Evanouissement : banal ou signe d'un problème sérieux ?

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news La syncope est généralement sans gravité, mais cette perte soudaine de connaissance peut annoncer un événement grave.

Conséquence d’une baisse momentanée de l’alimentation du cerveau en sang, l’évanouissement est souvent associé à un élément circonstanciel, comme la chaleur ou une forte émotion. Souvent, mais pas toujours. Comme l’explique cette équipe canadienne (hôpital d’Ottawa), « la syncope peut être causée par un problème sérieux qui n’est pas forcément évident à déceler lors de la prise en charge du patient, et qui peut conduire à un événement grave, voire mortel ».

Les chercheurs ont analysé le dossier médical de quelque 4.000 patients (moyenne d’âge de 53 ans) accueillis dans un service d’urgence à la suite d’une syncope. Parmi ceux-ci, près de 4% ont souffert d’un trouble majeur (infarctus, arythmie, embolie pulmonaire, hémorragie…) dans le mois qui a suivi leur sortie de l’hôpital. En analysant l’ensemble des données, il apparaît qu’une série de paramètres, qu’il est possible de cerner aux urgences, permettent de déterminer la probabilité que survienne un souci grave.

Quels sont ces paramètres ?

• une prédisposition au malaise vagal (en raison de la chaleur, d’une station debout prolongée, de la vue du sang, d’une douleur violente, de la fatigue, d’un effort physique…)
• la présence d’une maladie cardiaque
• une pression systolique trop basse ou trop haute (< 90 ou > 180 mmHg)
• le diagnostic sur la cause de la syncope (vagale ou cardiaque)
• un taux trop élevé de troponine (une protéine), signe d’une souffrance du coeur
• des anomalies sur l’électrocardiogramme (intervalle QT, axe et durée QRS…)

En recoupant ces éléments, les spécialistes canadiens estiment qu’il est possible d’estimer avec 99% de fiabilité le risque de problème grave dans les 30 jours qui suivent. Baptisée « Canadian Syncope Risk Score », cette grille doit encore être formellement validée avant d’envisager de l’appliquer aux patients admis aux urgences suite à une syncope. Ceci permettrait alors non seulement de suivre au plus près ceux qui présentent des risques majeurs, mais aussi de rassurer ceux dont les risques sont faibles.

Source: Canadian Medical Association Journal (www.cmaj.ca)

Dernière mise à jour: octobre 2016

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