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Enfants agités, adultes mal embarqués
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Les enfants montrant peu de maîtrise d’eux-mêmes courent un plus grand risque que les autres de connaître, à l’âge adulte, des problèmes de santé, de drogue, des difficultés financières et des soucis judiciaires !
Des chercheurs de la Duke University (Caroline du Nord) ont suivi durant plus de trente ans un millier d’enfants (âgés de 3 ans au départ), évalués à l’époque par leurs enseignants, leurs parents, les membres de la famille élargie, etc.
Critères : l’incapacité à gérer sa colère, un manque de persévérance pour atteindre des buts, des difficultés à accomplir des tâches, l’hyperactivité, la tendance à agir sans réfléchir, l’impatience à attendre son tour, l’agitation, ou encore le manque de scrupules.
Résultat : les enfants ayant obtenu les scores les plus défavorables sur ces critères – qui, globalement, définissent la maîtrise de soi – ont aussi été les plus nombreux à souffrir de problèmes de santé lorsqu'ils sont devenus adultes (troubles respiratoires, maladies sexuellement transmissibles, excès de poids, taux élevés de cholestérol et hypertension).
Intervenir dès le plus jeune âge
Mais ce n’est pas tout : les chercheurs ont également constaté qu’ils étaient plus susceptibles d’être confrontés à des gros problèmes financiers (par l’incapacité, combinée à de l’impulsivité, à gérer leur budget privé). Enfin, ils présentaient la plus forte probabilité de devenir alcooliques, fumeurs, consommateurs de drogues douces ou dures, et même d’avoir des démêlés avec la justice.
Les auteurs affirment que « l’évolution des enfants une fois adultes était prévisible pour l’ensemble des scores de maîtrise de soi, des plus bas aux plus élevés ». Une étude similaire, réalisée sur 500 paires de jumeaux britanniques, a quant à elle mis en évidence un lien entre la faible maîtrise de soi et les mauvais résultats scolaires, les comportements antisociaux et une tendance au tabagisme, et tout ceci dès l’âge de 12 ans.
Identifier et surtout corriger le manque de maîtrise de soi, dès la plus tendre enfance, s’avère donc indispensable, concluent les spécialistes.