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La gastroentérite : un danger pour le cœur et les reins
news Il aura fallu que se produise une catastrophe sanitaire pour que cette découverte ait pu être mise au jour. En mai 2000, suite à la contamination d’un aqueduc, les habitants de la petite ville canadienne de Walkerton (Ontario) sont sujets à de violentes gastroentérites. Après que la situation se soit stabilisée, les scientifiques saisissent l’opportunité pour lancer la première étude d’envergure sur les effets à long terme de ces infections intestinales. Et il apparaît, dix ans plus tard, que les conséquences cardiovasculaires et rénales sont notables.
En cause : les gastroentérites causées par Escherichia coli, un bacille commun dont certainement souches peuvent s’avérer extrêmement pathogènes. Une équipe de chercheurs, attachés au Lawson Health Research Institute et à l’Université de Western Ontario, ont examiné quelque deux mille adultes confrontés à la contamination de Walkerton. La moitié d’entre eux avait souffert d’une gastroentérite aiguë, qui a nécessité une prise en charge médicale pour un tiers (soit quelque 380 patients). Chaque année, ce groupe témoin a été soumis à des examens physiques et biologiques.
Résultat : le fait d’avoir été victime d’une « gastro » aiguë a sensiblement augmenté la survenue d’hypertension (+ 30%), d’insuffisance rénale (multiplié par 3,4) et d’accident cardiovasculaire (2,1 fois plus de risques par rapport à ceux qui n’étaient pas tombés malades). Les sujets qui avaient manifesté les symptômes les plus sérieux courent un danger d’autant plus élevé. Le lien de cause à effet n’est pas établi, mais ce constat souligne l’importance d’un suivi singulier après un épisode de gastroentérite grave.