Quelles maladies provoquent la perte de cheveux ?

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La chute de cheveux est fréquente et souvent liée au vieillissement ou à des facteurs héréditaires. Toutefois, une perte de cheveux anormale ou soudaine peut être le signe d’une maladie ou d’un déséquilibre de santé sous-jacent. La perte peut être localisée ou diffuse, temporaire ou permanente, et elle est parfois la première alerte d’un problème médical plus large.

Quelles maladies ou troubles médicaux peuvent provoquer la perte de cheveux ?

1. Alopécie androgénétique (calvitie héréditaire)

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© Getty Images / alopécie androgénétique ou calvitie héréditaire

L’alopécie androgénétique est la forme la plus fréquente de perte de cheveux, souvent considérée comme une maladie génétique plutôt qu’une maladie classique, car elle est liée à l’hérédité et aux hormones. Elle provoque un amincissement progressif des cheveux sur le sommet du crâne et affecte les hommes et les femmes. 

  • Chez l’homme : recul de la ligne frontale et zones dégarnies au sommet du cuir chevelu.
  • Chez la femme : amincissement diffus, surtout au niveau de la raie centrale.

Bien que ce type d’alopécie ne soit pas dangereux pour la santé physique, il peut être psychologiquement difficile à vivre. Des traitements comme le minoxidil ou le finastéride peuvent ralentir la progression, mais les résultats varient.

Voir aussi l'article : Traitements et médicaments contre la calvitie : avantages et inconvénients

2. Alopecia areata : maladie auto-immune

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Alopecia areata

L’alopecia areata est une véritable maladie auto-immune dans laquelle le système immunitaire attaque par erreur les follicules pileux. Elle se manifeste par des plaques rondes ou ovales de perte de cheveux sur le cuir chevelu, les sourcils, les cils ou d’autres zones du corps. 

Elle peut être isolée ou associée à d’autres troubles auto-immuns (comme la thyroïdite auto-immune).

Dans de rares cas, elle évolue vers une perte totale des cheveux du cuir chevelu (alopecia totalis) ou de tout le corps (alopecia universalis).

Même si la cause exacte reste mal comprise, une combinaison de facteurs génétiques et de déclencheurs (stress, infections, médicaments) est souvent impliquée.

Voir aussi l'article : L'alopécie areata ou pelade : la perte soudaine des cheveux par plaques

3. Effluvium télogène : perturbation du cycle de croissance

L’effluvium télogène aigu est une chute diffuse de cheveux liée à une perturbation du cycle capillaire, généralement après un choc physique ou émotionnel.

Causes fréquentes 

  • Maladie grave, forte fièvre, infection.
  • Chirurgie, accouchement ou perte de poids rapide.
  • Stress intense, carences nutritionnelles (fer, zinc, protéines).
  • Déséquilibres hormonaux comme ceux causés par une thyroïdite.

Le phénomène est souvent temporaire, et les cheveux repoussent quand le facteur déclencheur est résolu. 

4. Anagen effluvium : traitements médicaux agressifs

L’anagen effluvium survient lors de traitements qui affectent les cellules à croissance rapide, comme la chimiothérapie ou la radiothérapie.

Dans ce cas, presque tous les cheveux tombent rapidement, mais ils repoussent dans la majorité des cas après la fin du traitement, parfois avec une texture ou une couleur légèrement différente.

5. Troubles hormonaux et endocriniens

Plusieurs maladies hormonales peuvent provoquer la chute de cheveux :

  • Hypothyroïdie ou hyperthyroïdie : perturbent le cycle capillaire et entraînent une chute diffuse.
  • Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) : déséquilibre des hormones sexuelles pouvant provoquer un amincissement capillaire chez les femmes.
  • Fluctuations hormonales post-partum ou ménopausiques : peuvent entraîner une perte temporaire de cheveux.

6. Infections et maladies inflammatoires du cuir chevelu

Dans ce type de chute de cheveux, le cuir chevelu s'affine et présente des signes d'irritation ou d'inflammation. Les principales infections qui peuvent endommager les follicules pileux ou provoquer une inflammation sont les suivantes :

  • Teigne (tinea capitis) : elle provoque l'apparition de plaques squameuses sur le cuir chevelu, parfois accompagnées de cheveux cassants, de rougeurs, de gonflements et, dans certains cas, d'écoulements.
  • Folliculite : une inflammation bactérienne des follicules pileux.
  • Psoriasis du cuir chevelu : maladie inflammatoire chronique qui entraîne des plaques rouges, squameuses et irritantes pouvant provoquer une perte de cheveux temporaire si les follicules sont endommagés ou que le grattage est intense.

Ces affections nécessitent un traitement médical adapté pour limiter la chute et favoriser la repousse.


8. Carences nutritionnelles

  • Fer : indispensable au transport de l’oxygène vers les follicules pileux. Une carence peut provoquer une perte diffuse et des cheveux plus fins, ternes et fragiles. Les femmes en âge de procréer sont particulièrement exposées.
  • Protéines : les cheveux étant principalement constitués de kératine, un apport insuffisant ralentit la croissance et augmente la fragilité. Les régimes restrictifs ou la malnutrition peuvent déclencher une chute capillaire notable.
  • Zinc et biotine (vitamine B7) : le zinc participe à la division cellulaire des follicules et à la production de sébum, tandis que la biotine joue un rôle clé dans la synthèse des acides gras essentiels. Leur déficit peut provoquer une alopécie diffuse, des cheveux cassants et des ongles fragiles.
  • Iode : un manque d'iode ralentit le fonctionnement de la glande thyroïde (hypothyroïdie), ce qui peut avoir un impacte sur la perte de cheveux
  • Vitamine D et autres micronutriments : la vitamine D régule le cycle de croissance des follicules pileux et son déficit peut aggraver certaines alopécies, notamment l’alopecia areata. Des carences en vitamines A, E ou B12 peuvent également contribuer à un amincissement capillaire.

La plupart des pertes de cheveux liées à des carences ou à des maladies métaboliques peuvent être réversibles si la cause est identifiée et traitée : supplémentation adaptée, alimentation équilibrée.

9. Maladies métaboliques

  • Troubles digestifs : la maladie cœliaque ou d’autres formes de malabsorption empêchent l’assimilation correcte des nutriments essentiels (fer, zinc, protéines, vitamines), entraînant une perte diffuse de cheveux.
  • Troubles thyroïdiens : l’hypothyroïdie ou l’hyperthyroïdie perturbent le cycle capillaire et peuvent provoquer une perte diffuse, souvent accompagnée de cheveux secs, cassants ou ternes.

Dans ces cas, un traitement des troubles thyroïdiens ou un régime sans gluten peuvent stopper la perte de cheveux.

10. 9. Autres causes médicales de la perte de cheveux

Certaines maladies ou troubles moins fréquents peuvent provoquer une perte de cheveux :

  • Maladies systémiques : lupus, sarcoïdose ou sclérodermie peuvent entraîner une chute diffuse ou des zones cicatricielles.
  • Trichotillomanie : arrachage compulsif des cheveux lié au stress ou à l’anxiété.
  • Infections rares : syphilis secondaire ou infections prolongées peuvent provoquer une perte diffuse ou en plaques.

Dans tous les cas, une perte de cheveux inexpliquée mérite une consultation médicale pour identifier la cause et adapter le traitement.

Quand faut-il consulter le médecin en cas de perte de cheveux ?

Consultez si :

  • La perte de cheveux est soudain, abondante ou inhabituelle.
  • Elle s’accompagne de plaques, démangeaisons, rougeurs ou inflammation.
  • Elle survient avec d’autres symptômes (fatigue, troubles hormonaux, perte de poids).
  • Vous suspectez une maladie sous-jacente (thyroïde, lupus, carences, auto-immunité).

Un diagnostic précoce augmente les chances de traitement efficace et permet d’agir sur la cause.

Conclusion

La perte des cheveux est souvent héréditaire ou liée à l’âge mais parfois, elle constitue un signal médical : vous avez un problème de santé, vous souffrez de troubles hormonaux ou de stress. Ces affections peuvent provoquer des maladies cutanées ou des affections auto-immunes. En examinant le schéma de cette perte et les symptômes les accompagnant, vous pouvez trouver plus rapidement la cause et la traiter. Consultez toujours un médecin en cas de chute brusque ou inquiétante.  

Sources :
https://www.webmd.com
https://www.mayoclinic.org
https://my.clevelandclinic.org
https://my.clevelandclinic.org
https://www.medicalnewstoday.com

auteur : Lotte Poté - journaliste santé

Dernière mise à jour: décembre 2025

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