La nicotine contre la maladie de Parkinson
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Une équipe française a mis en évidence le rôle crucial d’un récepteur de la nicotine dans le développement de la maladie de Parkinson.
Résumons les résultats de ces recherches en une phrase : la nicotine exercerait un effet protecteur contre la destruction des neurones dopaminergiques, un processus caractéristique de la maladie de Parkinson.
Pour aboutir à cette conclusion, des spécialistes de l’Institut de cerveau et de la moelle épinière (Pitié-Salpêtrière, Paris) ont procédé sur des souris « normales » et des congénères génétiquement modifiées.
Ces dernières ont été privées d’un récepteur spécifique (baptisé alpha-7) de la nicotine, sur lequel cette substance vient normalement se fixer. Les deux groupes de rongeurs ont ensuite été « traités » afin de déclencher une perte progressive des neurones dopaminergiques, tout comme dans la maladie de Parkinson.
La nicotine oui, fumer non
Résultat : la nicotine permet de préserver les neurones dopaminergiques chez les souris « normales », mais pas chez celles qui sont privées des récepteurs à la nicotine. Tout ceci est un peu compliqué, mais revient à supposer que des pistes thérapeutiques pourraient être envisagées pour traiter Parkinson à un stade précoce, et ceci en « ciblant » les récepteurs nicotiniques.
Ces travaux sont détaillés dans le « FASEB Journal », la revue de la Fédération des sociétés américaines de biologie expérimentale. Le directeur de la publication note, avec pertinence : « Si vous êtes fumeur, ne vous réjouissez pas trop vite. Fumer protège peut-être, dans une certaine mesure, de la maladie de Parkinson, mais vous pourriez ne pas vivre assez longtemps pour profiter de cet effet bénéfique ».