Chirurgie de l'obésité (bypass gastrique) : bien peser le pour et le contre

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news La chirurgie bariatrique, l'opération pour maigrir, peut considérablement améliorer l'état de santé des personnes obèses. Cependant, un processus décisionnel très minutieux doit précéder la procédure, et il est important de décider en connaissance de cause car le risque de complications ne doit pas être sous-estimé.

La chirurgie bariatrique s'adresse aux adultes avec une forte obésité - IMC d'au moins 40 - et aux personnes avec un IMC d'au moins 35 souffrant de diabète de type 2, d'hypertension artérielle ou d'apnées du sommeil. Cette chirurgie s'inscrit comme un dernier recours, lorsque les autres approches ont échoué (régime amaigrissant, activité physique, soutien psychologique...).

Une perte de poids massive

La technique chirurgicale la plus couramment utilisée est celle du bypass gastrique. L'intervention consiste à réduire le volume de l'estomac et à modifier le circuit alimentaire. Les aliments ne passent plus par l'estomac, ils vont directement dans la partie moyenne de l'intestin grêle.

Le court-circuit agit par divers mécanismes qui s'associent, dont deux majeurs : forte diminution de l'appétit et moindre absorption des aliments (en particulier les graisses) par le système digestif. En moyenne, les patients perdent environ 30% de leur poids dans les deux premières années qui suivent, ce qui profite grandement à la santé physique et mentale.

Attention aux carences

Après l’opération, les patients doivent radicalement ajuster leurs habitudes alimentaires, tout en faisant plus d'exercice. Ils s'exposent à un risque élevé de carences en nutriments essentiels, dont les vitamines et les minéraux, ce qui impose de prendre des suppléments.

Une proportion importante des patients connaît des douleurs abdominales sévères, indique une équipe danoise (Zealand University Hospital). Les chercheurs ont suivi pendant 5 ans un millier de patients qui avaient subi un bypass gastrique. Il s'est avéré qu'un sur cinq a souffert de douleurs abdominales importantes, et que dans un cas sur dix, elles sont devenues chroniques et ont nécessité l'administration d'analgésiques puissants. Si la cause de ces douleurs n'est pas claire, on relève des facteurs de risque : usage d'antidouleurs forts avant l'intervention, complications post-opératoires et tabagisme.

Source: Annals of Surgery (https://journals.lww.com/an)

Dernière mise à jour: janvier 2023

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