Nez rouge et gonflé : un signe d’alcoolisme ?

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Les ivrognes sont souvent représentés avec un nez rouge, gonflé voire bosselé. Si l'abus d'alcool peut effectivement favoriser l'apparition de telles lésions sur le nez, il n’en est pas la cause mais plutôt un élément déclencheur ou aggravant. Une étude récente met en lumière les caractéristiques de cette affection cutanée appelée le rhinophyma dans sa forme la plus grave.

C’est quoi, le rhinophyma ?

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© Getty Images

Le rhinophyma est une affection de la peau qui confère au nez une forme bulbeuse et une couleur rouge. Bien qu’on ne connaisse pas la cause exacte du rhinophyma, le corps médical considère qu’il s’agit d’une forme grave de rosacée.

La rosacée (ou couperose) est une maladie chronique de la peau qui provoque l’irritation et le gonflement des vaisseaux sanguins sous-cutanés jusqu’à l’apparition de plaies rouges sur le visage. Celles-ci ressemblent souvent à des taches en forme de toile d’araignée. C’est un problème cutané fréquent qui peut durer des semaines, voire des mois. 


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L’abus d’alcool cause-t-il le rhinophyma ?

Les grands consommateurs d’alcool peuvent souffrir de problèmes cutanés tels que l’apparition de taches rouges notamment sur le nez. En effet, l’alcool a une action vasodilatatrice. Il provoque la dilatation des vaisseaux sanguins. Le sang circule alors plus facilement ce qui fait rougir. En cas d’une consommation fréquente et excessive d’alcool sur le long terme, les vaisseaux peuvent rester dilatés en permanence. Ils sont alors plus visibles.

Une étude de l’University of South Florida Morsani College of Medicine, réalisée en 2015, a montré qu’il n’y avait pas de lien entre l’abus d’alcool et le rhinophyma ou la rosacée. L’étude a examiné une série de personnes atteintes de rhinophyma. Les résultats révèlent que la maladie est aussi fréquente chez les buveurs que chez les non-buveurs. Donc, ce n’est pas parce qu’un patient souffre de rhinophyma qu’il abuse nécessairement d’alcool.

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L’alcool aggrave-t-il les effets du rhinophyma ?

Il existe toutefois un lien entre l’abus d'alcool et le rhinophyma. Les personnes affectées par un rhinophyma peuvent voir leurs symptômes aggravés par la consommation d’alcool. 

D’autres facteurs que l'alcool peuvent également accentuer un rhinophyma :

    • Le froid ou la chaleur extrême
    • L’alimentation épicée
    • Les boissons chaudes
    • Les anticoagulants, les médicaments contre l’hypertension
    • Certains types de maquillage

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    Symptômes du rhinophyma

    Le rhinophyma se caractérise par la rougeur et le gonflement du nez et du visage. Cette rougeur peut s’étendre à tout le corps mais se limite le plus souvent au visage, aux épaules, aux oreilles et à la poitrine. Les autres symptômes sont :

    • Une dilatation des pores 
    • Un épaississement de la peau
    • Un gonflement
    • Des rougeurs et des taches
    • Une peau sèche ou grasse
    • Des bosses
    On peut combattre ces symptômes par un traitement antibiotique mais la maladie est incurable. Les patients peuvent limiter les effets néfastes du rhinophyma en suivant certaines recommandations : éviter le vin rouge et limiter sa consommation d’alcool. On peut par exemple ajouter de l’eau, un soda ou une limonade aux boissons alcoolisées pour en diminuer la teneur en alcool ou alterner systématiquement un verre d’eau après une ration d’alcool.

    Voir aussi l'article : Peut-on accélérer l’élimination de l’alcool dans le sang ?

    Qui est exposé au rhinophyma ?

    Certains facteurs génétiques ou ethniques peuvent accroître le risque de développer un rhinophyma. Voici quelques-uns de ces facteurs :

      • Être de sexe masculin
      • Avoir une peau claire
        • Être d’un âge moyen
        • Avoir des antécédents familiaux de rhinophyma ou de rosacée
        • Être d’origine anglaise, écossaises, scandinave ou est-européenne 

        Voir aussi l'article : Vin rouge : pourquoi ces taches sur les dents et que faire ?

        Sources :
        https://www.alcoholhulp.be
        https://www.alcoholinfo.nl
        https://bedrockrecoverycenter.com

        auteur : Sara Claessens - journaliste santé

        Dernière mise à jour: février 2023

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