Les couples partagent aussi le risque cardiovasculaire
news Les couples adoptent souvent les mêmes habitudes de vie, en termes notamment d'alimentation et d'activité physique. Cette complicité engendrerait des risques cardiovasculaires similaires. Les campagnes de prévention devraient davantage se concentrer sur la famille dans son ensemble, et pas seulement sur les individus qui la composent.
Le choix d'un partenaire se porte souvent sur une personne avec qui ont partage des valeurs communes, et avec laquelle on coordonne par la suite bon nombre des activités et des comportements quotidiens. En raison de ces nombreuses similitudes dans le mode de vie, on s'expose aussi à des facteurs de risque similaires de maladie cardiovasculaire, indique cette équipe américaine (Brigham and Women’s Hospital).
Les chercheurs ont analysé les données de quelque 5000 couples mariés ou cohabitants. Pendant plusieurs années, les participants ont subi des examens approfondis de leur santé cardiovasculaire. Sept paramètres ont été pris en compte : le tabagisme, l'indice de masse corporelle (IMC), l'activité physique, l'alimentation, le taux de cholestérol, la pression artérielle et la glycémie.
Un score similaire
Comme ils le pressentaient, les spécialistes ont constaté que les partenaires de vie présentaient généralement des résultats similaires, sauf pour le taux de cholestérol, où la prédisposition génétique joue en partie un rôle. Mais les similitudes étaient bien plus importantes que ce à quoi ils s'attendaient : pour environ huit couples sur dix (79%), les partenaires avaient un score quasiment identique, associé aux habitudes alimentaires et à l'exercice physique. Et dans la majorité des cas, ce score est qualifié de « non idéal »...
Encouragez-vous !
L’un des enseignements que l'on peut tirer de ces résultats est que les partenaires peuvent s'encourager mutuellement à vivre plus sainement. Si l'un arrête de fumer, perd du poids, pratique plus d'exercice ou mange plus sainement, l'autre sera plus enclin à faire de même. Cependant, cela ne va pas tout seul : les chercheurs ont constaté peu de changements dans le comportement et la santé des couples au cours du suivi.
Selon ces spécialistes, les politiques de santé et les campagnes de prévention devraient être davantage axées sur les couples et les familles que sur les individus. Les couples devraient élaborer ensemble un plan de vie plus saine.
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