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Le syndrome des ovaires polykystiques, c'est quoi?
- Qu'est-ce que le syndrome des ovaires polykystiques ?
- Quelles sont les causes du SOPK ?
- Quels sont les symptômes du syndrome des ovaires polykystiques ?
- Évolution des symptômes et complications du SOPK
- Comment le diagnostic est-il posé ?
- Quel est le traitement du syndrome des ovaires polykystiques ?
dossier Près d'une femme sur dix souffrirait du syndrome des ovaires polykystiques, ou SOPK. Dérèglement hormonal d'origine encore inconnue, le SOPK peut causer d'importants troubles de la fertilité et avoir un retentissement important dans la vie de tous les jours. Troubles de l'ovulation, cycles irréguliers, problèmes de pilosité, acné... quels sont les symptômes du syndrome des ovaires polykystiques et comment le traiter ?
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Qu'est-ce que le syndrome des ovaires polykystiques ?
Le syndrome des ovaires polykystiques est causé par un dérèglement hormonal. Ce dysfonctionnement entraîne un excès de production d'androgènes (les hormones masculines, aussi sécrétées chez la femme en petite quantité) et un excès du taux de testostérone dans le sang.
Lors d'un cycle menstruel « normal », les ovaires produisent chaque mois 5 à 10 follicules de 5 mm environ dont un (dominant) poursuivra sa maturation : il deviendra l'ovule expulsé par l'ovaire. Les autres follicules seront quant à eux éliminés.
Dans le cas du SOPK, la machine s'emballe sous l'influence de l'excès d'androgènes. Les follicules, au lieu de finir leur maturation et d'être éliminés, s'accumulent dans l'ovaire. À l'échographie, on observe ainsi une multitude de follicules de 9 mm ou un volume ovarien important.
Quelles sont les causes du SOPK ?
On ne connait pas encore exactement l'origine de ce trouble hormonal. Elle est probablement multifactorielle. Des facteurs environnementaux (perturbateurs endocriniens), génétiques, épigénétiques (étude des changements dans l'activité des gênes, en fonction de l'environnement) et toxiques pourraient être impliqués.
Cependant, lors d'un SOPK, on observe une hyperandrogénie (trop d'hormones mâles) parfois liée à une résistance à l'insuline (en cas de surpoids notamment). Les scientifiques penchent pour une prédisposition génétique (et familiale) pour expliquer moins de 10% des cas de SOPK.
Le surpoids semble également être un facteur aggravant. Mais attention aux raccourcis rapides, il n'est pas la cause du SOPK. Seulement la moitié des femmes souffrant du syndrome sont obèses ou en surpoids.
Le fait qu'on ne sache pas vraiment « d'où ça vient » peut poser problème : en effet, il est alors impossible de prévenir l'apparition du SOPK. Le diagnostic ne peut donc être posé qu'après l'apparition de plusieurs symptômes, quand le trouble est déjà installé.
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Quels sont les symptômes du syndrome des ovaires polykystiques ?
- Troubles du cycle menstruel et infertilité : cycles longs, irréguliers, absence de règles (aménorrhée), absence d'ovulation...
- Acné
- Perte de cheveux
- Hyperpilosité (ou hirsutisme)
- Fatigue
- Troubles du sommeil
- Perte d'énergie
- Sautes d'humeur
- Dépression
- Syndrome métabolique : prise de poids, diabète, hypertension artérielle et maladies cardiovasculaires.
Voir aussi l'article : Qu'est-ce que le syndrome métabolique ?
Évolution des symptômes et complications du SOPK
Les symptômes du syndrome des ovaires polykystiques évoluent avec l'âge.
- À l'adolescence, ils sont surtout marqués par un taux d'androgènes élevé (hyperandrogénie), de l'acné, de l'hyperpilosité, des cycles irréguliers...
- Autour de 25 et 30 ans, l'hyperandrogénie s'accompagne d'infertilité.
- Vers 45 ans, outre l'hyperandrogénie, une intolérance aux glucides peut également apparaître.
- Vers 55 ans, ce sont les symptômes associés au syndrome métabolique qui prennent le dessus avec un risque de complications telles que des risques cardiovasculaires et un diabète de type 2.
Comment le diagnostic est-il posé ?
Le diagnostic du syndrome des ovaires polykystiques met parfois du temps à être posé. La patiente tarde souvent à consulter, et quand elle se décide, le médecin doit éliminer d'autres pathologies qui peuvent provoquer les mêmes symptômes.
Une échographie pelvienne, un examen clinique et une prise de sang avec dosage de la testostérone permettent de confirmer le diagnostic, en cas de suspicion d'un SOPK.
Le diagnostic est posé lorsque la patiente présente au moins 2 des critères suivants :
- un dysfonctionnement ovulatoire accompagné de cycles irréguliers
- des signes cliniques d'un excès d'androgènes (hirsutisme, acné...)
- plus de 10 follicules par ovaire
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Quel est le traitement du syndrome des ovaires polykystiques ?
À ce jour, il n'existe pas de traitement pour guérir le syndrome des ovaires polykystiques. On ne peut que traiter les symptômes, selon la sévérité du trouble hormonal et son impact sur la vie de la femme qui en souffre.
Des hormones peuvent être prescrites. Une pilule contraceptive oestro-progestative permet ainsi de mettre les ovaires au repos et de limiter l'hyperandrogénie.
En cas de troubles de la fertilité, des traitements spécifiques sont mis en place, avec certaines hormones inductrices de l'ovulation (Clomid).
Si la sécrétion excessive d'androgène gâche la vie de la patiente (acné et hyperpilosité) et que la pilule oestro-progestative ne fonctionne, de l'Androcur (acétate de cyprotérone) peut être proposée sur une durée très limitée.
Enfin, en cas d'obésité, une perte de poids peut permettre de réduire considérablement les symptômes du SOPK et de relancer une ovulation chez une patiente infertile. Un accompagnement de la patiente sur les plans de l'alimentation, de l'activité physique mais aussi sur le plan psycho-affectif peuvent être nécessaires. Dans tous les cas, les traitements sont adaptés à chaque patiente, en fonction de la sévérité de son trouble et de son impact sur sa vie quotidienne.
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Sources :
https://www.inserm.fr
https://www.msdmanuals.com
https://www.who.int
https://www.nhs.uk