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Pression artérielle : l’effet très bénéfique des herbes et des épices
news L’ajout de quelques grammes d’herbes et d’épices à nos repas quotidiens agirait favorablement pour faire baisser la pression artérielle, et ceci sans nécessairement devoir modifier son alimentation habituelle.
Les condiments font l’objet d’une réelle attention en raison d’effets bénéfiques longtemps insoupçonnés, en tout cas par une grande partie de la communauté scientifique occidentale. Il en va ainsi notamment du piment, du curcuma ou du gingembre ; largement utilisés depuis des lustres dans la médecine traditionnelle d’autres régions du monde, en particulier en Asie.
Effets antioxydants et anti-inflammatoires
Toute une série de recherches, pour la plupart assez récentes, tendent à indiquer que ces plantes présentent un éventail de propriétés, surtout en raison des effets antioxydants et anti-inflammatoires attribués à leurs composants. C’est dans ce contexte qu’une équipe américaine (The Pennsylvania State University) s’est interrogée sur les bienfaits potentiels des herbes et des épices sur deux paramètres cardiométaboliques : le cholestérol et la pression artérielle.
Elle a constitué un groupe d’adultes, des hommes et des femmes âgés de 30 à 75 ans, en surpoids léger ou modéré, et n’utilisant pas de médicaments contre l’hypertension, le diabète ou l’hyperlipidémie, même si la situation n’était pas optimale sur ces plans-là. Comment s’est déroulée l’expérience ?
- pendant quatre semaines : régime alimentaire occidental classique (2100 kcal par jour) avec ajout d’une faible dose quotidienne d’herbes et d’épices (0,5 g)
- pause de deux semaines : régime classique sans ajout d’herbes ou d’épices
- pendant quatre semaines : ajout d’une dose moyenne d’herbes et d’épices (3,3 g)
- pause
- pendant quatre semaines : ajout d’une dose élevée d’herbes et d’épices (6,6 g)
Les volontaires n’ont donc pas fondamentalement modifié leurs habitudes alimentaires (sucres, graisses…), la seule différence étant les herbes et les épices, parmi lesquelles de la cannelle, de la coriandre, du gingembre, du cumin, du persil, du poivre, de l’ail, du piment, du basilic, de l’origan ou encore du romarin. En somme, tout ce qu’on peut trouver dans nos armoires de cuisine.
Pour le cholestérol, il en faudra plus
Que constate-t-on ? D’abord, que l’ajout de ces condiments, dans les conditions expérimentales mises en place ici, ne semble pas avoir d’effet très significatif sur le taux de cholestérol. Ceci est peut-être dû au fait, en partie en tout cas, que le régime alimentaire « de base » n’a pas été chamboulé : on peut supposer qu’une réduction des quantités de graisses (acides gras) donnerait un autre résultat.
Là où les observations sont clairement positives, c’est en ce qui concerne la pression artérielle, puisque la dose élevée d’herbes et d’épices est associée à une baisse notable, entre le début et la fin du suivi de quatre semaines. C’est moins le cas pour la dose moyenne, et quasiment pas pour la dose faible. Les personnes présentant des soucis de tension (on pense surtout à l’hypertension artérielle, évidemment) ne devraient pas hésiter à s’inspirer de ce constat.
Les herbes et les épices constituent un outil nutritionnel simple (et agréable), sachant aussi que ces assaisonnements permettent presque mécaniquement de diminuer la consommation de sel ajouté.
Voir aussi l'article : Repas : pourquoi il est sain d’ajouter des épices
Source
The American Journal of Clinical Nutrition