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Qu'est-ce que le syndrome métabolique ?
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Le syndrome métabolique désigne une série de troubles chroniques du métabolisme qui, s'ils surviennent ensemble, augmentent considérablement le risque de maladie cardiovasculaire ou de diabète, notamment. Que faut-il savoir ?
On parle de syndrome métabolique lorsqu'au moins trois des cinq situations suivantes ont été diagnostiquées.
• Glycémie élevée. Un taux de sucre dans le sang (glycémie) mesuré à jeun supérieur à 100 mg pour 100 ml de sang. L'augmentation du taux de glucose dans le sang est le résultat d'une résistance de nos cellules à l'insuline. L'insuline est une hormone sécrétée par le pancréas et nécessaire à l'absorption du glucose sanguin. Quand les cellules absorbent moins d'insuline, le taux de sucre dans le sang augmente. Plus de 90% des patients atteints du syndrome métabolique sont résistants à l'insuline. C'est pourquoi il est parfois appelé syndrome d’insulino-résistance.
• Obésité abdominale. Surpoids (IMC > 25), avec un périmètre abdominal supérieur à 80 cm chez les femmes et à 94 cm chez les hommes.
• Hypertension. Tension artérielle supérieure à 130 - 85 mmHg.
• Triglycérides. Triglycérides à jeun à plus de 150 mg pour 100 ml de sang.
• Cholestérol. Un taux de « bon » (HDL) cholestérol inférieur à 40 mg pour 100 ml chez l'homme, et à 50 mg pour 100 ml chez la femme.
On estime que plus de 30% de la population adulte, un peu plus d’hommes que de femmes, souffre du syndrome métabolique.
Quels facteurs de risque ?
• L'âge. Le risque augmente avec l'âge. Entre 20 et 29 ans, environ 5% des personnes sont atteintes de syndrome métabolique. La proportion atteint 20 - 25% entre 40 et 49 ans et plus de 40% au-delà de 60 ans. Pour les enfants en surpoids, le sur-risque peut être très élevé : de 40 à 50%.
• Le genre. Le syndrome métabolique est plus fréquent chez les hommes, à tous les âges, que chez les femmes. Après la ménopause, le risque augmente considérablement chez les femmes.
• Le surpoids. L'excès de poids, avec trop de graisse du ventre, est l'un des facteurs de risque les plus importants.
• Le diabète. Environ 85% des personnes souffrant de diabète de type 2 présentent un syndrome métabolique. Des antécédents familiaux de diabète augmentent aussi le risque.
• L'alimentation. Une alimentation avec une quantité relativement élevée de graisses saturées et de sucres, mais pas assez de fibres et de graisses insaturées, augmente le risque.
• La sédentarité. Mode de vie sédentaire et manque d'exercice physique.
• Le tabagisme. Le tabagisme augmente, entre autres, le risque d'hypertension artérielle.
• L'alcool. Une consommation excessive d'alcool augmente sensiblement le risque de syndrome métabolique.
• Kystes ovariens (syndrome des ovaires polykystiques). Les femmes présentant de multiples kystes sur les ovaires, chez qui la production d'hormones est perturbée, présentent un risque considérablement accru de syndrome métabolique.
• La testostérone. Les hommes avec un faible taux de testostérone sont plus susceptibles de développer un syndrome métabolique.
• Les médicaments. Certains médicaments peuvent entraîner une prise de poids, et augmenter la tension artérielle ou le taux de cholestérol.
Quelles conséquences ?
• Maladie cardiovasculaire. En cas de syndrome métabolique, le risque de développer une maladie cardiaque ou vasculaire dans les cinq à dix ans est multiplié par deux : crise cardiaque, accident vasculaire cérébral (AVC), insuffisance cardiaque, obstruction des artères des jambes...
• Trouble de la coagulation sanguine. Le risque de problèmes de coagulation sanguine, y compris de thrombose, est considérablement accru.
• Diabète. Le risque de développer un diabète de type 2 est environ cinq fois plus élevé chez les personnes présentant un syndrome métabolique. De plus, le risque de maladie cardiovasculaire chez un patient diabétique avec syndrome métabolique est également beaucoup plus élevé.
• Maladie du foie. Le syndrome métabolique est probablement l'une des principales causes de stéatohépatite non alcoolique. C'est la maladie chronique du foie la plus répandue dans les pays occidentaux. Elle est souvent considérée comme la manifestation hépatique du syndrome métabolique.
• Insuffisance rénale. Le diabète de type 2 et l'hypertension artérielle sont les principaux facteurs de risque d'insuffisance rénale. En cas de syndrome métabolique, ce risque augmente.
• Cancer. Il existe des indications claires selon lesquelles le syndrome métabolique augmente le risque de certains cancers, tels que le cancer du côlon et de la prostate chez les hommes et le cancer du sein et du côlon chez les femmes.
• Apnée du sommeil. Le syndrome métabolique augmente le risque d'apnées obstructives du sommeil. En outre, l'apnée du sommeil pourrait également aggraver la résistance à l'insuline.
• Dysfonction érectile. Les hommes atteints du syndrome métabolique souffrent souvent d'artériosclérose, cause fréquente de problèmes d'érection.
• Troubles psychiatriques. Le syndrome métabolique pourrait augmenter le risque de dépression et de certains autres troubles psychiatriques. Cependant, le lien de cause à effet n'est pas tout à fait clair. De plus, les personnes qui se sentent moins bien psychologiquement ont parfois des habitudes de vie moins saines : tabagisme, consommation d'alcool, activité physique réduite, mauvaises habitudes alimentaires, vie irrégulière… Elles risquent donc davantage de développer un syndrome métabolique.