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Quels sont les symptômes de la ménopause ?
dossier Pour les femmes, la ménopause annonce la fin de la fertilité. Les ovaires produisent moins d'hormones (œstrogènes et progestérone), ce qui s'accompagne de symptômes, tant physiques que psychiques. Comment y faire face ? Quels traitements peuvent remédier à ces inconforts ?
Voir aussi l'article : Ménopause artificielle, ménopause précoce : les différents types de ménopause ?
Quand apparaissent les symptômes de la ménopause ?
Au sens strict, la ménopause se réfère à un seul jour : le jour où une femme n'a pas eu ses règles pendant 12 mois. Dans les pays occidentaux, elle survient aux alentours de 51 en moyenne. Mais vous pouvez ressentir des symptômes sur une période beaucoup plus longue.
C'est au cours de la préménopause, qui commence plus ou moins 6 ans avant la ménopause (vers 45 ans), que se produisent les premiers changements hormonaux et l'apparition des premiers symptômes : cycles irréguliers, bouffées de chaleur, sécheresses vaginales, troubles du sommeil...
Ces changements physiques et psychologiques surviennent progressivement mais s'accentuent à l'approche de la ménopause. Ils peuvent encore persister plusieurs années après la disparition des règles.
Toutes les femmes ne sont pas affectées avec la même intensité : 50% se plaignent de symptômes légers à modérés, 25% de manifestations sévères, alors qu'un quart ne ressentiront rien.
Ce processus est parfaitement normal, ne doit pas susciter l'inquiétude, mais incitera néanmoins à consulter un gynécologue afin d'établir un diagnostic précis et le cas échéant d'entreprendre un traitement.
Voir aussi l'article : Périménopause : symptômes, diagnostic et traitement
1. Baisse de la fertilité
Vers l'âge de 37 ans, le taux de fertilité commence à baisser progressivement et le risque de fausse couche et de grossesse à risque augmente sensiblement. Il en va de même pour les malformations foetales.
Il est utile de s'adresser à un médecin afin d'adapter sa contraception et éviter une grossesse non désirée : la préménopause ne signifie pas la fin de la fertilité.
Voir aussi l'article : Pourquoi cette absence de règles après l’arrêt de la pilule ?
2. Modifications du cycle menstruel
Le cycle menstruel est en grande partie régi par les oestrogènes et la progestérone, deux hormones produites par les ovaires.
En phase de périménopause, certaines modifications peuvent survenir : augmentation ou diminution du flux sanguin, menstruations plus longues ou plus courtes, notamment. Il n'est pas rare qu'une femme en préménopause n'ait pas ses règles pendant un mois et que le cycle suivant redevienne normal.
Au début, les modifications passent quasi inaperçues mais au fil des ans, elles deviennent de plus en plus fréquentes et marquées. Aucun traitement médical ne peut y changer quoi que ce soit. Si les règles deviennent très abondantes, une supplémentation en fer pourra être envisagée afin de prévenir une carence. Parlez-en à votre médecin.
Les signes les plus fréquents de la modification du cycle menstruel :
- Un cycle raccourci (moins de 28 jours)
- Les saignements qui dureront moins longtemps.
- Un flux plus abondant ou moins important.
- Une période sans règles.
Les changements dans le cycle menstruel peuvent également avoir une autre cause. C’est pourquoi il est préférable de consulter votre médecin dès que vous remarquez les premiers signes.
Après la ménopause et la disparition des règles, il est conseillé aux femmes de consulter un médecin en cas de pertes anormales, en particulier si elles contiennent du sang ou si elles sont marron ou roses (ce qui peut indiquer la présence de sang). Des pertes survenant après la ménopause peuvent être le signe avant-coureur d’un trouble précancéreux (tel qu’un épaississement de la muqueuse utérine) ou d’un cancer et ne doivent pas être ignorées. |
3. Bouffées de chaleur
Les femmes en préménopause se plaignent fréquemment de bouffées de chaleur (les vapeurs).
Ces bouffées se déclenchent soudainement et sont caractérisées par une sensation de chaleur au visage et sur le haut du corps. La peau devient rouge, le rythme cardiaque s'accélère et des sueurs apparaissent. Les bouffées de chaleur sont souvent suivies d'une sensation de froid et de frissons. Certaines femmes ne sont gênées que par les frissons et non par la chaleur. Une bouffée de chaleur dure de quelques secondes à quelques minutes. Environ deux femmes sur trois souffrent de telles bouffées de chaleur. Parfois, ils peuvent durer plusieurs années, généralement quelques mois seulement. Habituellement, les bouffées de chaleur cessent spontanément avec le temps, sans aucun traitement. Il est extrêmement rare qu’elles persistent au-delà de la ménopause.
Les bouffées de chaleur sont causées par les niveaux d’œstrogènes fluctuants. Le « thermostat corporel » de notre cerveau est soudainement réglé légèrement plus bas. Notre corps reçoit l'ordre de perdre de la chaleur. Il y répond en dilatant les vaisseaux sanguins juste sous la peau, ce qui provoque une soudaine sensation de chaleur. C'est la bouffée de chaleur.
Lorsque le phénomène se produit la nuit, on parle de sueurs nocturnes. Ces dernières peuvent être très abondantes. Curieusement, une femme ne se réveille pas à cause de la transpiration, mais juste avant. Il s'agit d'un facteur non négligeable de troubles du sommeil et une cause identifiée de fatigue intense et d'irritabilité.
Certains facteurs peuvent déclencher des bouffées de chaleur : une température ambiante élevée, le stress, des aliments très chauds, des plats épicés, des boissons chaudes, l'alcool ou encore le café.
Traitement des bouffées de chaleur
Heureusement, il existe un certain nombre de remèdes assez simples pour traiter, voire prévenir les bouffées de chaleur :
- Exercice : faire du jogging ou de la marche régulièrement peut aider à prévenir les bouffées de chaleur.
- Évitez les facteurs qui, selon vous, peuvent déclencher des bouffées de chaleur : les aliments épicés et les boissons chaudes, l'alcool et le café.
- Essayez de dormir suffisamment
- Apprenez des techniques de gestion du stress (respiration abdominale, méditation, yoga, massage…)
- Une supplémentation en vitamine E donne de bons résultats chez certaines femmes. Parlez-en avec votre médecin.
- La thérapie hormonale est efficace chez la majorité des femmes.
Voir aussi l'article : Ménopause : que faut-il manger pour soulager les symptômes ?
4. Modifications urogénitales
Au cours de la période précédant la ménopause (périménopause), certains changements peuvent survenir au niveau et autour des organes génitaux chez certaines femmes :
- une sécheresse vaginale ou une irritation du vagin,
- des sensations de brûlure, des démangeaisons, des irritations à la vulve,
- des pertes blanches anormales : un vagin fin et sec est plus facilement sujet aux irritations et aux inflammations, ce qui entraîne des pertes vaginales.
- la pénétration douloureuse,
- des douleurs pendant et après les relations sexuelles,
- une envie ou un besoin d'uriner plus fréquemment,
- des mictions douloureuses,
- des fuites urinaires lors de la toux ou de l'éternuement.
Ces plaintes ou ces inconforts sont liés à une chute des oestrogènes. La paroi du vagin s'affine ce qui entraîne une sécheresse. Le vagin devient plus sensible lors de la pénétration. Ce déficit en oestrogènes contribue à une perte d'acidité de la flore vaginale, ce qui accroît significativement le risque d'infections vaginales.
Quels recours possibles ?
- Lubrifiants : ces produits peuvent être achetés en pharmacie sans ordonnance.
- Des relations sexuelles régulières maintiennent la souplesse des organes génitaux et peuvent prévenir l’apparition de ces troubles.
- Les oestrogènes sous forme de crème vaginale ou d'ovules.
- Le soja contient des substances qui permettent de stimuler la production d'oestrogènes.
Voir aussi l'article : Sécheresse vaginale : causes, symptômes, solutions
5. Modifications du comportement sexuel
L’approche de la ménopause ne signifie certainement pas la fin des désirs et du plaisir sexuels. En général, on peut dire que les femmes qui ont aimé le sexe à un plus jeune âge continueront à le faire plus tard dans leur vie, et inversement, les femmes qui ne se souciaient pas beaucoup du sexe dans le passé ne le feront pas plus tard dans leur vie. Bien que le désir sexuel de certaines femmes augmente plus tard dans la vie.
Cependant, certains changements qui se produisent autour de la ménopause peuvent affecter le comportement sexuel et sont causés par des niveaux variables d'œstrogène, de progestérone et de testostérone.
- Le vagin devient plus sec et moins souple,
- peut donc devenir plus difficile et douloureuse, et les petites blessures surviennent plus facilement,
- Apparition plus fréquente d'infections vaginales.
L’image de soi est également un facteur important. En vieillissant, le corps change : perte de la masse musculaire, prise de poids, cheveux gris, rides, poitrine moins ferme... Le fait de se sentir moins attirante peut affecter la libido et la vie sexuelle. Des recherches ont montré que les femmes qui conservent une image positive de leur corps ont plus de relations sexuelles et en profitent davantage.
L'incontinence urinaire, l'insomnie, certains médicaments (antidépresseurs, hypertension, diabète...) peuvent également altérer la libido.
Quels traitements ?
Si les problèmes sont liés à la sécheresse vaginale et un amincissement de la paroi vaginale, le médecin peut prescrire un lubrifiant ou un produit à base d'œstrogènes (voir ci-dessus).
La question de savoir si les œstrogènes ont également un effet sur le désir sexuel fait encore l’objet de controverses scientifiques. Les recherches sur ce point sont ambiguës. Il en va de même pour le traitement à base de testostérone, une hormone masculine.
En plus des gels locaux, des ovules, etc., des soins régénératifs sont désormais également possibles, comme les traitements à l'acide hyaluronique, au PRP, au laser vaginal, etc.
Attention : pendant la période précédant la ménopause, vous restez fertile et pouvez donc tomber enceinte. Par conséquent, utilisez toujours une contraception lorsque vous avez des relations sexuelles.
Voir aussi l'article : Dépression et sexualité : l'impact sur la perte de libido
6. Modifications psychologiques
De nombreuses femmes se sentent particulièrement mal dans leur peau à l'approche de la ménopause, et sont en proie à des humeurs dépressives, à des idées noires. Ce phénomène serait lié aux fluctuations hormonales l'humeur peut changer d'un moment à l'autre. On peut comparer cette situation à celle de la puberté ou au syndrome prémenstruel. Certaines femmes fondent en larmes pour un rien et pensent même qu'elles souffrent de dépression.
L'abattement, l'apathie, l'anxiété et les sentiments négatifs surviennent à tout âge, mais le plus souvent à la ménopause. C'est à ce moment-là que de vieilles tristesses ou douleurs, qui jusqu'alors avaient été supprimées ou relativisées par le fonctionnement des hormones, peuvent ressurgir deux fois plus fort. Vous supportez également moins bien le stress pendant et après la ménopause et il reste plus longtemps dans votre corps.
Traitement
Un mode de vie sain et l'apprentissage de techniques de gestion du stress sont donc importants à ce stade de la vie. Quelques conseils concrets :
- soignez vos relations sociales et prenez le temps de faire des choses agréables avec vos amis
- essayez de faire de l'exercice quotidiennement (vélo, marche, natation...)
- essayez d'avoir une alimentation aussi saine et équilibrée que possible, en privilégiant notamment les fruits et les légumes
- dormez suffisamment
- si nécessaire, apprenez des exercices de respiration ou suivez un cours de yoga ou d'une autre technique de relaxation
- prenez soin de vous
- entourez-vous de personnes positives
Il existe également des troubles généraux que les gens associent à la ménopause, tels que la fatigue, l'insomnie, les maux de tête, les douleurs musculaires et articulaires, mais tous ces troubles ne se manifestent pas chez tout le monde.
Voir aussi l'article : Maigrir pendant la ménopause : pourquoi est-ce difficile ? Comment faire ?