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Incontinence : encore trop de tabous
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Beaucoup de femmes souffrant d’incontinence urinaire ne demandent pas d’aide médicale. Comment expliquer ces réticences ?
Un peu plus de la moitié (55%) tardent trop, indique cette étude danoise. La proportion est peut-être différente dans d’autres pays, mais cela n’enlève rien à l’importance du problème : malgré le fait que des solutions existent, trop de femmes n’en parlent pas à leur médecin, alors que l’incontinence nuit (fortement) à leur qualité de vie.
Cette enquête réalisée auprès de plusieurs milliers de femmes concernées par la problématique a permis de mettre en évidence une série d’éléments importants.
Pourquoi se taisent-elles ?
• Le tabou, la gêne, la honte lorsqu'il s'agit d'évoquer ces troubles.
• Le manque de confiance envers le médecin (mauvaise qualité de la relation médecin - patient).
• La minimalisation des symptômes, alors pourtant qu'ils perturbent les tâches quotidiennes, la vie sociale, les activités physiques.
• La méconnaissance des options thérapeutiques.
Pourquoi consultent-elles ?
• Les symptômes s’aggravent, deviennent trop invalidants, altèrent sévèrement la vie quotidienne.
• L’entourage – conjoint, famille, amis… - incite à s’adresser à un professionnel.
Les chercheurs déduisent de cette enquête que deux facteurs jouent un rôle crucial : l’information (la sensibilisation) et le soutien des proches. La première chose à faire, c’est de briser le tabou, de parler de ce sujet le plus largement possible, et les pouvoirs publics (les autorités de santé) ont d’ailleurs tout à y gagner, non seulement en termes de bien-être des patientes - et des patients ! -, mais aussi en raison des coûts liés à cette affection.