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Vous ne pouvez pas vous empêcher de vous triturer le visage, de gratter vos boutons ou de vous arracher la peau ? Vous souffrez peut-être d’un trouble obsessionnel compulsif appelé dermatillomanie. Lorsque ce sont les cheveux qui sont concernés, on parle de trichotillomanie. Ces comportements procurent souvent un soulagement temporaire, mais peuvent également entraîner de la honte, du stress et des lésions corporelles.
© Getty Images / dermatillomanie : se gratter et s'arracher la peau de manière compulsive
Le dermatillomanie est un trouble caractérisé par une envie irrépressible de gratter ou triturer sa peau. La plupart des gens le font de temps à autre mais on parle de trouble lorsque :
Vous utilisez vos doigts ou vos ongles, mais aussi vos dents ou des instruments, comme une pince à épiler, une aiguille ou des ciseaux.
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© Getty Images / La trichotillomanie : s’arracher les cheveux de manière compulsive
Les personnes atteintes éprouvent un besoin irrépressible de s’arracher les cheveux. Elles sont en proie à une tension croissante jusqu’à ce que le geste soit effectué. Après s’être arraché les cheveux, elles éprouvent un soulagement. Ce comportement peut être une réponse à une situation stressante, ou survenir de manière automatique, sans en avoir conscience. La plupart des personnes atteintes s’arrachent les cheveux du cuir chevelu, mais certaines ciblent d’autres zones comme :
Les zones dégarnies peuvent présenter une forme inhabituelle, souvent plus marquée d’un côté de la tête. La trichotillomanie peut entraîner de la honte et une faible estime de soi.
Les deux affections sont des formes de troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Les patients éprouvent des difficultés à mettre fin à leurs comportements, même quand ils sont conscients de leurs conséquences négatives. Le stress, l’angoisse ou des émotions négatives comme la honte ou la culpabilité, peuvent déclencher ces TOC. Ils s’accompagnent fréquemment d’autres troubles obsessionnels.
D’autres causes spécifiques de la dermatillomanie :
D’autres causes spécifiques de la trichotillomanie :
La dermatillomanie est fréquente chez les personnes atteintes de TDAH. Des études suggèrent que l’impulsivité et les difficultés à se contrôler - des symptômes typiques du TDAH - peuvent déclencher ou aggraver la dermatillomanie. Le cas d’une femme de 26 ans a démontré que le méthylphénidate (MPH), un médicament contre le TDAH, la soulageait de son hyperactivité mais aussi de son TOC. Cela confirme l’idée selon laquelle le MPH peut être efficace chez les patients souffrant à la fois de TDAH et de dermatillomanie, bien que des études complémentaires soient nécessaires.
La dermatillomanie est également fréquente chez les personnes souffrant du trouble du spectre autistique (TSA). Les comportements répétitifs, comme se gratter la peau, sont typiques de l’autisme. Cela peut être une manière de réguler le stress ou les stimuli sensoriels. Le traitement de la dermatillomanie chez les autistes est axé sur la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et sur les médicaments. Il doit cibler à la fois les aspects comportementaux et sensoriels du SPD et aider à réduire l’envie de se gratter.
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Consultez votre médecin si vous n’arrivez pas à arrêter de vous arracher la peau ou les cheveux. Faites de même si vous observez ce comportement chez votre enfant. Une aide médicale peut s’avérer très importante si vous vous occasionnez des problèmes plus graves, comme des plaies qui ne guérissent pas au bout de quelques jours, ou si votre comportement engendre des problèmes émotionnels affectant votre quotidien. Contactez également votre médecin si vous ou votre enfant avalez vos cheveux car ils peuvent former des boules dans l’estomac et engendrer de graves problèmes de santé. Le médecin examinera votre peau ou votre crâne pour exclure toute autre cause, comme une infection.
Le traitement de la dermatillomanie et de la trichotillomanie repose principalement sur la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), souvent accompagnée d’un entraînement à l’inversion d’habitude (habit reversal training). Cette thérapie vous aide à reconnaître les comportements problématiques (grattage, arrachage) et leurs déclencheurs, puis à les remplacer par des comportements inoffensifs, comme presser une balle antistress. Des médicaments peuvent aussi être prescrits par un psychiatre pour mieux contrôler les impulsions.
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Trichotillomanie et dermatillomanie chez l’enfant
La trichotillomanie et la dermatillomanie sont courantes chez les enfants, souvent de manière inconsciente. Ils peuvent ressentir le besoin de tirer sur leurs cheveux ou de gratter leur peau sans s’en rendre compte. Chez l’enfant aussi, ces troubles peuvent entraîner de la honte et une faible estime de soi. Le traitement repose, comme chez les adultes, sur la TCC, avec un apprentissage des déclencheurs et de comportements de substitution. Parfois, les parents peuvent appliquer de simples stratégies, comme couper les cheveux courts ou faire porter un bracelet pour aider à limiter la trichotillomanie. Voir aussi l'article : Quels sont les signes de l'autisme chez bébé et le tout-petit ? |
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