ainsi, les femmes sont davantage tentées par les produits gras et sucrés (chips, gâteaux, viennoiseries…), et moins par les boissons sucrées ou alcoolisées. Chez les hommes, c’est l’inverse.
Globalement, les jeunes sont plus grignoteurs que les plus âgés ; alors que des différences régionales sont observées (les habitants du Nord et de l’Est de la France arrivent en tête), ainsi qu’une fréquence plus élevée parmi les chômeurs et les allocataires sociaux.
En ce qui concerne l’apport calorique, le grignotage fournit, chez les « pratiquants » réguliers, près de… 500 kcalories par jour ; sachant, note encore Serge Hercberg, qu’il vient « en supplément des trois principaux repas, qui restent généralement structurés, car il y a finalement très peu de sauteurs de repas ». Et lorsque c’est le cas, c’est le petit-déjeuner qui en fait le plus souvent les frais.