Pendant vos règles, vous vous réfugiez souvent dans votre canapé, armée d’une bouillotte, d’antidouleurs et d’une couverture ? Vous pensez que les règles abondantes, les crampes, les douleurs abdominales et la sensation de mal-être font partie du quotidien d’une femme ? Vous n’êtes pas la seule ! De nombreuses femmes présentent des plaintes pendant des années sans savoir que ce n’est pas normal. Dans cet article, vous découvrirez pourquoi les douleurs menstruelles sont si souvent ignorées et comment vous pourrez juger par vous-même si vos symptômes sont dans la norme.
Les chiffres sont révélateurs
Une enquête en ligne menée auprès de 364 femmes (*) a révélé que près de 93 % des personnes interrogées souffrent (ou ont souffert) de troubles menstruels ou gynécologiques. Il s’agit souvent de règles très douloureuses (80 %), de saignements abondants (65 %) et de douleurs pelviennes ou abdominales (59 %). Fait particulièrement frappant : deux tiers d’entre elles (67 %) ressentent ces symptômes depuis plus de trois ans ! Pourtant, 7 femmes sur 10 ne font l’objet d’aucun examen plus approfondi.
Pourquoi les femmes ne demandent-elles pas d’aide ?

La principale raison ? Les femmes pensent que c’est « inévitable ». Près de la moitié (45 %) des personnes interrogées ont déclaré qu’elles considéraient leurs plaintes comme un aspect normal de la vie d’une femme. Par ailleurs, 43 % d’entre elles doutent que les plaintes soient suffisamment graves pour justifier une consultation chez un médecin. L’incertitude et la peur jouent également un rôle : 13 % ont peur de ne pas être prises au sérieux, tandis que 15 % espèrent que les plaintes disparaîtront spontanément ou s’atténueront.
Les femmes sont-elles prises au sérieux ?
Il est frappant de constater que la même enquête montre que les médecins écoutent pourtant les femmes qui consultent en raison de troubles menstruels : les trois quarts des personnes interrogées ont déclaré que leur médecin avait immédiatement pris leurs plaintes au sérieux et leur avait suggéré des examens approfondis. Généralement, un diagnostic avait pu être posé dans les trois mois. La bonne nouvelle, c’est qu’il est souvent possible de remédier à ces désagréments. Le problème est donc essentiellement une question de perception : les femmes pensent que leurs plaintes sont « normales » et ne veulent pas ou n’osent pas franchir le pas de la consultation.
Qu’est-ce qui est « normal » ?
La question demeure : qu’est-ce qui est donc « normal » ? Qu’est-ce qu’un saignement normal, une douleur normale, combien de temps durent des règles normales, quels sont les signaux d’alarme ? Pour vous aider à évaluer, à l’aide de critères objectifs, si vos troubles menstruels se situent dans les limites de la normale, vous pouvez utiliser la Menstrual Health Checklist. Elle vous aidera à franchir plus facilement le cap d’une consultation chez un médecin généraliste ou un gynécologue, si nécessaire.

Le temps de parler
L’enquête montre également que les femmes ne veulent pas seulement obtenir plus d’informations, mais surtout bénéficier d’une reconnaissance. De nombreuses femmes gardent le silence en raison du tabou qui entoure les troubles menstruels. Alors qu’en réalité, la plupart des troubles (comme les fibromes, par exemple) sont tout à fait traitables...
La Menstrual Health Checklist peut donc non seulement être un outil utile pour consulter plus rapidement un médecin généraliste ou un gynécologue, mais aussi pour prendre enfin au sérieux la santé des femmes et oser parler des troubles menstruels. Parce qu’être une femme ne signifie pas que la douleur ou les saignements abondants font « partie du quotidien » et qu’il faut s’en accommoder.
Téléchargez la Menstrual Health Checklist ici.
(*) Enquête en ligne menée avec le soutien chaleureux de Theramex auprès de 364 femmes via flair.be et gezondheid.be- mai/juin 2025.