Vessie hyperactive : symptômes et traitement

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Une vessie hyperactive se contracte de façon involontaire, même lorsqu’elle n’est pas remplie. Elle entraîne un besoin urgent et soudain d’uriner, parfois accompagné de fuites qu’il est difficile de contrôler. Ces épisodes peuvent perturber le quotidien, affecter la confiance en soi et générer de la gêne. Heureusement, il existe des solutions pour réduire et maîtriser les symptômes.

Qu’est-ce qu’une vessie hyperactive ?

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© Getty Images / vessie hyperactive, besoin urgent de faire pipi quand la vessie n'est pas pleine

Une vessie hyperactive entraîne le besoin soudain et souvent irrépressible d’uriner. Vous pouvez avoir besoin d'aller aux toilettes plus souvent, de jour comme de nuit. Dans certains cas, cela entraîne des fuites urinaires involontaires, également appelées incontinence par impériosité.

Les personnes souffrant d’une vessie hyperactive peuvent ressentir de l'insécurité ou de la gêne. La situation peut les inciter à éviter les contacts sociaux ou à adapter leur vie privée ou professionnelle. Le risque d’hyperactivité vésicale augmente avec l’âge et touche plus fréquemment les femmes que les hommes, même si l’affection concerne les deux sexes.

Voir aussi l'article : Pourquoi et comment vider complètement sa vessie ?

Symptômes de la vessie hyperactive

Les symptômes typiques d’une vessie hyperactive sont :

  • Une envie soudaine et difficile à contrôler d’uriner.
  • Des fuites involontaires (incontinence par impériosité).
  • L’obligation d’uriner souvent, par exemple huit fois ou plus par 24 heures.
  • S’éveiller plusieurs fois par nuit pour uriner (nycturie).
  • Même si vous arrivez toujours à temps aux toilettes, ces symptômes peuvent perturber sérieusement votre quotidien.

Bien que le problème soit plus fréquent chez les personnes âgées, il ne fait pas partie du processus normal de vieillissement. Vous remarquez que cette affection impacte votre vie ? Parlez-en à votre médecin traitant.

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Causes d'une vessie hyperactive

Les nerfs d’une vessie normale n’envoient le signal d’uriner que quand la vessie est pleine. En revanche, les muscles d’une vessie hyperactive se contractent involontairement, même quand l’organe contient peu d’urine. C’est ce qui provoque un besoin urgent et incontrôlable d’uriner.

Les causes possibles sont : 

  • Une affection de la vessie, comme une tumeur ou des calculs vésicaux
  • Une maladie neurologique comme un AVC ou la sclérose en plaques
  • Le diabète
  • Une obstruction des voies urinaires, par exemple à cause d’une hyperplasie de la prostate, de la constipation ou d'une intervention chirurgicale antérieure pour incontinence
  • Des fluctuations hormonales pendant la ménopause
  • Une infection des voies urinaires (les symptômes sont identiques) 

D’autres facteurs de risque :

  • Une diminution des facultés cognitives chez les seniors, les empêchant de prendre conscience de leur besoin d’uriner
  • L’abus de caféine ou d’alcool
  • Les médicaments augmentant la production d’urine ou qui doivent être pris avec beaucoup d’eau
  • Des limitations des mouvements ou des dispositifs contre l’incontinence qui compliquent les passages aux toilettes
  • Une vidange insuffisante de la vessie

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Diagnostic et examens

Le diagnostic d’une vessie hyperactive commence par la description de vos symptômes chez le médecin et un examen du bassin et de l’abdomen. Des examens complémentaires peuvent s’avérer nécessaires :

  • Analyse d’urine afin de dépister des infections ou des inflammations
  • Examen urodynamique pour mesurer le fonctionnement de la vessie
  • Imagerie (échographie ou CT-scan) afin d’exclure toute anomalie de la vessie
  • Cystoscopie, un examen qui consiste à examiner la vessie à l’aide d’une petite caméra

Ces examens permettent d’exclure d’autres causes et de proposer un traitement adéquat.

Traitement de la vessie hyperactive

Une hyperactivité vésicale ne disparaît pas spontanément. En l’absence de traitement, les symptômes peuvent empirer. Les muscles de la vessie s’affaiblissent et le bassin en souffre. En fonction de la gravité de votre état, vous pouvez entreprendre les démarches suivantes :

Adaptation du mode de vie

Avant les médicaments, un traitement naturel peut être mis en place :

  • Moins de caféine, d’alcool et plus du tout de tabac
  • Entraînement du bassin avec un kinésithérapeute
  • Rééducation de la vessie
  • Davantage d’exercice physique

Médication

Si ces adaptations ne suffisent pas, des médicaments, comme les anticholinergiques, peuvent être prescrits. Ils atténuent les signaux hyperactifs du muscle de la vessie, diminuant ainsi le besoin pressant d’uriner.

Injection de toxine botulique A (botox)

Si les médicaments ne fournissent pas l’effet escompté, le médecin peut injecter de la toxine botulique A (botox) dans le muscle de la vessie. Le botox bloque temporairement les signaux nerveux envoyés aux muscles, qui se contractent donc moins souvent. Ce traitement est appliqué en toute sécurité depuis plus de 20 ans.

L’injection est remboursée en Belgique mais le prix du produit ne l’est que pour les personnes souffrant d’une affection neurologique reconnue, comme Parkinson, la sclérose en plaques ou les lésions de la moelle osseuse.

Neuromodulation sacrée

La neuromodulation sacrée peut être utile en cas de symptômes persistants. La méthode consiste à rétablir la communication entre le cerveau et la vessie via les nerfs sacraux. Le traitement est appliqué en deux phases : une première phase de test, avec un stimulateur temporaire. En cas de succès, le médecin place l’appareil à titre définitif.

Voir aussi l'article : Fuites urinaires quand je tousse : comment traiter l’incontinence d’effort ?

Conseils pour prévenir ou endiguer les symptômes

Quelques habitudes saines peuvent réduire le risque d’hyperactivité vésicale ou au moins d’en atténuer les symptômes :

  • Effectuez régulièrement des exercices de renforcement des muscles du bassin
  • Faites suffisamment d’exercice
  • Limitez votre consommation de caféine et d’alcool
  • Conservez un poids sain
  • Soignez vos affections chroniques, comme le diabète
  • Arrêtez de fumer

Voir aussi l'article : 4 idées fausses sur l'incontinence urinaire

Voir aussi l'article : Debout ou assis : comment un homme devrait-il faire pipi ?

Sources :

https://www.mayoclinic.org
https://www.azstlucas.be
https://my.clevelandclinic.org

auteur : Lotte Poté - journaliste santé

Dernière mise à jour: août 2025

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