Témoignage : mon pneumothorax spontané

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Nicolette, 35 ans, mesure 1,70 m pour 60 kg. Elle a deux enfants. Le cadet avait dix mois quand elle ressenti une douleur étrange à l’épaule droite et au poumon. Diagnostic : un pneumothorax spontané. Voici son histoire.

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« A 8 heures du matin, en sortant mon bébé de son lit, j’ai ressenti une douleur lancinante à l’arrière de l’épaule. J’ai pensé à une élongation musculaire mais la douleur s’est accrue et s’est accompagnée d'une sensation d’oppression.

J’ai téléphoné au médecin de garde, qui m’a conseillé de prendre du paracétamol et de me coucher. Une heure plus tard, je lui ai retéléphoné car j’avais un pressentiment : j’avais un problème aux poumons. D’après le médecin, il s’agissait "probablement d’hyperventilation" alors qu’en fait, j’étais très calme. Il a finalement pu me recevoir à 11h30.

C’était un pneumothorax. Il m’a envoyée aux urgences. Là, une radio a permis de voir que mon poumon droit s’était complètement affaissé. C’était un pneumothorax de tension. La fuite est comparable à la soupape d’un pneu : si elle est ouverte, l’air jaillit dans la cage thoracique sans pouvoir s’échapper. L’autre poumon peut être écrasé et le cœur peut être exposé aussi, par la suite.

On m'a immédiatement placé un drain pour aspirer l’air. C’est une expérience très douloureuse car on ne peut anesthésier que la peau.

Si la fuite n’était pas bouchée après cinq jours, on allait me « coller ». Ça veut dire qu’on injecte une poudre dans le poumon pour coller les tissus pulmonaires aux membranes, afin d’empêcher l’air de quitter le poumon. Ça paraît très douloureux mais heureusement, ça n’a pas été nécessaire. Le sixième jour, la radio a révélé que mon poumon avait retrouvé son volume. On a alors enlevé le drain.

J’ai pu rentrer chez moi le lendemain mais mon rétablissement a été plus complexe que je ne le pensais. Je n’avais plus aucune condition physique. J’étais très fatiguée et anxieuse. Le pneumologue avait évalué à 50% le risque de rechute.

Plusieurs mois se sont écoulés depuis. Il m’a fallu beaucoup de temps pour retrouver la forme et depuis, quand j’ai un rhume, j’ai toujours mal à l’épaule droite, là où on a posé le drain. Heureusement, la peur d’une rechute a disparu. »

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Dernière mise à jour: juillet 2022

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