Ménopause et bouffées de chaleur : l’importance de rester active au quotidien
dossier Les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes sont particulièrement fréquentes chez les femmes ménopausées. Il existe peu de solutions pour soulager ces manifestations (très) désagréables. Le fait de rester actives au quotidien pourrait beaucoup aider.
Ces bouffées de chaleur constituent l’un des symptômes classiques de la ménopause : on estime que 80% des femmes en souffrent, et chez certaines, ce trouble persiste jusqu’à cinq ans et davantage. Les bouffées de chaleur se traduisent par des sensations de chaleur intenses et diffuses, localisées dans le buste, le cou ou le visage. Lorsqu’elles se produisent la nuit, on parle de sueurs nocturnes.
Adapter son mode de vie
La cause précise est mal définie, mais l’origine renvoie aux bouleversements hormonaux qui se produisent lors de la ménopause, et en particulier la chute du taux d’oestrogènes. On identifie des facteurs déclencheurs, comme la consommation d’alcool, de tabac, de caféine ou d’aliments épicés, mais l’association n’est pas systématique. Il n’existe pas de traitement spécifique contre ces bouffées de chaleur, si ce n’est, dans un contexte plus global, l’administration d’une thérapie hormonale de substitution. Certaines femmes recourent à la phytothérapie (plantes), avec un succès aléatoire.
L’une des approches importantes consiste à adapter son mode de vie, en particulier en pratiquant une activité physique régulière. L’utilité de ces exercices va bien au-delà des bouffées de chaleur, puisqu’ils contribuent à réduire le risque de maladie cardiovasculaire et métabolique, qui augmente notablement après la ménopause.
Activité physique et comportements sédentaires
Une équipe américaine (Smith College) a réalisé une étude en ce sens auprès de femmes périménopausées, ménopausées et postménopausées ; autrement dit, toute la période qui précède directement, recouvre et suit la ménopause (l’arrêt des règles) proprement dite. L’enquête met en évidence deux éléments : les bouffées de chaleur sont étroitement liées au degré d’activité physique, mais aussi à la fréquence des comportements sédentaires. Ce qui revient à dire que si la pratique d’un sport est nécessaire pour atténuer ces symptômes, les femmes doivent s’efforcer de « bouger » le plus possible dans la vie quotidienne. Par exemple : faire ses courses légères à pied, prendre l’escalier plutôt que l’ascenseur, descendre un arrêt avant la destination finale du bus, privilégier les loisirs actifs…, et parallèlement, limiter au maximum le temps passé en position assise, singulièrement devant la télévision ou l'ordinateur.
L’un des auteurs commente : « Etant donné qu’une large proportion de femmes ménopausées occupe une grande partie du temps à des comportements sédentaires, il était important de comprendre dans quelle mesure cela influençait l’intensité des bouffées de chaleur. Toutes les recherches qui permettent d’identifier des facteurs de risque modifiables face à un trouble aussi fréquent sont précieuses. Les professionnels de la santé devraient insister sur l’importance d’une vie aussi active que possible lorsqu’ils abordent la prise en charge des bouffées de chaleur, et des désagréments de la ménopause d’une manière générale ». Et évidemment, sachant cela, les femmes concernées devraient spontanément s’inspirer de ces enseignements.
Voir aussi l'article : Ménopause : que faut-il manger pour soulager les symptômes ?