Le syndrome des ovaires polykystiques, c'est quoi?
dossier Près d'une femme sur dix souffrirait du syndrome des ovaires polykystiques, ou SOPK. Dérèglement hormonal d'origine encore inconnue, le SOPK peut causer d'importants troubles de la fertilité et avoir un retentissement important dans la vie de tous les jours. Sur Instagram, elles sont nombreuses à évoquer leur #sopk, souvent à l'occasion de parcours de procréation médicalement assistée (PMA). Les "sopkettes", comme elles aiment à s'appeler, parlent de leurs symptômes et traitements, mais aussi et surtout de l'impact psychologique que ce syndrome courant mais pourtant mal connu a sur leur vie quotidienne.
Le SOPK, c'est quoi?
Une histoire de follicules
Le syndrome des ovaires polykystiques est un dérèglement hormonal. Lors d'un cycle menstruel "normal", les ovaires produisent chaque mois des follicules, (c'est la phase folliculaire), qui vont mûrir. L'un de ces follicules poursuivra sa maturation: c'est l'ovule qui sera expulsé par l'ovaire, tandis que les autres follicules seront éliminés. Dans le cas du SOPK, la machine s'emballe sous l'influence d'un excès d'androgènes (les hormones masculines, aussi sécrétées normalement en petite quantité par les femmes), et les follicules, au lieu de finir leur maturation et d'être éliminés, s'accumulent. À l'échographie, on observe ainsi une multitude de taches noires, à l'origine d'une confusion avec des kystes lors de leur première observation.Cause inconnue
On ne connait pas encore l'origine de ce trouble hormonal, probablement multi-factoriel. Des facteurs environnementaux, génétiques, épigénétiques (étude des changements dans l'activité des gênes, en fonction de l'environnement) et toxiques pourraient être impliqués. Cependant, lors d'un SOPK, on observe une hyperandrogénie (trop d'hormones mâles) parfois liée à une résistance à l'insuline (en cas de surpoids notamment). Les scientifiques penchent pour une prédisposition génétique (et familiale) pour certains facteurs du syndrome car le gène du SOPK n'existe pas lui-même. Le fait qu'on ne sache pas vraiment "d'où ça vient" peut poser problème: en effet, il est alors impossible de prévenir le SOPK. C'est donc une suite de symptômes, quand le trouble est déjà installé, qui oriente vers un diagnostic d'ovaires polykystiques. Le surpoids semble être un facteur aggravant. Mais attention aux raccourcis rapides, il n'est pas la cause du SOPK. Pas loin de la moitié des femmes souffrant du syndrome sont obèses ou en surpoids. Le risque est de développer un diabète de type 2, souvent associé au SOPK dans ses formes les plus sévères.Quels sont les symptômes du syndrome des ovaires polykystiques?
Les symptômes peuvent être très variables selon les formes plus ou moins sévères du SOPK. Mais généralement, on retrouve ces symptômes caractéristiques:- Troubles du cycle menstruel: cycles longs, irréguliers, absence de règles (aménorrhée), absence d'ovulation...
- Acné
- Perte de cheveux
- Hyperpilosité (ou hirsutisme)
- Prise de poids, etc.