Fatigue intense : quelles sont les caractéristiques d’une crise de narcolepsie

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Fatigue intense : quelles sont les caractéristiques d’une crise de narcolepsie

dossier La narcolepsie, également appelée maladie de Gélineau, est un trouble du sommeil chronique qui se caractérise par une somnolence excessive en journée et un besoin irrépressible de dormir. Dans le cas d’une narcolepsie de type 1 (70% des cas), la crise s’accompagne d’une cataplexie : une perte de tonus musculaire soudaine et passagère généralement provoquée par des émotions agréables. Ce symptôme n’apparaît pas lors d’une narcolepsie de type 2. La maladie est incurable mais une médication et un changement de style de vie peut permettre d’en contrôler les symptômes.

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Symptômes de la narcolepsie

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Les symptômes de la narcolepsie apparaissent généralement chez les adolescents ou les jeunes adultes et peuvent persister durant toute la vie. Les symptômes les plus fréquentes sont :

    • Une somnolence excessive en journée. Les personnes souffrant de narcolepsie peuvent s’endormir subitement pour quelques minutes ou une demi-heure, à tout moment et en toutes circonstances. C’est généralement le premier symptôme et c’est aussi le plus gênant. La concentration et l’attention peuvent également être affectées.
    • Perte soudaine du tonus musculaire ou cataplexie. Ce phénomène peut s'accompagner d’autres symptômes physiques comme des difficultés d’élocution ou une atonie complète de la plupart des muscles. La crise peut durer plusieurs minutes. La cataplexie est incontrôlable. Elle est provoquée par des émotions fortes, généralement positives, comme un éclat de rire ou une excitation ou parfois par la surprise, la colère ou l’angoisse. La narcolepsie ne s’accompagne pas systématiquement de cataplexie.
    • Paralysie du sommeil. Les patients sont souvent victimes d’une incapacité momentanée à bouger ou à parler durant la phase d’endormissement ou au réveil. Ces périodes sont habituellement brèves – quelques secondes, voire quelques minutes- mais peuvent être angoissantes.
    • Modifications de la phase REM du sommeil (rapid eye movement). C’est la période durant laquelle nous rêvons. Les patients souffrant de narcolepsie arrivent plus rapidement à ce stade, généralement après 15 minutes de sommeil.
    • Hallucinations. On les appelle hallucinations hypnagogiques quand elles surviennent pendant l’endormissement et hallucinations hypnopompiques si elles se produisent durant la phase de réveil. Elles peuvent être particulièrement intenses et angoissantes dans la mesure où elles sont très réalistes et apparaissent à un moment où l’on peut confondre rêve et réalité.

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    Causes de la narcolepsie

    Les causes de la narcolepsie sont encore peu claires. Les personnes souffrant de narcolepsie de type 1 ont un faible taux d’hypocrétine, une substance neurochimique qui intervient dans la régulation du sommeil, de la phase REM et du réveil. On ne sait pas encore exactement ce qui déclenche la diminution des cellules produisant l’hypocrétine mais les experts pensent qu’il s’agit d’une réaction auto-immune. 

    La génétique joue probablement un rôle dans le développement de la narcolepsie mais le risque qu’un parent atteint transmette la maladie à sa descendance est minime : 1% à peine.


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    Comment se soigne la narcolepsie ?

    La narcolepsie est incurable mais un traitement adapté peut améliorer la vie des personnes atteintes. Le médecin peut prescrire des stimulants afin de maintenir le patient éveillé en journée. Les anti-dépresseurs peuvent prévenir les crises d’atonie musculaire et les rêves angoissants. Certains somnifères peuvent améliorer la qualité du sommeil nocturne, diminuer l’intensité des rêves et la perte de tonus musculaire.

    Le patient peut également améliorer sa qualité de vie en mettant en place certains habitudes :

      • Adoptez une routine : se lever et se coucher tous les jours à la même heure.
      • Le cas échéant, effectuer des siestes de 20 à 30 minutes tous les jours à la même heure.
        • Faire suffisamment d’exercice.
        • Éviter drogues et alcool qui peuvent aggraver les symptômes.
        • Parler de la maladie à son employeur afin d’envisager ensemble d’éventuelles adaptations.
        • Parler à son entourage. Leur soutien permettra d’aider le patient à mieux gérer la narcolepsie.

        Voir aussi l'article : Faire la sieste l'après-midi : bonne ou mauvaise idée ?

        Sources :
        http://narcolepsievlaanderen.be
        https://www.thuisarts.nl
        https://www.mayoclinic.org

        auteur : Sara Claessens - journaliste santé

        Dernière mise à jour: janvier 2023

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