Hypoglycémie (« hypo ») : définition, symptômes, que faire ?
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Hypo et hyperglycémie : les valeurs anormales de la glycémie
Les personnes diabétiques peuvent mesurer leur glycémie en analysant la quantité de glucose présente dans leurs tissus. Une glycémie trop basse est appelée hypoglycémie, tandis qu'une glycémie trop élevée est appelée hyperglycémie. Quelles sont les valeurs normales et anormales de la glycémie ?
Attention : ces chiffres sont donnés à titre indicatif. Vos valeurs cibles peuvent être différentes selon votre âge et le type de diabète. Consultez votre médecin ou votre équipe soignante pour connaître vos valeurs de référence.
Voir aussi l'article : Hyperglycémie : symptômes, valeurs, conséquences |
Comment se produit une hypoglycémie ?
Lorsque vous mangez des glucides (comme les féculents et les sucres), votre organisme les transforme en glucose, qui circule ensuite dans le sang. La glycémie désigne la concentration de ce glucose présente dans le sang.
L’action antagoniste de deux hormones régule cet équilibre :
- L’insuline, qui permet aux cellules d’absorber le glucose qui circule dans le sang afin de l’utiliser comme énergie.
- Le glucagon, qui libère le sucre stocké dans le foie vers le sang lorsque le taux de sucre n'y est pas suffisant. Cela fait remonter le taux de sucre dans le sang.
Lorsque cette interaction hormonale ne fonctionne pas correctement, par exemple dans le cas du diabète, la glycémie peut chuter trop rapidement et provoquer une hypoglycémie.
Voir aussi l'article : Diabète de type 1 : symptômes et traitement
Voir aussi l'article : Diabète de type 2 : symptômes et traitement
Hypoglycémie sans diabète : c'est possible ?
L’hypoglycémie survient le plus souvent chez les personnes atteintes de diabète, mais elle peut, bien que cela soit rare, toucher aussi des personnes qui n’en souffrent pas. On parle alors d’hypoglycémie non diabétique.
Elle peut avoir de nombreuses causes :
- un jeûne prolongé ou une activité physique intense sans apport énergétique suffisant,
- une consommation excessive d'alcool, surtout à jeun, l’alcool peut empêcher le foie de libérer du glucose stocké.
- un repas très riche en glucides,paradoxalement, certains repas très sucrés ou riches en amidon peuvent provoquer une chute rapide de la glycémie quelques heures après le repas. On parle alors d’hypoglycémie postprandiale ou fonctionnelle.
- certains médicaments (par exemple, les quinines ou certains antibiotiques),
- un insulinome : tumeur rare du pancréas sécrétant de l’insuline en excès,
- une maladie du foie : une insuffisance hépatique sévère, notamment une cirrhose, empêche le foie de libérer le glucose stocké, favorisant les hypoglycémies, surtout à jeun.
- un déficit endocrinien : par exemple, une insuffisance surrénalienne (maladie d’Addison) avec un déficit de cortisol ou un hypopituitarisme avec un déficit en hormone de croissance ou ACTH.
- un sepsis (septicémie) ou des infections graves : infections sévères peuvent consommer rapidement le glucose et perturber le métabolisme.
Si vous suspectez une hypoglycémie sans diabète, il est important de consulter un médecin pour identifier la cause exacte et éviter des complications.
Symptômes d'une hypoglycémie

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Un taux de sucre dans le sang trop bas peut se traduire par différents symptômes.
- des palpitations
- de la transpiration
- de la faim
- des tremblements
- de l'agitation
- des maux de tête
- de la confusion
- des difficultés de concentration
- une vision double
- une perte de conscience
Les symptômes de l'hypoglycémie varient d'une personne à l'autre, et peuvent aussi changer chez une même personne. Un comportement inhabituel chez une personne diabétique doit être considéré comme un signal d’alerte.
Voir aussi l'article : Capteur de glycémie en continu : comment ça marche ?
Hypoglycémie : les bons réflexes
Si vous sentez l'hypoglycémie arriver, il faut réagir immédiatement :
1. Prenez des sucres rapides (15 grammes)
Exemples :
- un demi-verre de soda (non light, non zéro)
- un petit verre de jus de fruits
- 5 à 6 comprimés de dextrose
- 15 g de sucre (2 à 3 morceaux) dissous dans de l’eau
- 1 cuillère à soupe de miel
2. Compléter avec des sucres lents
Pour éviter que la glycémie ne redescende trop vite, mangez ensuite un aliment contenant des glucides à absorption lente, comme :
- un sandwich
- un fruit
- un biscuit riche en fibres
3. Glucagon en cas de perte de conscience
Si vous êtes traité à l'insuline, gardez une seringue ou un spray nasal de glucagon à portée de main pour les urgences. Le glucagon fait remonter le taux de sucre dans le sang. Une personne de votre entourage peut vous administrer cette dose si vous êtes inconscient. Il ne faut en aucun cas faire boire ou manger une personne inconsciente, elle risquerait de s’étouffer.
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Quand faut-il consulter un médecin ?
Si vous souffrez régulièrement d'hypoglycémie ou d'hypoglycémie sévère, consultez votre médecin. Il pourra :
- faire une piqûre au doigt pour mesurer votre taux de sucre dans le sang
- si nécessaire, ajuster votre dose d'insuline ou modifier l'heure d'administration
Un traitement bien adapté permet de prévenir les hypoglycémies à l’avenir.
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Prévenir les hypos grâce aux capteurs de glucose
De plus en plus de personnes diabétiques utilisent un capteur de glucose (système de mesure continue de la glycémie, ou CGM). Ces capteurs mesurent en permanence la glycémie dans le tissu sous-cutané et affichent son évolution.
- Aujourd’hui, presque toutes les personnes atteintes de diabète de type 1 en sont équipées.
- Certains patients atteints de diabète de type 2 qui doivent s’injecter de l’insuline plusieurs fois par jour (3 à 4 fois) en bénéficient aussi.
Les données peuvent être consultées via une application, ce qui aide à réagir rapidement en cas de baisse ou de hausse de la glycémie et permet de mieux adapter le traitement pour réduire les risques d’hypo et d’hyper.
Voir aussi l'article : Capteur de glycémie en continu : comment ça marche ?