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Risque cardiovasculaire : que faut-il surveiller chez les femmes ?
news Une série de facteurs de risque de maladie et d’accident cardiovasculaire sont similaires pour les deux sexes. Toutefois, certains sont spécifiques aux femmes et il est important d’en tenir compte en termes de prévention et de suivi.
Dans la plupart des pays occidentaux, les maladies cardiovasculaires sont devenues la première cause de mortalité chez les femmes, bien avant le cancer. En outre, indique le site médical Egora, leur incidence est en augmentation, en particulier chez les femmes jeunes ou d'âge moyen (entre 18 et 50 ans). Ceci est à mettre en rapport avec des facteurs de risque qui gagnent du terrain dans les deux sexes : diabète, stress, activité physique insuffisante, alimentation peu équilibrée, tabac, alcool…
Chez les femmes, des paramètres spécifiques doivent être pris en compte. En France, ils sont analysés depuis plusieurs années dans le cadre de deux grandes études épidémiologiques, baptisées E3N et Wamif. Ces projets sont soutenus par la Fédération française de cardiologie, qui explique : « Les femmes sont sous-représentées dans les programmes de recherche alors que ces maladies sont en constante progression chez elles. Nous devons lutter aux côtés des chercheurs dont le travail joue un rôle capital dans la prévention et l’amélioration de la prise en charge ».
Quels sont ces facteurs de risque spécifiques aux femmes ?
• La ménopause précoce, c’est-à-dire avant l’âge de 45 ans, augmente de 66% le risque d’événement coronarien sévère.
• Facteur de risque connu d’accident cérébro (AVC) et cardiovasculaire, l’hypertension artérielle est associée à des situations comme la migraine (risque d’hypertension augmenté de 55%), l’endométriose (+ 17%), les fibromes utérins (+ 15%) ou l’hystérectomie (ablation de l’utérus : + 13%).
• Concernant l'alimentation, les habitudes risquées sont partagées par les deux sexes, avec peut-être une influence plus marquée chez les femmes : consommation élevée de céréales raffinées (pain blanc, pâtisseries…), de boissons sucrées (sodas, jus de fruits…), de viande rouge ou transformée (charcuterie...).
• Chez les femmes entre 18 et 50 ans qui ont été victimes d’un accident cardiovasculaire, deux facteurs de risque émergent nettement : le tabagisme et le surpoids (singulièrement l’obésité). On note aussi une influence manifeste des complications de la grossesse (pré-éclampsie, diabète gestationnel, hypertension gravidique…), alors qu’on apprend que 55% des victimes d'un infarctus du myocarde ont subi un fort stress émotionnel peu de temps avant l’événement.
Ces données sont importantes car elles peuvent permettre d’identifier les femmes présentant un risque (très) élevé de souffrir d’un accident cérébro ou cardiovasculaire. A partir de là, un suivi étroit peut être mis en œuvre, et sauver des vies.
Voir aussi l'article : Crise cardiaque : une forme très spéciale chez les femmes jeunes