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Les protéines de lactosérum (protéine whey) ne sont pas seulement appréciées des sportifs. Les personnes âgées peuvent également tirer un grand profit de cette protéine de haute qualité pour maintenir leur masse musculaire, prévenir la sarcopénie et améliorer leur état de santé général.
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© Getty Images / la protéine de lactosérum en complément
Le whey, aussi appelé lactosérum, est le liquide blanc opaque qui subsiste après la fabrication de fromage. Le fromage lui-même est essentiellement composé de caséine. Le whey est très riche en protéines et peut être consommé sous forme liquide ou en poudre. On obtient cette poudre en laissant le liquide s’évaporer. La poudre contient jusqu’à 95% de protéines d’une grande qualité biologique, ce qui signifie qu’elle contient tous les acides aminés dont une personne a besoin, y compris les neuf acides aminés que nous ne sommes pas capables de produire par nous-mêmes et qui sont donc considérés comme essentiels. En d’autres termes, sans ces acides aminés, nous tombons rapidement malades et ne pouvons pas survivre.
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Isolat ou concentré, le terme varie en fonction de la concentration en protéines. Il existe des poudres de lactosérum contenant 35%, 50%, 65% ou 80% de protéines. Dans ce cas, on parle de concentré de lactosérum. Si le produit contient plus de 90% de protéines, on parle d’isolat. C’est un concentré protéiné très pur. Ces produits sont exempts de sucre du lait (lactose), de minéraux et de composants de faible poids moléculaire.
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Le lactosérum est bien plus qu’une source de protéines. Il possède des caractéristiques antivirales et antimicrobiennes et soutient activement le système immunitaire. Il intervient notamment dans la production de glutathion, un puissant antioxydant.
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Le glutathion est composé de trois acides aminés : la cystéine, le glutamate et la glycine. La protéine de lactosérum contient naturellement une grande quantité de cystéine et de glutamate, stimulant ainsi la fabrication naturelle de glutathion. Un taux suffisant de glutathion est essentiel au bon fonctionnement du système immunitaire, il intervient dans la prévention du cancer (actuellement démontré uniquement dans des études sur les animaux), soutient le foie et peut être utile aux personnes souffrant d’une carence en glutathion, comme les séropositifs et les patients atteints d’Alzheimer. |
À partir de 50 ans, la masse musculaire diminue d’année en année. La force musculaire diminue de 1,5% de 50 à 60 ans, de 3% par la suite. Si la masse musculaire fond plus rapidement, on parle de sarcopénie. Reconnue comme maladie en 2016 par l’International Classification of Diseases (ICD-10-CM), la sarcopénie touche de 5 à 13% des 60-70 ans en Belgique. Elle concerne plus particulièrement 29% des personnes âgées vivant chez elles et 33% de celles habitant en maison de repos. Ce chiffre peut culminer à 66% chez les plus de 80 ans, en fonction de leur état de santé et de la prophylaxie de certaines maladies. La sarcopénie augmente le risque de chutes, de fractures et de perte de l’autonomie.
Plusieurs facteurs favorisent la sarcopénie, comme une diminution de l’activité physique et une consommation insuffisante de protéines. C’est ici que la protéine de lactosérum intervient. Grâce à son excellent profil en acides aminés, très similaire à celui du muscle squelettique humain, elle contribue au maintien et au développement de la masse musculaire. De plus, elle est rapidement absorbée et contient beaucoup de leucine, un acide aminé essentiel qui stimule la croissance et la récupération musculaires.
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La leucine est particulièrement importante pour initier la synthèse des protéines dans les muscles. Des recherches montrent que la quantité de leucine dans une protéine est un indicateur important de sa qualité : plus elle est riche en leucine, plus son effet sur la construction musculaire est important. Les protéines de lactosérum, d'origine animale, contiennent nettement plus de leucine que les protéines végétales comme le soja ou le quinoa. D'autres aliments comme le lait, le fromage, le fromage blanc, le poulet, le bœuf et le thon sont également riches en leucine. |
Les compléments protéinés à base de lactosérum peuvent donc constituer une stratégie efficace pour contrer la perte de masse musculaire chez les seniors, notamment lorsqu'ils sont associés à un entraînement de musculation. Des recherches récentes suggèrent même que les effets positifs des protéines de lactosérum pourraient aller au-delà du simple maintien de la santé musculaire.
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© Getty Images / wei-eiwit tegen sarcopenie
Une étude récente, publiée dans l’American Journal of Clinical Nutrition, révèle que la poudre de protéine de lactosérum (15 grammes par jour), associée aux vitamines B et à la taurine, peut améliorer l’état des personnes âgées en proie à de légers troubles cognitifs. À l’issue d’un traitement de 12 mois, les chercheurs ont constaté une amélioration des facultés cognitives ainsi qu’une augmentation de la masse musculaire des participants. Cela indique un effet synergétique potentiel entre les différents ingrédients.
L’étude montre aussi que l’association de la protéine de lactosérum et des vitamines B présente d’autres avantages pour la santé. Les participants ont pris un peu de poids, leurs taux de vitamines B a augmenté et le niveau d’homocystéine a diminué - l’homocystéine est un biomarqueur symptomatique d’une carence en vitamine B, associé à un risque accru de maladies cardiovasculaires.
D’autres études confirment les effets positifs de la protéine de lactosérum sur la santé cardiovasculaire. Une méta-analyse récente a conclu que les protéines whey étaient particulièrement efficaces au niveau de la santé cardiométabolique, avant tout chez les personnes souffrant d’obésité ou d’hypertension. En outre, des études suggèrent qu’un complément quotidien de protéine de lactosérum peut optimiser la régulation du taux de glucose, renforcer l’immunité et réduire les inflammations.
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Toutes les personnes âgées n'ont pas besoin de suppléments protéinés. Une alimentation normale et équilibrée doit rester prioritaire. Toutefois, un complément peut être nécessaire en cas d’ingestion insuffisante de protéines, par exemple si un patient n’a pas d’appétit.
Exemple de calcul :
Imaginez que votre besoin énergétique quotidien est de 1700 kcal.
Environ 20% doit provenir des protéines : 1700 x 20% = 340 kcal.
1 gramme de protéines fournissant 4 calories, vous devez consommer 85 grammes de protéines par jour.
De nombreux seniors ne consomment que 50 grammes de protéines lorsqu’ils s’alimentent. Un complément d’environ 35 grammes est donc recommandé.
Approche recommandée :
Importante mise en garde :
Une consommation excessive de protéines peut être nocive, surtout en cas de problèmes rénaux. Consultez toujours un médecin ou un diététicien au préalable.
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Conclusion
Sources :
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