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Que faire contre la mauvaise haleine ?
dossier Une personne sur sept souffre de mauvaise haleine persistante. Quelles en sont les causes ? Et quelles solutions peut-on proposer pour retrouver une haleine fraîche ?
L’halitose est le terme médical désignant la mauvaise haleine. Il vient de « halitus » qui signifie haleine/senteur, et d’ « osis » qui signifie anormal.

L'hygiène dentaire
Dans huit cas sur dix, l'halitose est imputable à des problèmes buccaux, à un processus d’échanges de substances dans la cavité buccale. Une hygiène bucco-dentaire irréprochable est indispensable contre l'halitose, même si elle ne peut pas garantir d'en être épargné.
Les bactéries anaérobies, responsables de la mauvaise haleine, logent au fond de la cavité buccale, sur la langue (plutôt à l’arrière de celle-ci), dans un milieu particulièrement pauvre en oxygène qui stimule le développement de ce type de bactéries qui apprécient les environnements où l'oxygène est rare.
Les bactéries que l’on retrouve dans les espaces intra-dentaires sont aussi mises en cause.
Les patients qui souffrent de parodontite ou de gingivite peuvent également développer des agents anaérobies et souffrir d’halitose.
Les causes
Elles sont multiples.
• Certaines infections ou inflammations de la sphère buccale. Il en va ainsi des infections fongiques ou d'un herpès labial (« bouton de fièvre »).
• Certaines catégories de patients (pathologies bien spécifiques, chimiothérapie, traitements médicamenteux particuliers...) produisent trop peu de salive, ce qui contribue au développement de l’halitose.
• Quant à la mauvaise haleine au réveil, elle disparaît généralement après avoir bu quelques gorgées d’eau ou de jus de fruits. Le fait de se brosser les dents, le soir, avant d’aller dormir, permet dans une certaine mesure de la prévenir.
• On mentionnera aussi une association avec le tabac, l’alcool, certains fromages, vins, épices, laitages, l'ail, les oignons, les salaisons ou le poisson fumé.
• Certains facteurs anatomiques peuvent également jouer un rôle non négligeable : une langue chargée ou une langue rêche peuvent favoriser le développement des bactéries anaérobies, et donc l’halitose.
• Une série de pathologies intervenant hors cavité buccale : une mauvaise digestion, un ulcère gastrique, une hernie hiatale, des problèmes hépatiques, certaines intolérances alimentaires, certaines allergies alimentaires, une insuffisance rénale, une inflammation des voies respiratoires ou encore un diabète.
Les solutions
Le dentiste vérifiera l'existence ou non d'une inflammation des gencives ou d'un autre type de problème, comme la présence discrète, non douloureuse, d'une carie. Un détartrage peut être utile.
La prévention, même si ce ne sera pas toujours suffisant, repose sur une hygiène irréprochable, avec brossage des dents au moins deux fois par jour, et si possible après chaque repas. On ajoutera le fil dentaire et les bains de bouche.
Il est important de brosser sa langue, si possible avec un racloir adapté.
Veillez à vous rincer régulièrement la bouche avec une solution buccale. Attention : certains produits colorent l’émail des dents. Demandez conseil à votre dentiste.
Les produits à base de menthe ou d’eucalyptus agissent à court terme, mais ne s'attaquent pas à la source du problème.
En cas de production insuffisante de salive, mâcher du chewing-gum sans sucre peut aider.
Si l'halitose est liée à un traitement médicamenteux, le médecin pourra éventuellement adapter la posologie ou décider de changer de molécule. Il ne faut évidemment pas arrêter le traitement de sa propre initiative.