- dossierQuelles solutions pour se libérer d’une addiction aux écrans ?
- dossierSouffrez-vous d’une addiction aux réseaux sociaux ? Symptômes.
- dossierBien faire l’amour : les douze commandements selon deux sexologues
- dossierFaire la sieste l'après-midi : bonne ou mauvaise idée ?
- dossierComment arrêter de s'inquiéter sans cesse ?
Pourquoi avons-nous du mal à reconnaître quelqu’un dans la foule ?
news
Notre capacité à identifier simultanément plusieurs visages est assez limitée : l’effet de foule complique encore davantage ce processus.
Les mécanismes par lesquels nous parvenons à reconnaître un visage attisent la curiosité des chercheurs. Cette habileté peut paraître banale tant elle nous semble naturelle, mais il s’avère qu’elle relève d'une grande complexité, et elle recèle encore pas mal d’inconnues. Cette équipe anglaise (University of East London) s’est penchée sur le phénomène de foule. Elle a conduit deux expériences.
• Dans la première, les participants devaient reconnaître aussi rapidement que possible le visage d’une personnalité célèbre (un politicien ou un chanteur). La photo a été affichée au milieu d’un écran alors que celle d’une personne inconnue apparaissait dans un coin. Cette configuration, notent les spécialistes, facilite la reconnaissance de la célébrité, en raison de ce qu’ils appellent « l’effet congruent » : la présence d’un visage soutient l’identification de l’autre. Par contre, lorsque le visage célèbre est accompagné de plusieurs photos d’inconnus, le processus se ralentit sensiblement et il devient beaucoup plus difficile de nommer rapidement la personnalité.
• Dans le second test, les « visages parasites » ont été présentés à l’envers. Ici aussi, « l’effet congruent » est annulé.
A partir de là ? D’abord, ces observations permettent de mieux comprendre nos difficultés – le moment d’hésitation… - à reconnaître et à mettre un nom sur un visage familier lorsque la personne se trouve dans un groupe (le contexte est important aussi, comme l’a démontré une précédente étude). Ensuite, ces expériences tendent à confirmer que la reconnaissance d’un visage s’effectue en assemblant des parties (yeux, bouche, front…) plutôt qu’en le considérant d’emblée comme un tout. Dès le moment où ces parties se multiplient par l’accumulation de visages, à l’endroit ou à l’envers, le cerveau ne sait plus trop où donner de la tête…
Voir aussi l'article : J’ai déjà vu cette tête quelque part...