Syndrome du côlon irritable (SCI) : comment se soigner ?

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Le syndrome du côlon irritable (SCI) est un trouble du transit intestinal parfois très gênant mais sans danger. Les tensions émotionnelles, le stress, certaines habitudes alimentaires et la prise de certains médicaments peuvent augmenter la sensibilité de l'intestin. Comment se soigner lorsqu'on est atteint du syndrome du côlon irritable ? Quelles sont les habitudes à adopter pour réduire les symptômes du SCI ? 

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Evitez le stress

Le stress aggrave les symptômes du syndrome du côlon irritable. Dans ce cas, se soigner passe par la gestion de son anxiété. Détendez-vous et dormez suffisamment. Vous pouvez éventuellement tenir un journal. Notez quand vous ressentez une tension ou un stress et ce qui le fait disparaître.

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Soignez vos habitudes alimentaires

De nombreux patients souffrant de SCI constatent un lien entre leur alimentation et leurs symptômes. Pour se soigner, ils évitent de consommer des choux, du poivron, des légumineuses, des oignons, des boissons pétillantes, des produits laitiers, du café, du sucre, des édulcorants, de la graisse ou encore des agrumes. Il n’existe toutefois aucune preuve scientifique étayant les effets positifs d’un tel régime. Consultez un diététicien avant de supprimer certains aliments de votre régime alimentaire.

Une alimentation équilibrée avec au moins trois repas par jour est encore plus importante chez les patients atteints du syndrome du côlon irritable.  

  • Consommez suffisamment de légumes et de fruits frais par jour
  • Mangez des légumes cuits plutôt que des crudités
  • Certains légumes peuvent déclencher un inconfort intestinal : écoutez votre corps. C’est notamment le cas des haricots, des choux, des salsifis, des légumineuses, des oignons, de la choucroute et des poivrons.
  • Consommez de préférence des fruits épluchés, n’abusez pas des fruits à noyaux (cerises, griottes...). Les fruits qui ne sont pas mûrs, comme des poires encore dures, peuvent aussi déclencher une crise.
  • Mangez assez de fibres, de préférence des fibres non digestibles
  • Buvez au moins deux litres d’eau par jour
  • Évitez le café, le thé fort, le jus d’orange et limitez votre consommation d’alcool
  • Évitez l’excès de graisses
  • Certains probiotiques semblent avoir un effet positif sur le SCI. Si vous souhaitez en tester les effets, vous devez en prendre pendant quatre semaines. Vous pouvez commander des probiotiques en pharmacie.  

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Prenez soin de vous : faites de l’exercice

Six patients sur dix reconnaissent les bienfaits du sport sur les troubles occasionnés par le syndrome du côlon irritable. Un exercice physique régulier d’intensité moyenne permet de diminuer les douleurs abdominales et les problèmes intestinaux. On conseille de bouger au moins une demi-heure par jour, en s’adonnant, par exemple, au vélo, à la natation ou à la marche.

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Se soigner avec les médicaments

Évitez l’automédication si vous souffrez du syndrome du côlon irritable. Discutez avec votre médecin traitant des médicaments que vous pouvez éventuellement prendre. L’abus de médicaments anti-diarrhéiques ou de laxatif (durant les phases de constipation) sont fréquents en cas de SCI.

  • En cas de constipation, les agents gonflants (par exemple le psyllium) peuvent jouer un rôle intéressants. Les fibres drainent plus de liquide dans les intestins et fluidifient les selles. Elles peuvent aussi conférer plus de volume aux selles, évitant ainsi la diarrhée. Au début, les agents gonflants peuvent provoquer plus de flatulences et parfois des maux de ventre. Toutefois, ils peuvent être pris durant une longue période puisqu’ils ne stimulent pas les intestins.
  • Les laxatifs soulagent aussi la constipation et peuvent soulager les symptômes du SCI.  Malheureusement, les laxatifs peuvent aussi avoir des effets indésirables chez les personnes souffrant de syndrome du côlon irritable : violentes diarrhées, aérophagie, crampes ou douleurs abdominales. Ces médicaments ne conviennent pas à un usage prolongé car ils peuvent abîmer la muqueuse intestinale. Si vous avez recours, même provisoirement, à des laxatifs de contact, parlez-en à votre médecin traitant. Soyez prudents si vous consommez des « produits naturels » à base de gousses de séné, disponibles en pharmacie ou en droguerie. Surtout, ne les utilisez pas trop souvent ni sur une longue période. Parlez-en à votre médecin.
  • En cas de diarrhée, vous pouvez utiliser du lopéramide. Il peut atténuer le mal de ventre mais n’oubliez pas que le lopéramide peut déclencher une fameuse constipation et donc d’autres problèmes intestinaux. Par exemple, n’en consommez que quand vous voyagez ou que vous devez vous rendre à un endroit dépourvu de toilettes.
  • Les spasmolytiques sont des médicaments qui agissent contre les crampes intestinales. Le médecin peut vous en prescrire pour soigner les crampes douloureuses. Les spasmolytiques peuvent s’assortir d’effets secondaires tels que nausées, vomissements, constipation, sécheresse buccale, vertiges et vue trouble.
  • En cas de douleurs violentes, vous pouvez éventuellement prendre un antidouleur comme le paracétamol.
  • Les antidépresseurs peuvent atténuer les symptômes du côlon irritable, en particulier la douleur. Les antidépresseurs peuvent aussi présenter des effets secondaires : constipation, diarrhée, bouche sèche, vertiges. Ces médicaments ne sont prescrits qu’en cas de symptômes très sévères et uniquement si les autres traitements n’ont pas d’effet.
  • Alternatives : l’huile essentielle de menthe poivrée soulage certains patients. L’efficacité de certaines herbes chinoises est également prouvée en cas de syndrome du côlon irritable. Enfin, l’hypnothérapie peut aider une grande partie des patients. Le thérapeute leur apprend, sous hypnose, à exercer un effet positif sur leurs intestins.

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Voir aussi l'article : Greffe de selles : procédure, avantages et inconvénients

Sources :
https://www.gastrobenw.be
https://www.mlds.nl



Dernière mise à jour: mars 2023

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