Thym contre le rhume : efficacité et contre-indications

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Infusion, inhalation, huile essentielle… Le thym fait partie des remèdes traditionnels les plus utilisés pour soulager les symptômes du rhume. Il est reconnu depuis longtemps pour ses propriétés antiseptiques et expectorantes. Sous quelle forme l'utiliser ? Existe-t-il des contre-indications ? Voici comment utiliser le thym contre le rhume...

Comment le thym agit-il sur le rhume ?

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Le thym (Thymus vulgaris et Thymus zygis) contient plusieurs molécules actives, notamment :

• le thymol et le carvacrol, connus pour leurs effets antiseptiques et antimicrobiens ;
• les flavonoïdes, qui ont un effet antioxydant et apaisant sur les muqueuses ;
• des composés expectorants, qui aident à fluidifier les sécrétions bronchiques.
  
  

Selon l’Agence européenne des médicaments (EMA), les préparations à base de thym peuvent aider à :

• dégager les voies respiratoires,
• réduire la toux productive,
• soulager l’irritation des bronches liée aux infections ORL bénignes.
  
  

Le thym ne permet pas de guérir le rhume, mais il peut atténuer certains symptômes et rendre la respiration plus confortable.

L'efficacité du thym contre le rhume est-elle scientifiquement prouvée ?

Selon le Comité pour les médicaments à base de plantes (HMPC) de l'EMA, les preuves issues d'essais cliniques sont insuffisantes pour prouver scientifiquement l'efficacité des remèdes au thym contre le rhume. Néanmoins, le HMPC considère que l’usage du thym pour soulager la toux associée au rhume est plausible et sûr, en s’appuyant sur une utilisation documentée depuis plus de 30 ans, dont au moins 15 ans dans l’Union européenne.

Que disent les données ?

Quelques études cliniques ont été réalisées, mais elles sont limitées.

Par exemple, un essai a comparé l’effet d’une préparation de thym à celui de la bromhexine, un expectorant bien établi, chez 60 adultes souffrant de toux grasse. Les résultats ont montré une efficacité similaire entre les deux traitements, mais l’étude présentait plusieurs limites : nombre restreint de participants, manque de détails sur la préparation de thym, et absence de suivi à long terme.

Par ailleurs, des revues scientifiques et autorités phytothérapeutiques reconnues, telles que l’ESCOP ou la Commission E, confirment que le thym possède des propriétés antitussives, expectorantes et antiseptiques, appuyant son usage traditionnel.

Conclusion : le thym peut aider à soulager la toux grasse et les symptômes ORL légers, mais il ne remplace pas un traitement médical en cas de symptômes persistants ou aggravés. Si la toux dure plus d’une semaine ou s’intensifie, il est recommandé de consulter un médecin ou un professionnel de santé qualifié.

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Sous quelles formes utiliser le thym contre le rhume ?

1. L’inhalation de thym

L’inhalation de vapeur d’eau additionnée de thym (plante) aide à humidifier les muqueuses irritées, à fluidifier les sécrétions ou encore à dégager les sinus et les bronches.

Les inhalations sont efficaces pour améliorer la respiration, même si ce n’est pas spécifique au thym : c’est surtout la vapeur d’eau qui fait effet.

2. La tisane de thym

C’est la forme la plus sûre et la plus recommandée par les organismes de santé. La tisane au thym permet d'apaiser la gorge irritée, de favoriser l’expectoration de mucus et de rester hydraté.

Préparation :

1 à 2 g de thym séché pour une tasse d’eau chaude. Infuser 5 à 10 minutes. Vous pouvez également utiliser du thym frais.

3. L’huile essentielle de thym

L'huile essentielle de thym s'utilise principalement par voie cutanée. Diluée à 5 % dans de l'huile végétale, elle s'applique sur les poignets, sur la poitrine, dans le haut du dos, sur les sinus... Elle peut également être utilisée en diffusion (à condition d'être dilué) mais n'est pas recommandée en inhalation. Par voie orale, elle ne peut être ingérée qu'en petites quantités (1 goutte) et sur avis médical.

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Qui devrait faire attention avec les remèdes au thym ?

Femmes enceintes et allaitantes

• Selon l’EMA, la sécurité du thym utilisé à visée thérapeutique n’est pas établie pendant la grossesse ou l’allaitement. Par précaution, il n’est donc pas recommandé d’en consommer sous forme de compléments, d’extraits concentrés ou de préparations médicinales.
• Les huiles essentielles de thym, quel que soit le chémotype, sont fortement déconseillées (que ce soit par voie orale, sur la peau ou en inhalation) en raison du risque d’effets indésirables et du manque de données de sécurité.
• Certains professionnels de santé tolèrent parfois des infusions légères, en petite quantité, mais seulement dans un cadre non thérapeutique.
  
  

Enfants

• La plupart des médicaments à base de thym ne sont indiqués qu’à partir de 12 ans. Certaines préparations plus douces (tisanes traditionnelles, inhalations simples) peuvent être utilisées à partir de 4 ans, selon la formulation.
• En revanche, les huiles essentielles de thym sont interdites avant 6 ans, et souvent déconseillées jusqu’à 12 ans, surtout pour les chémotypes les plus irritants (comme le thym à thymol).
  
  

En cas de doute, de symptômes importants ou d’une toux qui persiste plus de 48 heures, il est essentiel de consulter un pédiatre.

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Le thym est-il sans danger ?

De manière générale, le thym est bien toléré, mais il ne doit pas être utilisé chez les personnes allergiques au thym ou à d’autres plantes de la famille des Lamiacées (menthe, romarin, lavande…).

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