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Arthrose et mal de dos : quel médicament contre la douleur ?
news En cas de douleur lombaire, d’arthrose du genou (gonarthrose) ou de la hanche (coxarthrose), les analgésiques opioïdes (dont la morphine) font-ils mieux que le paracétamol ?
Cette étude américaine (université du Minnesota) repose sur le suivi de plusieurs centaines de patients pendant un an (la moyenne d’âge était de 50 ans). Ils souffraient de douleurs chroniques, soit en raison d’une lombalgie, soit associées à de l’arthrose. Les chercheurs ont comparé l’efficacité d’une intervention reposant soit sur des antidouleurs opioïdes (morphine et dérivés, oxycodone, ainsi qu’une association disponible aux Etats-Unis mais pas sur le marché belge), soit des antidouleurs non opioïdes (paracétamol et anti-inflammatoires non stéroïdiens - Ains).
Trois paramètres ont été évalués.
• l’intensité de la douleur (modérée à sévère au départ)
• les capacités fonctionnelles
• les effets indésirables du traitement
Il faut ajouter que ces deux catégories d’analgésiques sont celles qui ont été administrées en première intention, et que l’approche a par la suite été adaptée (modifiée, complétée ou ajustée) en fonction de la réponse individuelle.
Après avoir croisé les différentes données, les auteurs n’observent pas de différence significative, à douze mois, entre les deux groupes en termes d’évolution de la capacité fonctionnelle liée à la douleur : une amélioration de 3,3 points sur une échelle de 11 pour le groupe opioïdes, contre 3,4 dans l’autre. Un avantage est constaté pour les opioïdes sur le plan émotionnel, mais ces médicaments sont associés à bien davantage d’effets indésirables.
Conclusion : « Cette étude ne soutient pas l’administration d’opioïdes comme traitement de première intention pour la prise en charge de la douleur chronique modérée à sévère chez les patients souffrant de mal de dos ou d’arthrose du genou ou de la hanche ».
Voir aussi l'article : Douleur : faut-il se méfier du cannabis médical ?