Allergie aux acariens : symptômes et diagnostic

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L'allergie aux acariens figure parmi les causes les plus fréquentes de rhinite allergique chronique. Les symptômes sont similaires à ceux d'un rhume, mais ils persistent parfois tout au long de l'année ou reviennent sans cesse. Éternuements, nez qui coule, toux sèche... Quels sont les signes d'une allergie aux acariens ? Comment la diagnostiquer ?

Qu'est-ce qu'une allergie aux acariens ?

© Getty Images - Acariens

L’allergie aux acariens est une réaction excessive du système immunitaire à certaines protéines présentes dans les déjections, les œufs et les fragments de corps d’acariens. Ces arachnides, invisibles à l’œil nu, vivent dans la poussière domestique, principalement dans les endroits chauds et humides comme les matelas, les oreillers, les tapis, les rideaux et les peluches.

Chez les personnes sensibles, l’inhalation de ces particules déclenche une réaction inflammatoire des voies respiratoires ou de la peau. Cette hypersensibilité peut se manifester par des symptômes persistants, en particulier dans les lieux clos et mal aérés.

Il ne s’agit donc pas d’une réaction à l’acarien en lui-même, mais à ses composants allergènes. Cette allergie est chronique et perannuelle (présente toute l’année), contrairement aux allergies saisonnières comme celle au pollen.

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Allergie aux acariens : symptômes

Les symptômes de l’allergie aux acariens ressemblent à ceux d’un rhume ou d’une allergie saisonnière, mais ils durent plus longtemps ou reviennent fréquemment. Ils surviennent tout au long de l’année, en particulier dans les espaces clos comme la chambre à coucher ou après contact avec des textiles poussiéreux.

Les symptômes varient selon que l'allergie aux acariens est plus ou moins sévère :

• des éternuements répétés, surtout le matin (éternuements en salve) ;
• un nez qui coule ou bouché ;
• des démangeaisons au niveau du nez, de la gorge ou du palais ;
• des yeux rouges, larmoyants, parfois accompagnés de conjonctivite ;
• une toux sèche ou irritative, voire des crises d’asthme (essoufflement, respiration sifflante).

Chez certaines personnes, notamment les enfants, l’allergie aux acariens peut aussi aggraver des pathologies comme l’asthme ou l’eczéma atopique.

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Symptômes liés à une aggravation de l'asthme 

Si votre allergie aux acariens contribue à l’asthme, vous pouvez également ressentir :

• des difficultés à respirer
• une fatigue chronique liée à un mauvais sommeil
• des douleurs ou une sensation d'oppression thoracique
• des accès de toux 
• une respiration sifflante
  
  

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Diagnostic de l’allergie aux acariens : comment le confirmer ?

• des tests cutanés (prick-tests), réalisés avec des extraits d’acariens, pour détecter une réaction immédiate ;
• un dosage sanguin des IgE spécifiques, utile si les tests cutanés ne sont pas possibles ou donnent des résultats ambigus.
  
  

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Comment traiter une allergie aux acariens ?

Le traitement repose sur trois piliers complémentaires : l’éviction des allergènes, les médicaments symptomatiques et, dans certains cas, l’immunothérapie.

1. Réduire l’exposition aux acariens

Il est difficile de supprimer totalement les acariens, mais certaines mesures permettent de limiter leur présence :

• Lavez la literie à haute température (60?°C) chaque semaine,
• Utilisez des housses anti-acariens pour le matelas et les oreillers,
• Passez régulièrement l’aspirateur avec un filtre HEPA,
• Réduisez l’humidité dans les pièces (idéalement en dessous de 50?%).
• Privilégiez un environnement sec et bien ventilé.
• Évitez également les tapis épais, les rideaux lourds et les peluches, surtout dans la chambre à coucher.
  
  

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2. Médicaments pour soulager les symptômes

Les antihistaminiques oraux ou nasaux permettent de réduire les éternuements, les démangeaisons et l’écoulement nasal. Les corticoïdes en spray nasal sont recommandés en cas de symptômes modérés à sévères.

Chez les personnes souffrant d’asthme allergique, des bronchodilatateurs ou des traitements de fond (corticoïdes inhalés) peuvent être nécessaires.

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3. Immunothérapie (désensibilisation)

C’est le seul traitement capable de modifier durablement l’évolution de l’allergie. Elle consiste à exposer l’organisme à des doses croissantes de l’allergène (acariens) pendant plusieurs mois à plusieurs années, par voie sublinguale (comprimés sous la langue) ou par injection.

Des comprimés comme Acarizax® ou Orylmyte sont aujourd’hui disponibles, avec une efficacité prouvée sur les symptômes nasaux et asthmatiques. Ils sont particulièrement indiqués chez les adultes et adolescents souffrant de rhinite allergique modérée à sévère, mal contrôlée par les traitements classiques.

Une désensibilisation par voie sublinguale coûte entre 851 € et 1141 € par an si le traitement doit être pris en continu, comme c'est le cas pour l'allergie aux acariens. Le médicament est remboursé sous certaines conditions. 

Certains traitements ciblés par anticorps monoclonaux, comme l'omalizumab (anti-IgE), montrent des résultats prometteurs chez les patients allergiques sévères, notamment en cas d’asthme difficile à contrôler.

Voir aussi l'article : Désensibilisation en cas d’allergie : efficacité et coût de l’immunothérapie spécifique (pollen, acariens, animaux)

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Sources : 
https://www.cbip.be/fr/chapters/13
https://www.cbip.be/fr/articles/3443
https://www.chuuclnamur.be
https://aafa.org
https://www.mayoclinic.org