Asthme chez l’enfant : quels symptômes ?

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L’asthme est la maladie chronique la plus fréquente chez les enfants. En Belgique, on estime qu’entre 9 et 14% des enfants en souffrent. Mais ces chiffres sont probablement sous-estimés. Chez l’enfant de moins de 6 ans, l’asthme est difficile à diagnostiquer. De nombreux enfants peuvent présenter des symptômes respiratoires en présence d’autres affections respiratoires. De plus, il n’est pas possible de tester la fonction pulmonaire (spirométrie) chez les si jeunes enfants.

Le dépistage, le traitement précoce et le contrôle de l’asthme sont essentiels pour éviter une dégradation de la qualité de vie des enfants

Comprendre l’asthme chez l’enfant

L’asthme est une maladie inflammatoire chronique des voies respiratoires, fréquente chez les enfants. Elle se manifeste par des épisodes de toux, de respiration sifflante, d’essoufflement ou de sensation d’oppression thoracique. Ces symptômes peuvent être intermittents, variables, et influencés par des facteurs tels que les infections virales, l’exercice physique, les allergènes ou la pollution.

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Symptômes évocateurs de l’asthme chez l’enfant

Chez les nourrissons et les enfants de moins de 6 ans, l’asthme est plus difficile à diagnostiquer car les symptômes peuvent ressembler à des infections respiratoires virales banales.

• Une toux sèche persistante, surtout la nuit ou au réveil.
• Une respiration sifflante (sifflements à l’expiration).
• Une sensation d’oppression thoracique.
• Un essoufflement, notamment à l’effort ou lors de rires ou pleurs intenses.
• Une production excessive de mucus ou des épisodes répétés de bronchite.
  
  

La gravité et la fréquence des plaintes peuvent varier considérablement d’une personne à l’autre. Certains patients asthmatiques ne présentent aucun symptôme la plupart du temps et ne ressentent qu’un léger essoufflement pendant une courte période de temps. D’autres toussent et sifflent presque constamment et ont des crises graves après une infection virale, un effort physique ou une exposition à des allergènes ou à des irritants, y compris la fumée de cigarette. 

Certains patients ressentent même une gêne lorsqu’ils pleurent ou rient à haute voix. Chez les bébés, un simple cri peut suffire à les épuiser. L’asthme s’accompagne souvent d’une inflammation du nez ou des sinus, entraînant un écoulement nasal ou un nez bouché. Les enfants asthmatiques souffrent souvent également d’eczéma, de rhume des foins (rhinite allergique) et/ou d’une allergie alimentaire.

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Facteurs de risque et déclencheurs de l'asthme chez l'enfant

L’asthme résulte d’une interaction complexe entre facteurs génétiques et environnementaux :

• Prédisposition héréditaire : un enfant dont un ou les deux parents sont asthmatiques a un risque accru de développer de l’asthme.
• Prématurité : l’asthme est plus fréquent chez les nourrissons prématurés.
• Allergies : les enfants souffrant de rhinite allergique, d’eczéma ou d’allergies alimentaires sont plus susceptibles de développer de l’asthme.
• Infections virales respiratoires : les infections virales des voies respiratoires (comme la grippe, le VRS, etc.) jouent également un rôle important chez les nourrissons.
• Exposition à la fumée de tabac : le tabagisme des parents (surtout de la mère) pendant les deux premières années de vie, et même pendant la grossesse, augmente le risque d’asthme. Le tabagisme passif augmente également le risque que le bébé devienne sensible (« sensibilisation ») aux allergènes présents dans l’environnement.
• Pollution de l’air intérieur ou extérieur, humidité, pollens, moisissures, poils d’animaux, composés organiques volatils (COV)… peuvent être irritants pour les voies respiratoires et déclencher une crise d’asthme.
  
  

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Diagnostic de l’asthme chez l’enfant

Chez l’enfant de moins de 6 ans

Avant 6 ans, le diagnostic d’asthme est posé avec prudence. On parle plutôt de « wheezing épisodique » (sifflements respiratoires) en cas de plusieurs épisodes. La spirométrie étant rarement fiable à cet âge, le diagnostic repose sur :

• Les antécédents familiaux d’atopie ou d’asthme
• La fréquence et la sévérité des épisodes
• La réponse à un traitement par bronchodilatateurs
• L’exclusion d'autres pathologies (corps étranger, malformations...)
  
  

À cet âge, les examens respiratoires (comme la spirométrie) sont souvent difficiles à réaliser de manière fiable, car ils nécessitent la coopération active de l’enfant. Ils peuvent parfois être envisagés en cas de doute sur le diagnostic. Un test sanguin pour les allergènes inhalés n'est recommandé qu'en cas de doute sur le traitement à mettre en place.

Chez l’enfant de plus de 6 ans : 

À partir de 6 ans, les enfants peuvent effectuer une spirométrie, un examen qui mesure la fonction pulmonaire (volume d’air expiré, débit expiratoire…). Ce test permet d’objectiver une obstruction bronchique et de vérifier si elle est réversible après l'administration d’un médicament bronchodilatateur. Les antécédents d’allergie et la réponse au traitement sont aussi des éléments clés pour diagnostiquer l'asthme.

Des tests allergiques cutanés ou sanguins peuvent aider à détecter une hypersensibilité à certains allergènes afin de mettre en place un traitement.

Voir aussi l'article : Traitement de l’asthme chez l’enfant

Le dépistage, le traitement précoce et le contrôle de l’asthme sont essentiels pour éviter une dégradation de la qualité de vie des enfants. Si vous pensez que votre enfant souffre d'asthme. Consultez un médecin.

Sources :