Médicaments : les différents types d'analgésiques et leurs effets

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Médicaments : les différents types d'analgésiques et leurs effets

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Quand la douleur devient trop forte, un analgésique ou antalgique peut apporter le soulagement nécessaire. Mais comment s'y retrouver dans tout cet arsenal de médicaments antidouleurs ? Il est essentiel de choisir un analgésique adapté à vos symptômes. Lisez toujours attentivement la notice et demandez conseil à un médecin ou à un pharmacien si vous avez le moindre doute.

Paracétamol

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Le paracétamol est un analgésique léger qui soulage la douleur et fait baisser la fièvre (antipyrétique). Le risque d'effets secondaires est faible si vous vous en tenez à la dose recommandée. Il est généralement bien toléré, à condition de respecter les doses recommandées.

  • Formes et doses : le paracétamol est disponible sous forme de comprimés de 500 mg ou 1 g pour les adultes. Chez les enfants, la dose dépend du poids corporel.
  • Début de l'effet : le paracétamol commence à faire effet 30 à 60 minutes après ingestion du comprimé.
  • Durée d’action : son effet dure entre 4 et 6 heures.
  • Usages : il est souvent utiliser pour soulager les maux de tête, les douleurs menstruelles, les douleurs musculaires légères, la fièvre, les maux de gorge...

Risques et précautions avec le paracétamol

Le paracétamol est toxique pour le foie. Un surdosage peut entraîner des risques de lésions hépatiques graves et irréversibles. Il est nécessaire de prendre les précautions suivantes :

  • Respecter un intervalle de 4 heures entre deux prises.
  • Ne jamais dépasser 3 g à 4 g par jour pour un adulte afin d’éviter une atteinte hépatique grave. Chez l’enfant, le seuil est de 10 à 15 mg par kilo de poids corporel, maximum 4 fois par jour.
  • Au-delà de 3 jours consulter un médecin si vous êtes toujours malade. Le traitement au paracétamol devrait être le plus court possible.
  • Attention aux médicaments combinés (certains remèdes contre le rhume ou la grippe contiennent du paracétamol). Vérifier la présence de paracétamol dans les autres médicaments que vous prenez.
  • L’alcool augmente le risque de toxicité.

Voir aussi l'article : Peut-on associer paracétamol et ibuprofène ?

Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

Les AINS soulagent la douleur et réduisent l’inflammation. Ils agissent en inhibant les enzymes COX-1 et COX-2, ce qui diminue la production de prostaglandines responsables de l’inflammation, de la douleur et de la fièvre. Les AINS soulagent ainsi les symptômes associés à l'inflammation, tels que l'enflure, la rougeur, les démangeaisons et la douleur.

  • Exemple d'AINS : ibuprofène, naproxène, diclofénac, acide acétylsalicylique (aspirine).
  • Début de l'effet : les AINS commencent à agir en 30 à 60 minutes. 
  • Durée d'action : la durée d'action dépend du médicament. Il varie entre 4 à 12 heures selon la molécule. 
  • Usages : douleurs musculaires, douleurs articulaires, migraines, crampes menstruelles, inflammation.

Risques et précautions avec les AINS

Les AINS ne sont pas sans risques et devraient être utilisés le moins longtemps possibles.

  • Risque pour l'estomac : AINS peuvent provoquer des maux d’estomac, des gastrites ou des ulcères, surtout si leur utilisation est prolongée. Il est donc conseillé de les prendre au cours d’un repas. Parfois, un pansement gastrique peut être prescrit par le médecin.
  • Risque rénal et cardiovasculaire accru en cas d’usage prolongé ou à forte dose.
  • L’aspirine ne doit pas être donnée aux enfants et adolescents souffrant de grippe ou varicelle en raison du risque de syndrome de Reye.
  • Il faut toujours utiliser la dose minimale efficace et le moins longtemps possible.

Voir aussi l'article : Quand faut-il éviter de prendre de l’ibuprofène ?

Analgésiques opioïdes

Les opioïdes sont prescrits lorsque la douleur ne peut pas être soulagée par le paracétamol ou les AINS. Ils agissent sur le système nerveux central pour réduire la perception de la douleur. Les opioïdes prêtent leur effet analgésique à des substances présentes dans l'opium, comme la morphine par exemple. 

Une distinction est faite entre les antalgiques opioïdes faibles et les antalgiques opioïdes forts.

Analgésiques opioïdes faibles 

  • Exemples d'opioïdes faibles : la codéine, le tramadol.
  • Usages : ils soulagent les douleurs modérées, les maux de dos sévères ou les douleurs nerveuses (névralgies).
  • Effets secondaires : somnolence, nausée, constipation, risque de dépendance à long terme.

Analgésiques opioïdes puissants

  • Exemples d'opioïdes puissants : morphine, oxycodone, fentanyl.
  • Administration : ils sont administrés par comprimé, injection ou perfusion selon le cas.
  • Usages : ils soulagent les douleurs sévères, douleurs liées au cancer ou en soins palliatifs.
  • Effets secondaires : somnolence, confusion, nausée, constipation sévère, risque de dépendance. Ils nécessitent un suivi médical strict.

Voir aussi l'article : Action et effets secondaires des opiacés et des opioïdes

Risques et précautions générales pour tous les opioïdes

  • Même les opioïdes dits « faibles » peuvent entraîner une dépendance ou une accoutumance, surtout si le traitement est prolongé.
  • Ne partagez jamais votre traitement avec quelqu’un d’autre, même si les symptômes semblent similaires.
  • Informez toujours votre médecin de tous les médicaments que vous prenez et de vos antécédents médicaux, afin de prévenir toute interaction dangereuse.

Voir aussi l'article : Quel est l’antidouleur le plus puissant ?

Sources :
https://www.eg.be
https://www.zelfzorg.nl


auteur : Sara Claessens - journaliste santé

Dernière mise à jour: octobre 2025

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