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Une expression de douleur ne peut pas laisser indifférent !
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Notre cerveau serait « programmé » pour déclencher une réaction d’empathie face à un visage exprimant la douleur.
« L’expression faciale de la douleur est un mode de communication non verbale efficace, qui témoigne d’un danger potentiel et constitue un appel au secours pressant », explique le Dr Françoise Ponchie Gardelle, du « Journal international de médecine » (JIM). « Il a été démontré que les mimiques de douleur sont constantes, quel qu’en soit le facteur déclenchant. Elles permettent à l’entourage d’évaluer l’intensité de la douleur, même en cas de déni de la souffrance ».
Une réaction automatique
Des données recueillies par imagerie médicale ont montré que certaines zones du cerveau sont impliquées dans les processus émotionnels mis en jeu dans ces circonstances. Et il s’avère, comme le confirme une étude espagnole (publiée dans la revue « Pain »), qu’une expression de douleur déclenche « automatiquement » (sauf trouble d’ordre psychiatrique), des réactions bien spécifiques chez celui qui la perçoit.
En l’occurrence, les chercheurs espagnols ont procédé à une expérience sur une vingtaine d’étudiantes universitaires, confrontées à des photos de visages exprimant la douleur ou la colère (avec différents niveaux d’intensité), ou la neutralité affective. « Il en résulte que, pour toutes les intensités, les manifestations de la douleur étaient ressenties comme plus désagréables et plus alarmantes que celles de la colère ou de la neutralité », observe le Dr Ponchie Gardelle.
Dès le premier regard
Les chercheurs ont également eu recours aux potentiels évoqués visuels, qui étudient les voies visuelles de la rétine jusqu’aux neurones spécialisés dans l’information visuelle. Et ces tests ont mis en évidence des différences d’activité sensibles en cas d’exposition à une expression de douleur, par rapport à la colère ou à la neutralité.
Comme l’explique le Dr Ponchie Gardelle, « il semblerait que la vision d’une douleur intense, même si on en ignore la cause, provoque chez celui qui y est confronté un comportement d’empathie, contrairement aux manifestations de colère, qui déclenchent plutôt peur ou colère en vis-à-vis. » Ceci suggère « l’implication de mécanismes différents au cours de la reconnaissance des mimiques de douleur ou de colère ».