BPCO : l’hiver a été rude
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Les patients souffrant de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) accusent une aggravation de leur état durant la période hivernale.
Ce phénomène est assez classique, mais une équipe anglaise a souhaité le cerner avec davantage de précision. Pour cela, elle a suivi un groupe de quelque 300 patients, durant une période médiane de trois ans. Jour après jour, chaque participant a consigné l’évolution de ses symptômes et le temps passé en activités extérieures.
Il se confirme donc que les exacerbations sont sensiblement plus fréquentes et prononcées durant la saison froide (de novembre à février) par rapport à la saison chaude (de mai à août). La résolution des symptômes est retardée durant la période hivernale, qui se traduit aussi par une nette diminution des activités de plein air. Autre paramètre de gravité : les hospitalisations consécutives à des exacerbations sont deux fois plus nombreuses en hiver.
Commentant ces éléments, le Dr Béatrice Jourdain (JIM) indique : « La conclusion s’impose : les exacerbations de BPCO sont plus graves entre novembre et février, ce qui contribue à l’augmentation de la morbidité durant l’hiver. L’une des explications tient à la plus grande prévalence des infections virales pendant les périodes froides. Les auteurs proposent de réfléchir à un service de prévisions conjointes, météorologiques et sanitaires ».
Ces résultats sont publiés dans la revue « Chest ».