Articles associés
Pourquoi les femmes ont une mémoire redoutable
news
Le processus de mémorisation des événements est différent entre les hommes et les femmes : elles se souviennent mieux des détails et du contexte émotionnel.
Et cela leur donne un avantage considérable : pour faire court, elles n’oublient rien. On parle ici de la mémoire dite épisodique, c’est-à-dire le processus par lequel on se souvient à long terme des événements dans leur contexte temporel (date), spatial (lieu) et émotionnel, par opposition à la mémoire sémantique, qui relève des faits et des concepts (plus abstraits).
La mémoire épisodique, pour le dire de cette manière, imprime les épisodes de la vie, participe à la construction de l’individu et ces événements sont perçus – remémorés – en fonction de son propre regard, avec une forte implication personnelle. Et donc, les femmes bénéficient, dans ce domaine, de capacités nettement plus marquées que les hommes.
Le sens du détail
Afin de démontrer cela, des chercheurs de l’université Cornell (New York) ont réalisé une expérience sur un groupe d’étudiants masculins et féminins. Pendant une semaine, ils ont reçu chaque jour trois SMS – à des moments aléatoires – leur demandant de décrire immédiatement ce qui leur était arrivé durant la demi-heure précédente. A la fin de la semaine, un test-surprise a été organisé : il s'agissait alors de se rappeler autant d’éléments que possible à propos de tous les événements rapportés au quotidien.
Résultat : les femmes enregistrent et se souviennent beaucoup mieux des détails, qu’elles rapportent en se concentrant davantage sur l’affectif, sur le relationnel, sur le vécu, sur l’émotionnel. Autrement dit, les mécanismes de mémorisation et de rappel des informations diffèrent sensiblement entre les sexes : les dames et les messieurs ne revivent pas de la même manière les événements passés, ce qui peut d'ailleurs expliquer certains malentendus, certaines incompréhensions, voire certaines tensions, entre partenaires... Et les auteurs ajoutent que ceci permet sans doute aussi de contribuer à comprendre, en raison de ces processus distincts, pourquoi les unes et les autres ne portent pas le même regard sur l'existence.
