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Top 13 des déclencheurs de migraine et comment les gérer
dossier
Certains stimuli peuvent déclencher une crise de migraine. Il peut s’agir d’odeurs, d’aliments, d’efforts physiques ou de changements météorologiques. Identifier vos déclencheurs de migraine peut vous aider à mieux anticiper les crises et, parfois, à en réduire la fréquence ou les atténuer.
Qu’est-ce qu’un déclencheur de migraine ?
Un déclencheur de migraine est un élément ou une situation qui augmente la probabilité qu’une crise se déclare. Ces facteurs ne sont pas la cause sous-jacente de la migraine, mais ils peuvent déclencher la cascade d'événements neurologiques qui conduit à la crise.
Le stress, les variations hormonales, certains aliments, le manque de sommeil sont quelques-uns des déclencheurs connus. Ces stimuli varient d’une personne à l’autre. Chez une même personne, ils peuvent être inconstants ou évoluer au fil du temps. Parfois, c’est le cumul de plusieurs facteurs qui est un déclencheur.
Identifier ses propres déclencheurs et les éviter ne guérit pas la migraine, mais peut réduire les crises chez certaines personnes. Cela ne fonctionne pas pour tout le monde, mais lorsque c’est efficace, la différence est considérable.
Top 13 des déclencheurs de migraine les plus fréquents
1. Les hormones : le déclencheur n°1 chez les femmes
Les variations des taux d’œstrogènes sont un déclencheur majeur de migraine chez la femme. Celles-ci sont d’ailleurs 3 fois plus nombreuses que les hommes à souffrir de migraine.
Les changements hormonaux susceptibles d'avoir un impact sur la migraine comprennent :
- Les cycles menstruels,en lien avec la chute du taux d’œstrogènes en fin de cycle, juste avant les règles.
- Grossesse : surtout au premier trimestre,
- La périménopause et la ménopause, périodes de fluctuations hormonales importantes.
- Certains contraceptifs oraux dont la dose d’œstrogènes varie au cours du mois.
- L’hystérectomie (ablation des ovaires)
Que faire ?
- Tenez un journal pour repérer un éventuel lien entre votre cycle menstruel et l’apparition de crise.
- Certaines femmes trouvent un soulagement grâce à une contraception hormonale stable ou une hormonothérapie adaptée, discutez-en avec votre gynécologue.
- Un neurologue spécialisé en céphalées peut aider à déterminer la meilleure approche.
2. Le stress et les émotions
Le stress est l’un des principaux facteurs déclenchant de la migraine chez près de 70 % des patients. Il peut être lié à la vie professionnelle, familiale ou à des événements importants. De fortes émotions, négatives ou positives, peuvent également jouer un rôle. Chez de nombreuses personnes, le stress quotidien et le surmenage peuvent augmenter la fréquence des crises.
Que faire ?
Pour mieux gérer votre stress :
- Identifiez vos sources principales de stress, pour essayer de diminuer leur impact.
- Pratiquez des techniques de relaxation, comme la méditation, le yoga ou la respiration profonde.
- Maintenez une activité physique régulière.
- Consultez un thérapeute si vous avez besoin de stratégies supplémentaires pour gérer le stress.
Voir aussi l'article : Quels exercices de respiration pour soulager la migraine ?
3. La lumière
La photophobie, ou sensibilité à la lumière, est un déclencheur classique de la migraine. Les sources lumineuses suivantes sont souvent problématiques :
- Le soleil et ses reflets sur la neige ou l’eau.
- La lumière des ampoules fluorescentes ou des néons.
- Les lumières vacillantes, comme les stroboscopes ou les flashs d'appareil photo, ainsi que les autres jeux de lumières.
Que faire ?
- Pour limiter l’impact de la lumière sur l’apparition des migraines, portez des lunettes de soleil à l’extérieur et évitez les sources de lumières clignotantes.
- À l’intérieur, privilégiez des éclairages doux et filtrés.
- Certaines études montrent que la lumière verte a moins d’effet sur les migraines, ce qui peut guider le choix d’ampoules ou de filtres.
Voir aussi l'article : Migraine : la thérapie par la lumière verte donne des résultats décisifs
4. Les odeurs
Certaines odeurs peuvent déclencher une crise ou aggraver une migraine déjà en cours. Cette hypersensibilité, appelée osmophobie, concerne de nombreux migraineux. Les déclencheurs les plus fréquents incluent :
- Les parfums et eaux de Cologne.
- La fumée de tabac ou de cuisson.
- Les produits ménagers et chimiques.
Que faire ?
- En parvenant à identifier les odeurs auxquelles vous êtes sensibles, vous pourrez peut-être tenter de prévenir l’apparition des crises, en quittant les lieux, en ouvrant une fenêtre ou en sortant faire un tour à l’extérieur.
- Évitez de porter du parfum, en particulier des parfums floraux ou d’utiliser des bougies ou bâtonnets parfumés,
- Utilisez des produits ménagers sans parfum,
- Aérez régulièrement vos lieux de vie : cuisine, bureau, chambre…
- Optez pour un purificateur d’air.
Voir aussi l'article : Quelles odeurs sont les plus susceptibles de provoquer une migraine ?
© Getty Images - Les bruits (musique, foule, travaux) peuvent déclencher ou intensifier des migraines.
5. Le bruit
Les sons forts, stridents ou répétitifs peuvent déclencher ou intensifier une migraine. Même des bruits quotidiens, comme la circulation routière, les bruits de foule ou le bruit de fond au bureau, peuvent représenter un risque.
Que faire ?
- Utilisez des bouchons d’oreille ou un casque antibruit.
- Évitez les environnements trop bruyants lorsque vous le pouvez.
- Faites des pauses dans un endroit calme lorsque c’est possible.
6. Quand vous mangez
Sauter un repas ou avoir des horaires irréguliers peut provoquer une chute de glycémie, un déclencheur fréquent de migraine. La déshydratation et la faim sont également des facteurs aggravants.
Que faire ?
- Prenez vos repas à heures régulières autant que possible.
- Préparez des collations si vous ne pouvez pas faire de repas complets.
- Hydratez-vous régulièrement tout au long de la journée.
7. Ce que vous mangez : aliments déclencheurs de migraine
Si vous consommez un aliment particulier et que vous souffrez d'une crise de migraine dans les 24 heures plus de la moitié du temps, il y a de fortes chances qu'il s'agisse d'un facteur déclenchant. Il existe une longue liste d'aliments connus pour déclencher des crises de migraine :
- Les édulcorants artificiels, notamment l'aspartame (présent dans la plupart des sodas diététiques),
- Les fromages affinés et produits laitiers fermentés,
- Les viandes transformées et/ou salées, comme les hot-dogs, le bacon et certaines charcuteries, car elles contiennent généralement des nitrites, des nitrates et de la tyramine.
- Les aliments fermentés ou marinés, comme le kombucha.
- Noix et beurres de noix
- Le glutamate monosodique (GMS), présent dans certains plats préparés et condiments.
Que faire ?
- Si vous connaissez vos déclencheurs, envisagez de les supprimer de votre alimentation (ou d’en réduire votre consommation).
- Pour les identifier, tenez un journal alimentaire et envisagez un régime d’élimination supervisé par un professionnel. Supprimez tous les aliments suspectés pendant quelques semaines, puis réintroduisez-les un par un pour repérer ceux qui provoquent des crises.
Voir aussi l'article : Migraine : quel rôle joue l’alimentation ?
8. Ce que vous buvez
Les boissons alcoolisées, en particulier le vin rouge, peuvent déclencher des crises de migraine chez certaines personnes.
La déshydratation, même légère, est un facteur aggravant fréquent.
La caféine joue un rôle ambivalent sur la survenue des migraines. Elle peut déclencher une crise si l'on oublie sa dose habituelle ou si on en consomme plus que d’habitude, mais elle peut aussi contribuer à stopper une crise en cours ou à diminuer la survenue des crises si elle est consommée avec modération (1 à 2 tasses par jour).
Que faire ?
Buvez régulièrement de l’eau, consommez l’alcool avec modération et stabilisez votre consommation de caféine. Parfois, boire simplement un verre d’eau dès les premiers signes de migraine suffit à limiter l’intensité de la crise.
9. Le climat
Les variations météorologiques peuvent déclencher des migraines chez certaines personnes sensibles. Les principaux facteurs incluent :
- Les changements de pression atmosphérique, souvent avant la pluie ou la neige,
- Les changements brusques de température ambiante, par exemple lorsqu'on passe d'un environnement extérieur sec et froid à un intérieur chaud et humide,
- Les fortes chaleurs ou les périodes d’humidité (souvent liés à la déshydratation),
- Les orages et la foudre,
- Les vents violents,
- Les changements d’altitude, par exemple lors de voyages en avion.
Que faire ?
Si les prévisions climatiques ne sont pas favorables, adaptez vos activités en conséquence et évitez de vous confronter à d’autres facteurs déclenchant, comme un exercice physique intense, par exemple.
Si vous souffrez fréquemment de migraines lorsqu’il fait chaud, restez à l’intérieur au frais et hydratez-vous. Faites vos courses le matin lorsque les températures sont encore agréables.
10. Le sommeil
Le décalage horaire, l’insomnie ou des horaires de sommeil irréguliers peuvent favoriser l’apparition de migraines. L’apnée du sommeil est également un facteur bien connu. Le sommeil joue un rôle essentiel dans la régénération du corps et du cerveau ; lorsqu’il est insuffisant ou de mauvaise qualité, il perturbe les mécanismes qui régulent la douleur et peut ainsi augmenter le risque de crises migraineuses.
Que faire ?
- Couchez-vous et levez-vous à heures régulières.
- Visez 7 à 9 heures de sommeil par nuit.
- Évitez les écrans et la lecture prolongée au lit.
- Parlez à votre médecin si vous suspectez un trouble du sommeil comme l’apnée.
Voir aussi l'article : Mal de tête au réveil : 15 causes possibles
Un effort trop intense ou soudain peut déclencher une crise de migraine.
11. Le sport
L’activité physique modérée et régulière peut réduire la fréquence des migraines en diminuant le stress et en améliorant la circulation sanguine. Cependant, un effort trop intense ou soudain peut déclencher une crise, surtout si :
- Vous êtes déshydraté.
- Vous pratiquez une activité en extérieur par temps chaud ou ensoleillé.
- L’environnement est bruyant ou lumineux (salle de sport).
Que faire ?
- Pour limiter les risques, privilégiez une activité modérée dans un environnement calme. Hydratez-vous bien.
- Adaptez vos séances aux circonstances : chaleur, état de fatigue, etc.
12. Les médicaments
Certains médicaments, y compris ceux utilisés pour traiter la migraine, peuvent provoquer ou aggraver les symptômes de la migraine en cas de prise trop fréquente. En effet, les antimigraineux, pris plus de 8 à 10 jours par mois, peuvent provoquer des maux de tête par surconsommation médicamenteuse.
Que faire ?
- Respectez toujours la dose et la fréquence prescrites.
- Si un médicament que vous prenez aggrave vos crises de migraine, parlez-en à votre médecin afin d’envisager un changement. N’arrêtez pas un traitement sans avis médical.
- En cas de migraine causée par une surconsommation médicamenteuse, un sevrage devra être conduit sous supervision médicale afin de briser le cercle vicieux.
13. Le tabac
La nicotine contracte les vaisseaux sanguins, ce qui peut déclencher une migraine. Même le tabagisme passif représente un risque pour les personnes sensibles.
Que faire ?
- Arrêtez de fumer.
- Évitez les environnements enfumés.
- Informez votre entourage si vous êtes sensible à la fumée.
Comment identifier ses déclencheurs de migraine ?
1. Tenir un journal de migraine
L’une des méthodes les plus efficaces pour comprendre ce qui déclenche vos crises est de tenir un journal des migraines. Il s’agit simplement d’y noter chaque épisode et les éléments qui le précèdent ou l’accompagnent. Vous pouvez y consigner :
- la date et l’heure de la crise,
- les symptômes ressentis et leur intensité,
- les aliments consommés dans les heures précédentes,
- la qualité et la durée de votre sommeil,
- votre niveau de stress à ce moment,
- les activités (sportives ou autres) que vous avez réalisées avant la crise,
- les conditions météorologiques ou environnementales (bruits, odeurs, luminosité).
Au bout de quelques semaines, un schéma peut commencer à se dessiner. Ce journal aide non seulement à repérer les facteurs qui reviennent régulièrement, mais aussi à mieux comprendre l’enchaînement des événements qui précèdent une migraine. C’est un outil précieux pour vous, mais aussi pour votre médecin.
2. Effet cumulatif des déclencheurs
Les déclencheurs n’agissent pas toujours isolément. Il est courant que plusieurs facteurs s’additionnent avant qu’une crise n’éclate. Une mauvaise nuit de sommeil, un pic de stress et une journée particulièrement chaude, par exemple, peuvent suffire à déclencher une migraine, même si aucun de ces éléments pris séparément n’aurait eu cet effet. Reconnaître ces effets cumulatifs permet de mieux anticiper les périodes à risque et d’adapter son comportement en conséquence.
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Migraine chronique : chercher les déclencheurs n’est pas recommandéPour les personnes souffrant de migraines très fréquentes (plus de 8 à 15 jours par mois), identifier chaque déclencheur peut être difficile et contre-productif. Les crises se chevauchent et chaque facteur peut sembler suspect. Dans ce cas, les spécialistes recommandent de privilégier un traitement préventif pour réduire la fréquence des crises plutôt que de tenter d’éviter tous les déclencheurs. |
Faut-il éviter à tout prix vos déclencheurs de migraine ?
Pas nécessairement. Bien que certains facteurs puissent favoriser l’apparition d’une migraine, il n’est ni réaliste ni nécessaire de les éliminer complètement de votre vie. Selon les spécialistes, l’objectif principal est de comprendre votre corps et vos réactions, et d’adopter des stratégies pour réduire l’intensité et la fréquence des crises, plutôt que de vivre dans la restriction permanente.
Beaucoup de personnes migraineuses apprennent à gérer leurs déclencheurs plutôt qu’à les éviter totalement. Par exemple :
- Plutôt que de bannir définitivement le vin, certaines personnes choisissent de limiter leur consommation, de noter les moments où ces aliments coïncident avec des crises et d’ajuster leur routine en conséquence.
- L’exposition à la lumière ou au bruit peut être partiellement contrôlée, par exemple en portant des lunettes de soleil ou en utilisant un casque antibruit, plutôt qu’en évitant totalement les sorties ou les lieux publics.
Cette approche progressive et consciente permet de préserver la qualité de vie, tout en réduisant le risque de crises. Les experts recommandent de combiner cette gestion des déclencheurs avec des stratégies préventives et des habitudes de vie saines : sommeil régulier, hydratation, alimentation équilibrée, activité physique modérée et gestion du stress.
Voir aussi l'article : Comment prévenir l'apparition d'une crise de migraine ?
À retenir : à propos des déclencheurs de migraine
- Une migraine peut être déclenchée par de nombreux facteurs : hormones, stress, alimentation, sommeil, lumière, bruit, climat, activité physique ou certains médicaments.
- Identifier ses propres déclencheurs aide à mieux anticiper les crises et, dans certains cas, à en réduire la fréquence.
- Tenir un journal des migraines est un outil précieux pour repérer les schémas qui précèdent l’apparition des crises.
- Il n’est pas nécessaire d’éviter tous les déclencheurs à tout prix. L’objectif est de comprendre son corps, modérer son exposition aux stimuli et adopter des habitudes de vie saines.















