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Comment faire pour se libérer du perfectionnisme toxique ?
dossier Lorsque le perfectionnisme devient toxique, il n’est plus une source de motivation. Au contraire, il a tendance à vous paralyser et à vous faire perdre confiance en vos capacités. Quelles stratégies mettre en place pour se libérer de cet excès de perfectionnisme ?
Reconnaître son excès de perfectionnisme
Il faut que tout soit parfait ! Vous avez tendance à vous fixer des objectifs irréalistes que vous vous imposez de réaliser en détail et à la perfection ? Vous êtes très critique envers vous-même et ne tolérez aucune erreur ? Vous avez peur de l’échec et avez tendance à procrastiner ? Vous vous sentez nul et abattu lorsque vous n’atteignez pas vos objectifs ?
Ce sont là des symptômes d’un perfectionnisme toxique. Un comportement qui vous demande beaucoup d’efforts tout en nuisant à vos performances. La pression que vous vous imposez peut avoir un impact sur votre santé mentale.
La première étape pour vous libérer de ce perfectionnisme malsain est d’en prendre conscience. Écoutez les signaux que vous envoie votre corps. Quelles émotions vous traversent face à vos tâches du quotidien ou au travail ? Sentiment d’échec, d’insécurité, de culpabilité, d’abattement, d’anxiété… Que faire pour s’en libérer ?
Voir aussi l'article : Quels sont les symptômes d’un excès de perfectionnisme ?
Les stratégies à mettre en place vous-même
Il peut être difficile de se libérer du perfectionnisme, mais pas impossible. Dans un premier temps, vous pouvez vous-même mettre en place certaines stratégies pour vous en détacher.
- Acceptez le fait que vous êtes quelqu’un de perfectionniste : n’essayez pas d’éliminer complètement cette partie de vous qui recherche la perfection, car c'est impossible. Faites plutôt en sorte que votre perfectionnisme reste gérable. Acceptez une légère anxiété tant qu’elle ne nuit pas à votre santé ou à votre motivation.
- Fixez-vous des objectifs réalistes : avoir des attentes irréalistes ne peut qu’engendrer de la déception et de l’épuisement. Cela vous pousse à la procrastination. Mettez la barre moins haut. Par exemple, en n’accordant à votre tâche que 80 % du temps habituellement consacré. Apprenez à dire non. Demandez de l’aide ou déléguez si nécessaire.
- Fragmentez votre travail : saucissonnez vos tâches en petits morceaux et intégrez-les à un calendrier réaliste (avec des deadlines à respecter). Félicitez-vous à chaque tâche accomplie.
- Suivez vos progrès : de manière quotidienne ou hebdomadaire, reconnaissez les moments où vous avez pu vous libérer d’un excès de perfectionnisme. Identifiez les moments où votre perfectionnisme a eu un impact positif sur votre travail. Et essayez de comprendre pourquoi.
- Faites preuve d’autocompassion : l’erreur est humaine et nul n’est parfait.
- Ne surchargez pas votre agenda : accordez-vous du temps sans intention ni résultat. Vous pouvez également prévoir des moments pour pratiquer la pleine conscience ou la méditation. Cela peut vous aider à rester enraciné dans le moment présent, en vous éloignant de la peur de l'échec.
- Pensez à laisser de la place à vos loisirs : le travail n’est pas une fin en soi. Accordez-vous du temps pour recharger vos batteries.
- Évitez de vous comparer aux autres : les réseaux sociaux ont un effet catastrophique à cet égard. Les gens s’y présentent sous leur meilleur jour et y cultivent une image de perfection. Ne vous laissez pas polluer par ces faux-semblants.
Voir aussi l'article : Anxiété et troubles anxieux : comment les reconnaître et s'en sortir
Demandez de l’aide quand le perfectionnisme devient toxique
Stress, anxiété, insomnie, procrastination, découragement, isolement, burnout ou même dépression, être trop perfectionniste peut mettre en danger votre santé mentale. Si vous ne parvenez pas à gérer seul votre excès de perfectionnisme, un professionnel de la santé mentale peut vous aider à comprendre les causes et les conséquences de votre comportement.
- Thérapie cognitivo-comportementale : La thérapie cognitivo-comportementale est une thérapie brève qui permet d’identifier les pensées dysfonctionnelles et d'apprendre à les modifier. Son efficacité a été démontrée à la fois pour atténuer le perfectionnisme malsain et pour améliorer les troubles psychiatriques qui y sont associés.
- Thérapie systémique familiale : Dans certains cas, ce type de thérapie systémique peut aider à expliquer comment le perfectionnisme s'est développé au sein de la cellule familiale et a affecté un individu en tant que membre de cette famille.
- Hypnothérapie : L’hypnose peut modifier les tendances perfectionnistes en utilisant le pouvoir de la suggestion directe. Elle permet au patient de réaliser qu’il est humain et donc qu’il peut faire des erreurs. Elle renforce la confiance en soi, apprend à valoriser ses réussites ou encore à réduire ou gérer le stress.
Voir aussi l'article : Hypnose : que se passe-t-il dans le cerveau ?
Sources :