Cancer du poumon : types de cancer et taux de survie à 5 ans
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À un stade précoce, le cancer du poumon provoque rarement des symptômes évidents. Le diagnostic n'est donc généralement posé que lorsque le cancer a déjà progressé. Selon les chiffres de la Fondation contre le Cancer et du Registre du Cancer en Belgique, environ 7.500 personnes meurent chaque année du cancer du poumon dans notre pays. C’est la forme de cancer la plus mortelle en Belgique.
Taux de survie au cancer du poumon
Le pronostic dépend fortement du stade auquel le cancer du poumon est découvert. En cas de détection précoce (stade I), le taux de survie peut atteindre 60 à 70 %, mais en présence de métastases (stade IV), il chute à moins de 5 %. En moyenne, la survie à 5 ans est donc inférieure à 20 %. Cela signifie que moins d’un patient sur cinq est encore en vie cinq ans après le diagnostic.
La détection précoce ou le dépistage du cancer du poumon est donc d’une importance cruciale pour augmenter les chances de succès du traitement.
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Comment se développe le cancer du poumon ?
Le cancer du poumon survient lorsque des cellules anormales se multiplient de manière incontrôlée dans les poumons, formant une tumeur. Ces tumeurs peuvent naître dans :
- les bronches (les plus grosses ramifications de la trachée),
- les bronchioles (les plus petites voies respiratoires), ou
- les alvéoles pulmonaires.
On parle aussi communément de cancer bronchique, selon son origine. À un stade avancé, les cellules cancéreuses peuvent envahir les tissus environnants, comme la plèvre ou le péricarde

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Quels sont les types de cancer du poumon ?
Il existe deux grands types de cancer du poumon :
Carcinome bronchique non à petites cellules (CBNPC ou NSCLC)
C’est la forme la plus courante du cancer du poumon, environ 85 % des cas. Il en existe plusieurs sous-types :
- Adénocarcinome : se développe dans les cellules glandulaires, souvent à la périphérie des poumons.
- Carcinome épidermoïde : apparaît généralement dans les voies respiratoires centrales.
- Carcinome à grandes cellules : peut se développer dans n’importe quelle partie des poumons.
Carcinome bronchique à petites cellules (CBPC ou SCLC)
Moins fréquent (environ 15 % des cas), ce cancer se développe dans les cellules neuroendocrines des poumons. Il se développe et se propage rapidement, mais il répond souvent mieux à la chimiothérapie et à la radiothérapie aux premiers stades.
Cancer du poumon métastasé
Lorsque les cellules cancéreuses se propagent vers d’autres organes par les vaisseaux sanguins ou lymphatiques, on parle de métastases. Toutefois, ces métastases restent des cellules cancéreuses pulmonaires et sont traitées comme telles. Lorsque des métastases pulmonaires proviennent d’un autre cancer (comme le cancer du sein ou du côlon), on ne parle pas de cancer du poumon, mais plutôt de métastases pulmonaires provenant d’une autre tumeur primaire. |
Causes du cancer du poumon
Plusieurs facteurs augmentent le risque de développer un cancer du poumon :
- Le tabagisme (principal facteur de risque)
- L’exposition au radon
- L’inhalation d’amiante
- La pollution de l’air
- L’exposition professionnelle à des substances chimiques nocives
- Une prédisposition héréditaire ou des antécédents familiaux
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Symptômes du cancer du poumon

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Les symptômes comprennent une toux persistante, des douleurs thoraciques, un enrouement, de la fatigue ou une perte de poids. Ces symptômes sont très variés et peuvent sembler inoffensifs, suggérer d'autres problèmes de santé ou n'apparaître qu'à un stade avancé. Par conséquent, la maladie est souvent diagnostiquée tardivement, ce qui réduit les chances de survie.
Voir aussi l'article : Cancer du poumon : symptômes d'alerte
Traitement du cancer du poumon
Le traitement dépend du type de cancer du poumon, du stade de la maladie et des anomalies génétiques des cellules cancéreuses. Les options thérapeutiques possibles comprennent :
- Chirurgie (ablation de la tumeur)
- Radiothérapie (rayonnement)
- Chimiothérapie
- Thérapies ciblées (ciblant des mutations spécifiques)
- Immunothérapie
Après un traitement réussi, un patient est considéré comme guéri après cinq ans en moyenne sans rechute. Plus la rémission est longue, plus les chances de guérison définitive sont élevées.
Voir aussi l'article : Calculez votre risque de cancer avec l'application gratuite du CHU de Liège
Sources :
https://kanker.be
https://www.uzleuven.be
Cancer Fact Sheets, Belgian Cancer Registry, Incidentiejaar 2022, Brussel 2024