news « J’arrive ! » Certaines personnes ont beau essayer d’arriver à l’heure, elles sont toujours en retard. S’agit-il d’un manque de respect ou d’une vraie pathologie comportementale ? Selon les experts, les éternels retardataires ne sont pas nécessairement mal élevés. Leur personnalité et leur mode de fonctionnement cérébral sont à la base de leurs retards répétés. Explications.
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L’explication de ces retards chroniques réside probablement à un endroit précis du cerveau : l’hippocampe. « L’hippocampe traite certains paramètres du temps, comme le fait de se souvenir quand il faut faire quelque chose et combien de temps cela prend pour y parvenir », explique Hugo Spiers, professeur en sciences neurologiques cognitives à l’University College London. Il arrive donc que les retardataires sous-estiment la durée d'une tâche ou qu'ils évaluent mal le temps nécessaire pour se rendre quelque part. De plus, ces personnes ont souvent tendance à effectuer plusieurs tâches à la fois. Elles perdent ainsi de vue ce qu'elles sont en train de faire et la juste notion du temps.
La psychothérapeute Somia Zaman, spécialisée en thérapie comportementale cognitive et en Eye Movement Desensitisation and Reprocessing (EMDR), ajoute que les personnes souffrant de TDA/H ou d’autisme présentent également un fonctionnement cérébral différent. Elles ont plus de difficultés à gérer leur temps. Elles ont également du mal à organiser les choses et sont plus susceptibles de les perdre.
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Jeff Conte, psychologue à l'Université d'État de San Diego, a découvert que le fait d’arriver en retard à un rendez-vous est lié à un certain type de personnalité. Alors que les personnes très stressées et orientées vers la performance sont généralement ponctuelles, les individus plus décontractés sont susceptibles d’être plus souvent en retard. Ce phénomène s'explique par le fait que les deux groupes n'ont pas la même perception du temps. Les études menées par Jeff Conte ont montré que pour la première catégorie de personnes, une minute s’écoule en 58 secondes. Tandis que pour le second groupe, une minute équivaut à 77 secondes. « Si vous percevez les choses avec un décalage de 18 secondes par minute, le retard peut vite s'accumuler », précise le psychologue.
Selon Somia Zaman, les retardataires sont des optimistes nés, qui pensent que leur agenda chargé est parfaitement gérable. En réalité, ils surchargent leur journée d’activités. Elle ajoute que ces personnes risquent encore plus d’arriver en retard si elles sont d’un naturel bavard. « En outre, les personnes qui ont un emploi du temps surchargé ont souvent du mal à dire non, de peur d’offenser quelqu’un ou de rater une opportunité », conclut la thérapeute.
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Bien que nous ne puissions pas changer notre personnalité, nous pouvons recourir à des astuces pour améliorer notre ponctualité. Les personnes qui sous-estiment systématiquement le temps nécessaire à l’exécution d’une tâche peuvent la subdiviser en plusieurs phases très détaillées. Elles seront ainsi plus aptes à estimer la durée d’une activité. Une étude de 2012 apporte une autre solution : si on demande aux gens de se représenter mentalement une tâche avant de l’effectuer, ils vont probablement procéder à une évaluation plus réaliste du temps requis pour y parvenir. Enfin, les retardataires chroniques doivent réaliser qu’ils ne peuvent pas être à deux endroits en même temps et essayer de programmer moins d’activités, en prévoyant plus de temps entre chacun.
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